Mali : Le gouvernement bientôt interpellé par l’organe législatif de transition

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Le président du conseil national de transition, le colonel Malick Diaw, a annoncé, ce lundi 4 Avril dernier, à l’ouverture de  la session  d’avril  l’interpellation du chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, par  l’Institution législative de transition. Les membres du CNT voudraient des explications sur l’état d’avancement du plan d’action du gouvernement et le processus de la refondation. 

Choguel bientôt devant le CNT !  C’est l’une des  annonces phares que les maliens ont retenues  du discours d’ouverture de la session d’avril  du président du conseil national de transition, le Col Malick Diaw. Pour l’occasion, le chef de l’organe législatif de la transition a fait le tour de l’actualité, à savoir les sanctions de la CEDEAO,  les tensions avec la France et l’Union européenne, les attaques contre les forces armées maliennes avant  d’annoncer que «  la session d’avril sera une session de confirmation du rôle central du CNT dans le processus de transition ». Pour ce faire, il déclare que diverses activités de contrôle de l’action gouvernementale seront entreprises pendant les trois prochains mois. Celles-ci seront également marquées par des visites de terrain des Commissions générales, des séances de renforcement des capacités des membres et  surtout de l’interpellation du gouvernement.

Le Colonel Diaw s’est ainsi personnellement adressé au Premier ministre de la transition  en  l’informant qu’il sera bientôt invité devant les membres du conseil national de transition pour donner des éclaircissements sur l’état d’avancement du plan d’action du gouvernement qu’il a présenté l’année dernière à  l’instance pour adoption. «  Monsieur le Premier  ministre, indépendamment des évaluations périodiques faites du PAG, les maliens veulent savoir exactement l’état d’avancement du processus de transition ainsi que le chronogramme détaillé », lui a-t-il précisé  sous les applaudissements  de la salle. Le  président du CNT explique qu’il « est d’autant plus important que c’est au peuple que revient la paternité des conclusions des ANR, notamment celles devant aboutir à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les échanges en cours avec la CEDEAO ne devraient en aucune manière constituer un facteur de blocage de notre processus de refondation. Sur cette question, monsieur le Premier Ministre, vous serez certainement invité à passer devant le CNT, conformément à sa mission de contrôle de l’action gouvernementale, pour des échanges plus approfondis dans un bref délai ».

Installée le  5 décembre 2020, l’organe législatif de la transition entame, en ce mois d’avril, sa deuxième session ordinaire. Cette session, qui  durera 90 jours, aura à son menu l’examen de trente projets et propositions de loi. Certains de ces dépôts, souligne  le Président du CNT, sont essentiels à la refondation du pays, notamment le projet de loi électorale. Son éventuelle adoption risque  de faire beaucoup de bruits au sein de la classe politique, car il a été purement et simplement rejeté par plusieurs partis politiques hostiles au gouvernement de transition.

Au-delà de ce texte,  le conseil national de transition est saisi par d’autres projets de loi relatifs, entre autres, à la santé, à l’éducation, à la fonction publique, au statut des fonctionnaires de la Police, aux infrastructures et au Code des Douanes.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

 

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