Mali-Metre 6. / Les résultats restitués

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mali-metreAprès la signature de l’Accord de paix et de réconciliation nationale issu des pourparlers d’Alger le 15 mai 2015,  la Fondation Friedrich Ebert Stiftung a mené un sondage du 18 au 25 mai appelé Mali-Mètre 6. Un sondage effectué sur toute l’étendue du territoire national excepté la région de Kidal. La présentation des résultats de ce sondage était au centre d’une conférence de presse animée par le chargé de programme de la fondation, M. Abdourahamane Dicko. C’était en présence de SEM. Günter Overfeld, Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, du représentant résident de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, M. Jan Henrik Fahlbusch et du représentant spécial de la CEDEAO au Mali, M. Abdou Cheaka Touré.

Aux dires du diplomate allemand, à travers ce sondage, la Fondation Friedrich Ebert Stiftung veut informer le peuple malien sur leurs institutions, l’Accord de paix et de réconciliation, la présence des forces étrangères (MINUSMA et Barkhane), la sécurité, le chômage, etc.

Aujourd’hui, 66% des personnes interrogées apprécient les actions du Président de la République, M. Ibrahim Boubacar Kéïta et des institutions de la République.

Motif de satisfaction pour le représentant résident de constater que les Maliens soient demandés sur la signature de l’accord de paix. Les 80% des 1803 personnes enquêtées apprécient la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale et 68%  pensent que la date du 15 mai 2015 est historique. Ce qui encourage la Communauté internationale à persévérer pour une paix durable au Mali, a souligné le chargé de programme de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung.

Ce qui est surprenant, c’est la méconnaissance du contenu de l’accord pour la paix et la réconciliation signé entre le gouvernement et les groupes armés : 81% des Maliens ne connaissent l’accord.

La majorité des Maliens ne fait confiance à la MINUSMA et à la force française Barkhane pour la mise en application de l’Accord. Car, pensent-ils, ces forces étrangères ne font pas normalement leur mission.

Concernant la sécurité, 71% des Maliens souhaitent que la priorité des autorités actuelles soient le défi de la sécurité. Car, aujourd’hui au Mali, l’insécurité va de plus en plus grandissante. Et 80% des personnes sondées optent pour la création d’emplois afin de lutter efficacement contre le chômage.

Présent à cette conférence de presse, le représentant spécial de la CEDEAO pour le Mali, M. Cheaka Abdou Touré a expliqué les missions des forces étrangères qui est une mission de maintien de la paix et non d’opposition. Donc, en aucune manière, elles ne peuvent passer à l’offensive, c’est-à-dire venir tuer des Maliens au Mali. Pour lui, la signature de l’accord est une lueur d’espoir pour le Mali. Il a fait un aperçu du Système d’Alerte Précoce (SAP) dans l’espace CEDEAO qui permet de savoir la santé politique, économique, social, sécuritaire, humanitaire des pays. Aujourd’hui, le chômage des jeunes est une bombe à retardement dans tous les pays d’Afrique, a-t-il conclu.

Initié en 2012 par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, ce sondage est un instrument d’analyse sociopolitique qui a pour but de saisir les perceptions et opinions politiques des citoyens du Mali et de les porter à la connaissance du politique. En réalisant le Mali-Mètre, la Fondation Friedrich Ebert Stiftung compte apporter sa contribution à la sortie de crise dans un contexte profondément marqué par des défis persistants en matière socioéconomique et institutionnel ainsi que par la dégradation de la situation sécuritaire du pays.

Youssouf Sangaré

 

 

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1 commentaire

  1. Il faut être sérieux 66%approuve ibk vous avez été cherché que dans la famille d abord les personnes sondées de la foutaise après vous voulez qu’on vous prennent au sérieux

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