Meeting de Wuli Ka Jô Tuma Sera : Un appel pressant à se lever pour l’armée malienne

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La plateforme debout sur les remparts –WULI KA JO TUMA SERA apporte son soutien aux FAMAs

Depuis 2012, le Mali traverse une crise sécuritaire sans précédent de son histoire. De septembre 2013 à 2017,  au moins 2108 personnes ont trouvé la mort au cours de divers incidents armés. Rien que pour cette année 2018, il y a eu déjà plus de 80 morts. Et ce sont les Forces armées maliennes (FAMAS), sous équipées, qui paient le lourd tribut des attaques terroristes. Furieuse donc de ces attaques récurrentes contre les FAMAS, la Plateforme « debout sur les remparts : Wuli Ka Jô Tuma Sera» a organisé le samedi 10 février 2018, pour la seconde fois, un grand meeting de soutien à l’armée malienne.  Au cours de ce meeting démocratique et populaire, la Plateforme « debout sur les remparts » a non seulement invité le gouvernement à mieux équiper les FAMAS, mais aussi, prôné une synergie d’action autour des FAMAS. « L’union de tous pour soutenir notre armée est le meilleur témoignage de notre amour pour elle. Laisser notre armée se renforcer par ses propres méthodes », pouvait-on lire sur les banderoles de la plateforme.

Plusieurs personnalités ont pris part à ce meeting de soutien à l’armée malienne dont l’ancien ministre, Me Amidou Diabaté, Seydou Cissé, El Hadj Tandina du Parena, Nouhoum Togo du Pdes, Sbaïty Ag Akado de la communauté Bellah, Ibrahima Kébé, Djimé Kanté et Abdoul Niang de la Plateforme. C’est aux environs de 16 heures que le meeting commença par l’exécution de l’hymne national du Mali. Premier à prendre la parole, Ibrahim Kébé a fait savoir que l’autorité de l’Etat ne s’exerce pas sur les 2/3 du territoire national. Il sera suivi par Mme Wadidiè Founé Coulibaly qui a invité le gouvernement à mieux équiper les FAMAS. En outre, elle a appelé au sens de responsabilité de la hiérarchie militaire. Quant à l’ancien ministre de la justice, Me Amidou Diabaté, vice-président du parti Parena, il a invité les jeunes à se mobiliser pour bannir les maux qui minent le Mali. « Les maliens doivent se lever pour que le pays puisse faire un pas en avant. La population doit se lever pour dire haut et fort qu’elle n’est pas d’accord avec la manière dont le pays est géré. C’est la révolution populaire qui a fait que la révision constitutionnelle n’est pas passée. Dieu le tout puissant a dit : j’ai créé l’homme pour une vie de lutte », a souligné Me Amidou Diabaté, l’ancien ministre du Mali. Avant de souhaiter l’alternance en 2018, un changement de gouvernance pour la paix et le développement au Mali. Il a déploré la corruption à ciel ouvert au Mali. « L’argent du pays est détourné au détriment du peuple. C’est le vol de l’argent qui fait que les enseignants ne sont pas bien payés, c’est le vol de l’argent qui fait que les étudiants n’arrivent pas à avoir leurs bourses, c’est le vol de l’argent qui fait que nos centres de santé ne sont pas mieux équipés, tous ceux-ci doivent faire révolter. Il y a de l’argent au Mali mais c’est mal distribué. Car une seule personne ne doit pas s’accaparer d’un milliard de FCFA au détriment des autres. Si cela cesse, nos enfants vont bien étudier, si cela cesse, nos enfants seront bien soigner», a-t-il martelé. En outre, il a souhaité la lutte contre le vice et la lutte pour la victoire de la vertu au Mali. Me Amidou Diabaté a souhaité aussi une grande mobilisation populaire lors du prochain rassemblement. Enfin, il a remercié et félicité les initiateurs de ce meeting de soutien à l’armée organisé par la Plateforme « debout sur les remparts ».  Selon Issa Diawara, Professeur d’économie et de gestion de l’Université de Dijon (France), la cause de la Plateforme est assez spécifique. « Il n’y a pas une cause noble que de protéger son pays, on ne peut pas se décourager avec une cause comme cela », a-t-il dit. Aux dires du président de la communauté Bellah, Sbaïty Ag Akado, les dirigeants maliens ont fait de l’armée une calebasse pour s’enrichir. «Notre armée est en prison, muselée, empêchée de protéger la patrie. Notre armée souffre. L’armée est interdite de défendre la nation. Si l’armée n’est pas libérée, nous sommes tous en insécurité. Halte à l’emprisonnement de notre armée…», a-t-il martelé. Tous les autres intervenants dont le représentant des maliens de France, Founèkè Sangaré, le représentant des artistes, Cheickna Hamalla, le représentant de la Plateforme de Mopti, Adama Diarra, Djimé Kanté de la Plateforme ont souhaité l’union sacrée autour de l’armée malienne. Par ailleurs, au cours de ce meeting, il y a avait un don de sang à l’armée. A la fin de l’opération, Dr Seydou Oumar Cissé a fait savoir qu’une vingtaine de poches de sang ont été récupérées pour l’armée malienne.

Aguibou Sogodogo

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