Prison centrale de Bamako : une évasion inédite

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Evasion à la maison centrale d’arrêt de Bamako : Mohamed Ali Ag Wadoussene Joue son va-tout
Mohamed Ali Ag Wadoussene

Lundi, 16 juin, aux environs de 15 heures, les populations riveraines de la prison centrale de Bamako on assisté, en direct, à un vrai film western. Des prisonniers armés jusqu’aux dents ont ouvert les hostilités contre la garde pénitentiaire avant de disparaitre dans la nature. Le Bilan est lourd: un surveillant de prison et un prisonnier ont été tués au cours des fusillades et une trentaine de prisonniers, dont un terroriste du nom de Mohamed Ag Alfousseyni, s’est évadée.

Selon la version de la garde pénitentiaire, cette série a commencé vers 15h, quand un plombier était venu faire des réparations dans l’enceinte de la prison. Un détenu, Mohamed Ag Alfousseyni, considéré comme un terroriste capturé au nord du Mali, en a profité pour ouvrir le feu sur les surveillants de prison avec une arme qu’il portait dans la prison. Atteint à la tête par une balle, le surveillant de prison, Kola Sofara, succombe. Un prisonnier, qui cherchait à sauver sa peau, serait aussi tombé sous les balles de Mohamed Ag Alfousseyni qui était armé jusqu’au cou.

Ces tirs auraient provoqué une panique générale à la prison centrale de Bamako. Que ce soit du coté des surveillants de prison ou des prisonniers, c’était le sauve qui peut. Et c’est dans une confusion indescriptible qu’une trentaine de pensionnaires de «Bamako-Coura» a pu se sauver de la prison. Parmi eux, le terrible jihadiste, Mohamed Ag Alfousseyni.

Des sources sécuritaires indiquent que huit fugitifs ont pu être capturés. Et les autres évadés, dont le nombre exact n’est pas encore connu, courent toujours dans la nature.

La justice a immédiatement ouvert une enquête pour situer les responsabilités de cette évasion. Et le régisseur est à l’interrogatoire au camp I de la gendarmerie.

En attendant, une seule question taraude l’esprit des Maliens. Celle de savoir comment les prisonniers ont pu se procurer des armes à feu au sein de la prison?

En attendant les résultats de l’enquête, une chose est sûre, cela ne peut se faire sans une complicité de l’administration pénitentiaire. D’autres facteurs concourent à cette situation : la corruption au sein de la prison, la négligence des surveillants de prison, mais aussi et surtout, leurs mauvaises conditions de travail qu’ils ont décriées.

Abou Berthé   

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