Le prix des denrées de première nécessité toujours en hausse dans certains marchés : Des commerçants défient le ministre Abdel Karim Konaté

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A la veille du mois de ramadan, le ministre du Commerce porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, avait annoncé des mesures pour maintenir en baisse le prix des produits de première nécessité (riz, sucre, huile…). Mais au quatrième jour du mois béni, rien n’a changé sur certains marchés et le panier de la ménagère en souffre durement.

Depuis le samedi 27 mai dernier au Mali, les fidèles musulmans observent le jeûne du mois de ramadan à l’instar de ceux de plusieurs autres pays du monde. Cependant, si la ferveur religieuse des fidèles musulmans reste intacte, force est de constater que le panier de la ménagère est durement éprouvé par la surenchère sur les marchés. A tel point que certaines femmes ont troqué le panier contre les sachets plastiques.

Pour cause, les prix des denrées de première nécessité qui ont flambé dans la plupart des cas à la veille du mois de ramadan, restent toujours en hausse sur l’essentiel des marchés à Bamako. Et cela, contrairement aux promesses faites par le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, qui avait rencontré à plusieurs reprises les responsables des associations de commerçants grossistes et détaillants.  Sur la base de ces consultations, la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence a indiqué les prix consensuels à respecter durant le mois de ramadan comme suit : le sucre à 25 000 FCFA le sac de 50 kg et 550 FCFA le kilogramme,  le riz à 16500 FCFA le sac de 50 kg et à 350 FCFA le kg, le litre de l’huile rouge locale à 600 FCFA au prix grossiste et à 650 FCFA au prix détaillant.

Mais près d’une semaine après le début du mois de ramadan, le constat est amer sur la plupart des marchés à Bamako. Car rien n’a changé et les prix restent toujours en hausse.  Ainsi, le kilogramme du sucre importé est cédé à 600 FCFA contre 550 FCFA dans plusieurs marchés de la rive droite, celui du riz entre 400 et 450 FCFA contre 350 FCFA. Tandis que le prix du litre d’huile est cédé à certains endroits entre 750 FCFA et 1000 FCFA.

Alors, s’il est vrai que le département de tutelle et les commerçants ont trouvé un accord pour maintenir en baisse les prix des denrées de première durant le mois de ramadan, il revient au ministre Abdel Karim Konaté d’instruire à la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence d’envoyer sur le terrain des agents pour veiller au respect des prix.  Sinon, le numéro vert a peu de sens pour une population majoritairement analphabète.

Lassina NIANGALY 

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