Réinsertion sociale des handicapés et des détenus : Abdoulaye Cissé, président de l’association des coiffeurs en fait son combat

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Un handicap ne saurait empêcher un individu de s’intégrer dans la société. C’est ce qu’Abdoulaye Cissé président de l’association des coiffeurs a compris. Pour concrétiser son initiative,  il a décidé de former  80 jeunes  dans les techniques de la coiffure, en hygiène, en esthétique et en soin corporel.   La formation doit durer 6 mois au bout desquels, ces jeunes pourront apprendre à vivre à la sueur de leurs fronts. A terme, il s’agira, selon  Abdoulaye Cissé de créer 600 emplois  en coiffure avec le concours du FAFPA. Ce qui va générer, pour l’Etat, une recette de plus  d’un milliard 200 millions de nos francs. Car chaque coiffeur ouvrira un kiosque et versera obligatoirement une redevance à la mairie. La formation des futurs coiffeurs se fera au Centre de Formation  Cissé  et Service.

Pour montrer que ce projet  n’est pas un rêve lointain, il s’est fait accompagner par notre reporter.   Au centre d’apprentissage de Quinzanbougou, il a eu l’occasion d’assister   à  une séance d’apprentissage des sourds muets. Avant de commencer la formation, Abdoulaye Cissé a invité les apprenants à nettoyer les outils de travail pour que le client ne soit pas infecté. Il s’agit du nettoyage des rasoirs avec de l’eau de javel, la désinfection des tondeuses. Une fois ces conditions remplies, les apprenants commencent à coiffer. Ce qui est surprenant c’est qu’au bout de quelques minutes, ils sont parvenus à coiffer des clients. Toute chose qui a émerveillé le représentant du FAFPA M. Daou  et la représentante du  ministre de l’Education nationale qui a affirmé que ce projet de Cissé enlève une grosse épine du pied de son département qui n’arrive pas souvent a orienter ces enfants handicapés après le DEF.

Après le centre d’apprentissage de Quinzambougou, ce  fut le tour du centre de rééducation de Bolé de recevoir les visiteurs. Là, les enfants pour la plupart des mineurs et leurs parents ont bien accueilli cette initiative qui constitue une aubaine pour eux.

Selon le directeur du centre, Moussa Sarawi Maïga, cela démontre que  Bolé loin, d’être un centre d’incarcération  est un haut lieu d’apprentissage et de réinsertion socioprofessionnelle des jeunes adolescents qui peuvent réapprendre à vivre et redevenir de bons citoyens.

A l’en croire, ce projet est porteur car, pour ouvrir un atelier métallique, il faut au moins  500.000 FCFA alors que pour ouvrir un atelier de coiffure, l’on dépense en tout et pour tout la somme de  6000 FCFA.

Pour Abdoulaye Cissé, c’est en 2010 qu’il a eu l’idée de créer un centre d’apprentissage en coiffure à Kalabancoura.  Avec pour objectif de valoriser le métier de la coiffure pour qu’elle puisse nourrir son homme.

Selon lui, pour que la formation puisse se faire dans des conditions idoines,  le centre a sollicité l’appui de Swiss contact, d’handicap international, de l’Apej.

L’APEJ a appuyé le  centre de formation  en fournissant du matériel a-t-il indiqué. Et d’ajouter que c’est surtout le FAFPA qui  s’est montré le plus intéressé par son projet à travers son  directeur général Albachar Touré. Selon les explications d’Abdoulaye Cissé, depuis qu’il a pris connaissance dudit projet, il a décidé de mettre la main à la poche pour manifester son soutien. Cela pour les déplacements des apprenants et l’achat de  matériels.

Pour le DG du FAFPA, de  telles initiatives porteuses doivent être soutenue  car elles sont rares, surtout de la part des jeunes de l’âge d’Abdoulaye Cissé.

Mamadou Fofana, le 1er adjoint au maire de la commune II a indiqué que son accompagnement ne fera pas défaut.   Même discours pour l’honorable Moussa Tembiné, qui  a indiqué qu’Abdoulaye Cissé bénéficiera de son soutien moral et matériel. Car selon lui, son projet est porteur et mérite d’être soutenu. Mieux, il a promis qu’il sera le porte-parole d’Abdoulaye Cissé auprès des plus hautes autorités du pays.

Badou S. Koba  

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