Révision constitutionnelle : NON au complot !

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L'avocat Marcel Ceccaldi. © Virginia Mayo/AP/SIPA
L'avocat Marcel Ceccaldi. © Virginia Mayo/AP/SIPA

L’interview de l’avocat français Marcel Ceccaldi est une bombe. Elle éclaire d’un jour nouveau toutes les forfaitures qui jonchent le parcours du projet de révision constitutionnelle, de sa rédaction à sa validation par la Cour constitutionnelle.

Il faut d’abord tirer un coup de chapeau à Mahamadou Kane de la Radio Klédu pour cette quête professionnelle qui est à l’honneur même du journalisme.

Sur le fond, Me Ceccaldi nous permet de comprendre toutes les périphrases et mensonges par omission contenus dans les propos des défenseurs de la révision ou dans le texte lui-même.

Quand le président IBK nous parle de l’obligation qui est la sienne de respecter la parole du Mali, il ne fait qu’obéir aux ordres de ceux qui ont décidé de démembrer notre pays. Lorsque dans le serment du président de la République, le paragraphe sur l’engagement à défendre l’intégrité territorial est absent, il ne s’agit guère d’une omission, mais d’acte mûrement réfléchi à la lumière des révélations de l’avocat français.

Et comme les rédacteurs de la nouvelle constitution ne manquaient pas de suite dans les idées, ils ont réduit le périmètre de la mise en accusation du chef de l’Etat pour « haute trahison » à la seule violation de son serment. Lequel serment ne lui fait plus obligation de veiller à la préservation de l’intégrité territoriale, la partition du Mali n’est plus un délit constitutif de haute trahison. Salut les artistes pour le tour de passe-passe !

Depuis que des Maliens, dans leur écrasante majorité, contestent cette révision constitutionnelle, une frange consciente des enjeux dès le début et beaucoup d’autres sentant confusément poindre le danger, désormais plus personne n’est dupe.

Un plan est savamment ourdi pour démanteler le Mali, avec la complicité de ceux qui ont reçu mandat de défendre la patrie en toutes circonstances. Pour un régime qui a fondé sa légitimité sur la mise en accusation du mandat précédent jusqu’à intenter une action contre celui qui l’incarnait pour haute trahison ; la pente est désormais raide. Nous n’attendons aucun miracle de l’Assemblée nationale pour demander des comptes au président de la République sur d’éventuels manquements à son serment. Mais un jour viendra où la Haute Cour de justice aura du travail. Et beaucoup de travail. Dieu ne dort pas !

CH Sylla     

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. Dans tous les pays du monde ..on vote souvent sans savoir ce que représente le programme ou le contenu profond du texte proposé ..
    Bref on vote en fonction du sentiment et sans savoir ..
    C’est ce qui se passe dans les démocraties inondées de sources d’informations donc cela doit être le cas dans des pays plus limités en infos..
    J’ai le sentiment qu’en Afrique on se sent plus souvent victime qu’ailleurs ..Alors

  2. Même si l’Avocat Marcel CECCALDI trouve qu’il n’y a pas complot, le contenu de ce projet de constitution est sans équivoque un geste qui ressemble beaucoup, beaucoup, beaucoup à un complot savamment orchestré depuis Paris sous la bannière de vous Marcel CECCALDI. Comment peut-on voir le cas ivoirien il y a de cela seulement 5ans pour engager la même chose ici au Mali, pays frontalier de cette même Côte d’Ivoire? Une grande partie des maliens sont désormais exclus de la course vers le pouvoir, car qui connait le Mali, un pays fortement touché par l’immigration dont les fils et filles se sont bien frottés aux autres peuples de la sous région et dont les progénitures restent condamnées à ne pas pouvoir se présenter à la course vers la magistrature suprême, c’est vraiment une aberration de la part du président IBK et de son entourage. Une guerre civile attend le Mali, cela est sans équivoque, car ils veulent exclure certains bons maliens de la course vers la présidence de ce pays.

  3. Le fameux “Accord d’Alger” n’est rien d’autre qu’un brigandage de la pire espèce pour dépecer le Mali et le vendre aux enchères publiques par IBK et compagnies en créant des “republiquettes” appelées régions…
    NON à ce papier de traîtrise!
    NON au Projet de révision constitutionnel…
    Réveillons nous!!!
    NA DARA, AN SARA…

  4. QUAND CA VOUS RANGE ou vous ARRANGE VIVE LA FRANCE ou LES FRANCAIS ET SI CA VOUS DÉRANGE, C’EST LA FRANCE OU LES FRANCAIS QUI SONT A BASE DE NOS PROBLEMES.
    LE VOTE, CE VOTE AURA LIEU ET LE PEUPLE DÉCIDERA DANS LES URNES. ALORS, AUCUN VOYOUGNISME NE LUI FERA ABDIGUER

  5. Ce qui est sur, le peuple malien ne sera plus dupe. CA C”EST CLAIR…….
    Je parle du peuple et nos de nos politichiens du pouvoir et de l’opposition qui ne voient le pouvoir, ces vampires, requins et crocodiles reunis. tous et toutes ces imposteurs (es) hypocrites, escrocs et profiteurs du peuple pour asseoir leurs fesses, sinon leur C…., dans nos fauteuils et nous sucent a mort…

  6. Nous avons élu à la tête de notre pays un VAGABOND.
    UN VAGABOND est facilement manipulable par les ennemis de la nation .
    Ibk a dit dans une interview de jeune Afrique qu’ il est ami avec l’ un des plus grands délinquants de France TOMI.
    Son passé a été minutieusement étudié par le service secret français.
    Si Ibk est aussi docile,c’est que des informations montrent des actes très graves dont notre président s’est rendu coupable.
    Ibk est un homme d’argent.
    Tous les hommes d’argent flirtent avec le Grand banditisme.
    Il a compris aussi que nos hommes religieux sont aussi des hommes d’argent comme lui,c’est pourquoi il s’est associé avec eux pour avoir le pouvoir.
    C’est aux maliens de défendre leurs patries.
    Si l’ information se confirme,la mobilisation doit s’ accélérer pour demander sa démission.
    C’est le MALI qui est menacé de disparition,si Ibk reste à sa tête.

  7. Marcel CECCALDI est Français …

    Donc un Français conseille de voter NON et serait (selon certains)en opposition avec les intérêts son pays …

    Ou es la logique ? qui croire ?

    • 1- Il faut préciser les choses: Il a dit qu’on a inséré après des parties à Bamako qui n’ont pas été ni écrites ni proposées par lui…
      2- L’affirmation “selon certains” est trop superflue!

    • A mon avis,l’application de l’accord incombe à l’ensemble des signataires. Des lors qu’une partie se rétracte notamment la CMA, les autres ne sont pas tenues.Alors point de révision constitutionnelle tant que l’état n’est pas présent sur toute l’étendue du MALI.

  8. Comment un régime peut-il se jouer de ses fils et filles quant à la confection de la loi fondamentale du pays qui dépasse les compétence d’un seul régime? La Côte d’Ivoire n’a donné aucune leçon à ces hommes et femmes qui nous dirigent actuellement, mais ils l’apprendrons à leur dépend, cela est sans équivoque. Comment peut-on croire que son peuple est ignorant, si ignorant qu’il ne puisse pas comprendre les cachotteries dissimulées dans les lignes et entre les lignes d’une proposition de texte de la loi fondamentale du pays? Ce régime se trompe et se trompe très fortement. Ce peuple est un peuple si cosmopolite que les plus cultivés sont au service des moins cultivés, à ce titre toutes les cachotteries se détectent facilement. Ce texte divise les maliens en excluant certains du jeu politique comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire qui avait classé les ivoiriens en bons ivoiriens et les mauvais ivoiriens. Ce comportement n’est pas étonnant de la part d’IBK qui fut un grand ami de Laurent GBAGBO actuellement consigné à la CPI et c’est ce qui attend notre très cher IBK qui suivra indéniablement la voie de son ami. Comment peut-on accepter que des maliens soient classés en bons et mauvais? Nous sommes dans l’œil du cyclone.

  9. ‘Non a l’imposture”
    L’aube aura plus de merite en publiant toute l’interview.

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