Secteur bancaire au Mali : les banquiers inquiets ?

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bicimLe lundi dernier, le personnel de la Banque Internationale de Commerce et d’Industrie du Mali (BICIM), a organisé un grand sit-in devant la banque. L’objectif consistait à manifester leur ras-le-bol par rapport à l’arrestation de leur collègue Hamadoun Boré. Une arrestation jugée arbitraire qui intervient à la suite d’une affaire de détournement de 800 millions de nos francs.

Selon le jeune banquier qui a reçu notre équipe de reportage, Hamadoun Bah, depuis quelques jours, Hamadoun Boré, Directeur Commercial Entreprise de la BICIM, est écroué à la prison centrale de Bamako. En effet, un client nommé Cissé Mohamed aurait ouvert un compte à la BICIM pour son entreprise dénommée «Cissé Technologie». Au moment de l’ouverture dudit compte, il aurait présenté son agent comptable comme étant apte à faire des mouvements sur son compte. Chose qui est tout à fait possible, selon M. Bah. Cependant, après quelques mois de régularité, l’agent comptable aurait détourné la somme de huit cent millions de nos francs sur le compte de son patron Cissé. Ainsi, le Directeur Commercial Entreprise de la banque, M. Boré, aurait été sollicité par le client Cissé pour aller témoigné au tribunal. Mais, à la grande surprise de tout le monde, il a été immédiatement conduit à la Maison centrale d’arrêt de Bamako.

«Notre collègue Hamadoun Boré a fait ce que n’importe quel autre banquier du monde aurait fait. C’est dans l’exercice de sa fonction qu’il a été pris pour cible par rapport à un forfait qu’il n’a pas commis. Nous ne nous sentons plus en sécurité dans l’exercice de notre fonction. La justice a tendance à confondre l’employé à la société. Cela n’est pas juste», a martelé le jeune Bah. À l’en croire, ces pratiques sont devenues courantes dans les banques. «Les banquiers sont toujours illégalement détenus dans le but de faire pression sur les banques. Il faut que cela cesse», a-t-il ajouté. Avant de conclure : «Nous exigeons la libération de notre collaborateur dans les meilleurs délais. Sans quoi, la lutte continuera et avec toutes les banques de la place. S’il le faut, les banques seront fermées».

Il est important de signaler que la Direction de la BICIM a tout mis en œuvre pour obtenir la libération du détenu, mais sans succès. Affaire donc à suivre !

KANTAO Drissa

 

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