Viabilisation du quartier HIPPODROME II : Qu’est devenu le compte bancaire créé à cet effet ?

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Chaque propriétaire terrien de l’hippodrome extension, communément appelé Hippodrome  II a dû, en plus du frais d’achat de son lot, payer une somme supplémentaire que les autorités de l’époque avaient jugée nécessaire, pour garantir au quartier certaines conditions. A cet effet un compte bancaire avait même été créé. Mais rien n’a été fait et l’argent a été détourné.

 

 

Pour la petite histoire, lors du morcellement du dit quartier, c’est Mohamed Lamine Haïdara, dit Mao, qui occupait le poste de maire central de la commune 2. Selon les dits, ce fut la première fois dans l’histoire de la décentralisation qu’on demandait de payer pour accéder à la viabilisation. C’est ainsi que les propriétaires terriens des deux quartiers, à savoir l’Hippodrome II et Bougouba, ont dû payer la somme convenue. L’argent réuni a été versé dans un compte bancaire comme en témoignent les papiers du dit compte qui existent toujours. Mais de cet argent, point de trace !

 

 

Lors d’une précédente réunion, un représentant de la mairie avait volontiers endossé la responsabilité au compte de la mairie. Or, aujourd’hui, toujours selon nos sources,  force est de croire qu’une autre personnalité politique, qui occupait à l’époque une haute fonction aà dilapidé le contenu  dudit compte.

 

L’hippodrome II est un quartier qui existe depuis une quinzaine d’année.

 

 

Si sa situation géographique, notamment très proche du centre ville, constitue un plus, les conditions de vie  ne lui sont très  peu favorables cependant.

 

 

C’est seulement après plus d’une dizaine d’années d’existence que le quartier a pu avoir en son nom une école publique. Le centre de santé de référence n’a jamais existé. Même si, depuis quelques mois, les habitants du quartier ont eu le plaisir de découvrir une pancarte désignant un centre de santé de référence (fictif) car toujours pas opérationnel. Le quartier n’a pas de rues impeccables et la seule grande voie d’accès est presqu’ impraticable.

Le traverser revient à un véritable parcours de combattant, en particulier en saison des pluies. En plus, le quartier ne compte que quelques poteaux électriques. De ce fait, la visibilité est très faible dans la nuit ; ce qui favorise la délinquance et le banditisme dont furent victimes plusieurs familles.

 

 

Le quartier n’a toujours pas de marché digne de ce nom. Jusqu’à nos jours,  les revendeuses s’asseyent au bord de la route. Ce qui est un réel problème, vu leur nombre grandissant qui devient une gêne pour les usagers

 

 

. Tous ces problèmes ne sont rien comparés au problème d’eau auquel sont confrontés les habitant. C’est grâce à quelques forages que les habitants ont accès à l’eau potable. Nul besoin de rappeler que ces bornes fontaines marchent à l’électricité. Ce qui revient à dire que chaque coupure de courant les prive de cette source de vie. Car qui dit vie dit eau, et il n’y a point de vie sans eau.  Il y a aussi le prix excessif d bidon d’eau ou encore la hausse du prix du précieux liquide lors de la saison sèche. C’est  50 francs que coûte un bidon d’eau de 25 litres dans un quartier de la capitale, après  plus de 50 ans d’indépendance. Et l’on parle pourtant d’ ‘’un quartier viabilisé’’.

 

 

Pendant la saison sèche, les revendeurs ramènent le bidon à 75 francs l’unité et parfois plus, selon leur humeur. C’est ainsi que les habitants du quartier on décidé de réagir. Après plusieurs réunions, ils ont décidé qu’ils ne voulaient plus se contenter d’une simple réduction du prix d’eau mais qu’ils voulaient que justice soit faite. On ne devrait pas parler de tels problèmes  dans un quartier qui existe depuis une quinzaine d’années.

 

 

La mairie a-t-elle vraiment quelque chose avoir dans cette histoire ? Est-elle complice ? Ou cherche-t-elle à protéger quelqu’un ? Qui que ce soit, il est clair que ce n’est pas n’importe qui.  Sinon, pourquoi une autorité communale peut-elle vouloir s’incriminer à la place d’un seul individu ? La question reste posée.

 

Tout compte fait, dans l’expression de leur indignation,, les habitants de l’hippodrome II espèrent attirer l’attention du gouvernement sur cette injustice dont ils sont victimes depuis d’innombrables années.  Ils espèrent par conséquent que bientôt, ils pourront, eux-aussi, profiter d’une eau courante ainsi que des autres infrastructures, dont l’acquis est aujourd’hui un droit pour eux et un devoir pour les autorités maliennes.

A suivre

 

Fatoumata Labassou 

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