Violences conjugales : Les femmes haussent le ton

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Face à la recrudescence des violences conjugales, le collectif Halte aux violences conjugales recommande aux autorités l’adoption d’une loi de répression criminelle et l’implication des religieux dans le mouvement pour la protection des femmes.

 Après l’assassinat de Mariam Diallo le 5 février 2015 et de Kamissa Sissoko le 23 janvier 2016 par leur conjoint, le collectif Halte aux violences conjugales (HVC) a organisé une marche pacifique, silencieuse, le samedi 30 janvier 2016,  qui est partie du Monument de l’Indépendance pour le Centre Aoua Keita. À la fin de cette marche, le collectif a fait une déclaration condamnant ces actes et demandant l’adoption immédiate d’une loi contre les violences conjugales.

Dans sa déclaration, la porte-parole du collectif, Bernadette Ippet, a recommandé aux autorités maliennes l’adoption d’une loi de répression criminelle contre les violences conjugales et l’implication des religieux dans le mouvement pour la protection des femmes.

Pour rappel, selon le rapport 2014 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la violence faite aux femmes, 30% des femmes à l’échelle mondiale sont victimes de violences de la part de leur partenaire intime dont 36,6 % en Afrique.

Quant au rapport annuel de l’ONU-Femmes (2013), la situation est alarmante. Au Mali, 353 femmes ont subi des violences physiques et le double a été enregistré en 2014 avec 603 cas, selon Wildaf-Mali.

C’est pour dénoncer cette barbarie qu’un collectif, composé de personnes de divers milieux sociaux, d’âges et de professions différents, dénommé «le collectif  Halte aux violences conjugales (HVC)», a été créé.

Y. DOUMBIA

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