Dakar -Bamako Ferroviaire : Une chance pour le chemin de fer

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La mort du Train N°22 Kita-Bamako-Kita

C’est parti pour la relance du chemin de fer. Désormais, il ne faut plus dire TRANSRAIL, mais plutôt Dakar-Bamako Ferroviaire (DBF). En effet, Dakar et Bamako se plaignaient de l’absence d’investissements sur la ligne par Advens qui détenait une participation majoritaire au capital de Transrail. Selon les autorités des deux pays, le trafic entre le Sénégal et le Mali avait  beaucoup chuté à cause du mauvais état des rails et de la concurrence de la route. Les déraillements fréquents, la vétusté des wagons et des emprises anarchiques sur les voies ont sonné le glas du transport de voyageurs. Si le fret se poursuivait, la vitesse du train ne dépassait guère les 30 km/h avec un train de marchandises journaliers, parfois deux.

C’est partant de l’échec de Transrail que les pays ont donc décidé de confier la gestion du chemin de fer à cette nouvelle entité, Dakar-Bamako Ferroviaire.

Cette nouvelle société est accueillie avec beaucoup d’espoir chez les partenaires sociaux.  Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse tenue à la Bourse du travail. Ladite conférence était animée par les les deux secrétaires généraux, Mamadou Tienta et Moussa Keita dit Yao.

Dans un communiqué  conjoint, les deux syndicats, SYLTRAIL et SYTRAIL, ont salué les plus hautes autorités du Mali et du Sénégal pour la résiliation de la convention de concession. Conscients que la nouvelle équipe a hérité d’une entreprise très malade, ils se disent prêts à apporter tout leur soutien à la nouvelle équipe dirigée par Josef  Gabriel Sambou. ”Nous apportons tout notre savoir-faire, notre disponibilité et notre accompagnement à la nouvelle équipe”. Aussi,   les responsables syndicaux  ont demandé aux deux pays d’apporter un appui financier et matériel  pour que dans les mois à venir DBF puisse  prendre sa destinée en main. Aujourd’hui, les partenaires sociaux soutenus par les cadres et les associations sont contre  toute forme d’indemnisation de la multinationale du groupe Advens qui, selon leurs dires, aurait pillé et mis à genoux le chemin de fer.  L’argent prévu à cet effet doit être investit dans le chemin de fer et d’ajouter ”nous ferons barrage à tous les prédateurs qui veulent piller des contribuables sénégalais et maliens. De la mise en concession en 2003 avec 22 machines de ligne, aujourd’hui il ne reste que 02, constatent les syndicalistes et partant de là, ils demandent aux Etats de traduire le groupe Advens et son opérateur Convector devant les tribunaux pour abus de biens sociaux, faux en écriture et mauvaise manière de servir.

Amadou Coulibaly

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3 COMMENTAIRES

  1. Les responsabilités de la faillite de la Régie des Chemins de Fer du Mali (RCFM) et de Transrail sont à partager entre les différentes directions et les travailleurs eux mêmes. L'Etat malien n'a pas non plus assumé sa responsablité. Ce fut la mauvaise gouvernance à tous les niveaux.

  2. Ces deux syndicats ne disent pas la vérité car ils n’ont jamais soufflés dans la même trompette s’ils le font aujourd’hui c’est qu’il y a banane. Ils doivent reconnaitre leur part dans la mauvaise gestion de ADVENS .

  3. Chers journalistes ! Relisez et faites relire vos articles avant de les publier: Lorsque vous écrivez ” un train de marchandises journaliers”, dites-moi avec quel mot doit s’accorder ” journalier “?

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