Echec de l’assemblée extraordinaire de la fédération malienne d’hippisme : Tidiani Niambélé discrédite le comité olympique

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Malgré l’espoir que le ministre de la Jeunesse et des Sports avait placé en cette rencontre pour mettre fin à la guerre fratricide qui mine le hippisme malien depuis plus d’une année, force est de constater qu’elle a échoué. Cela par la faute de Tidiani Niambélé, curieux médiateur au nom du comité olympique.

 

Les faits

Suite à un constat d’irrégularités criardes qui minent la gestion de la discipline, le comité olympique et le ministère dela Jeunesseet des sports alertés par l’association Malienne des Propriétaires de Chevaux avaient élaboré une feuille de route pour une sortie de crise. Malheureusement, comme il est de coutume, pour des considérations personnelles certains membres du comité olympique ont décidé de sacrifier l’intérêt de la discipline.

Sans tirer des leçons de sa gestion calamiteuse àla Fédération Maliennede Football où il s’est vu évincé, à cause d’une malversation, l’ex enseignant Tidiani Niambélé a décidé de soutenir ceux qui font l’objet de la même accusation que lui aujourd’hui. Comme pour dire que ceux qui se ressemblent, s’assemblent, il n’a pas hésité à sacrifier la cohésion au sein de cette discipline.

Un montage Grotesque

Dès l’ouverture de cette assemblée extraordinaire de relecture, le ministre qui avait exceptionnellement effectué le déplacement a souhaité que cette rencontre aboutisse à un consensus pour que la discipline puisse repartir sur de nouvelles bases. Après ses notes d’espoir, le Ministre a quitté la salle. C’était sans compter sur Tidiani Niambélé déterminé à saboter le processus enclenché par « PPR ». Avec son quitus, la fédération qui n’attendait pas autant a décidé de ne pas convier l’Association Malienne des Propriétaires de Chevaux à son assemblée, qui pourtant devait aboutir à une réconciliation. Pour mieux amuser la galerie, conformément au souhait des médiateurs du comité olympique, la fédération a transformé l’assemblée en une réunion ordinaire d’un bureau. Malgré ce mépris qui n’était pas de nature a favorisé la réconciliation, l’AMPC a tenu à être de la partie pour manifester sa bonne foi et récompenser les efforts du Ministre. Imaginer une assemblée dela FEMAFOOTsans les clubs ?  Pis, les représentants des jockeys, des entraîneurs et des propriétaires ont été nommés en fonction de ses intérêts par le bureau fédéral.

 Le tournant de la rencontre

Dès la sortie du Ministre, Tidiani Niambélé dans sa logique de saboter la rencontre est rentré en transe. Pour lui, l’heure n’était plus à la réconciliation mais à la guerre. De la part d’un membre du comité olympique, ce comportement a inquiété plus d’un, notamment les anciens de la discipline qu’il a aussi mis à la porte. Que fait un tel homme dans un comité olympique ? Telle était la question que les témoins se posent toujours. Sans se faire prier, Tidiani décida  avecla Fédérationde faire sortir tous les propriétaires de chevaux de la salle afin de rester seul avec les membres du bureau fédéral déjà jugé illégal. Pourtant l’objectif de cette rencontre était de prendre des décisions qui les concernent au plus haut point.

Malgré la volonté du Secrétaire général de l’AMPC, Mohamed Haïdara de trouver un consensus au niveau des textes, il fut prié de vider la salle avec ses conseillers juridiques. Plus grave, sans attendre que les propriétaires tournent le dos, Tidiani Niambélé avait déjà proposé d’appeler la police pour les vider de la salle. Où est la volonté de réconciliation du comité olympique ? Quel est le rôle de ce drôle de médiateur ? Etait-il en mission ? Ce sont des questions auxquelles nous trouverons les réponses qu’il faut la  semaine prochaine. De toute évidence quand un simple médiateur se met à appeler la police, il y a lieu de s’inquiéter ?

En favorisant une partie pour assurer son quotidien dans son dernier retranchement au détriment de l’autre, le banni du football jette un discrédit sur le comité olympique national qu’il représente. A nos yeux, un tel comportement ne peut qu’expliquer les problèmes qu’on constate aujourd’hui dans la plus part des fédérations au Mali. Le comité doit-il fermer les yeux sur ces dérives ? Telle est la question que les uns et les autres se posent.

Le réveil de Dominique Semega

Après avoir constaté l’erreur que la fédération dont elle est membre avait commise avec la complicité de Tidiani Niambélé, Mme Dominique Sémega s’est insurgée contre cette décision d’expulsion des membres de l’AMPC de la salle. Pour elle, la voie choisie par la fédération et le comité olympique n’est pas de nature à favoriser un compromis. Sur le champ, elle a exigé qu’on face appel à l’AMPC avant de poursuivre les travaux. Malheureusement, les délégués de l’AMPC agacés par cette décision qui trahit l’esprit du ministre et de l’olympisme avaient déjà regagné leur maison. Pour redresser la barre, elle a décidé après la fin des travaux d’aller remettre le projet de statut à l’AMPC pour tout amendement. Malgré ce mea-culpa d’un membre de la fédération, puisque le ridicule ne tue plus au Mali, certaines personnes se sont permises d’aller dire au Ministre que l’AMPC a boycotté les travaux.

La montagne accouche d’une souris

Malgré toute cette mascarade planifiée par Tidiani Niambélé et ses camarades du comité olympique, la montagne a accouché d’une souris. Selon plusieurs juristes auxquels nous avons soumis les textes issus de cette assemblée, le travail est digne d’un groupe d’amateur. Au lieu de s’atteler à revoir le code de la course, le bureau fédéral s’est appesanti uniquement sur les moyens de se maintenir contre vents et marées à la tête de la discipline. Par exemple, contrairement aux autres fédérations, le comité olympique qui avait l’occasion de se rattraper après avoir accepté en son sein une association qui avait 5 ans comme mandat au lieu de 4 et un seul signataire des sorties d’argent (le secrétaire général Mamadou Tièoulé Konaté), a cautionné le fait que le bureau fédéral exige un dépôt de candidature avec une liste complète du bureau par candidat. Ainsi, avec un autre article qui interdit à toutes personnes frappées d’une sanction de se présenter aux élections, le bureau pourra annuler les candidatures qu’il jugera indésirables. Avec une telle disposition tous les candidats potentiels sont à la merci du bureau. Pourtant, Mamadou Tièoulé Konaté qui est toujours interpellé devant le pôle économique n’a toujours pas démissionné.

En plus de cette discrimination, Tidiani Niambélé a ramené le délai de convocation d’une assemblée générale de 15 jours à 10 jours. Encore une insultes pour les acteurs de l’hippisme. Dans la tête du bureau fédéral, la notion de ligue est sans frontière. Il est temps que le comité olympique fasse comprendre à ses protégés que seule une région peut avoir une ligue.

En se lançant dans une telle aventure, Tidiani oublie que contrairement à lui, le combat de l’AMPC n’est pas de vivre du sport, mais de faire vivre l’hippisme. Pour Mohamed Haïdara, secrétaire Général de l’AMPC ont peut apporter sa pierre sans être dans le bureau. C’est pourquoi, l’AMPC a décidé de ne pas faire partie du bureau dont la gestion financière désastreuse reste d’actualité. Pis, pour prouver au comité olympique que les acteurs de l’hippisme ne se laisseront pas diviser comme beaucoup d’autres disciplines malgré leurs divergences, l’AMPC a décidé d’enterrer définitivement la hache de guerre grâce à l’accompagnement du ministère, tout en restant vigilant. N’en déplaise à Tidiani Niambélé et  autres, le hippisme ne connaîtra pas le même sort que le Tækwondo ou deux fédérations se regardent chiens défaillants.

En plus d’une conférence de presse pour dénoncer le comportement de Tidiani Niambélé, l’AMPC envisage également d’envoyer le dossier entier et les coupons de presse sur cette crise au comité international olympique. Pour elle, il est temps de moraliser le sport malien à travers l’extirpation des brebis galeuses qui pullulent au sein du comité olympique.

L’ouverture officielle prévue pour ce week-end

Comme pour dire que jamais deux sans trois, le ministre des sports procédera après ses prouesses avec les supporters et le CNJ, ce dimanche au lancement officiel de la saison hippique 2012.  Du côté de l’AMPC toutes les dispositions sont prises pour que tout se passe pour le mieux. Pour sa part, le Ministère restera vigilant sur respect strict des textes. Pour la bonne marche des choses, la nomination d’un directeur du champ hippique s’impose. Ce heureux dénouement constitue un échec de plus pour le comité olympique qui peine à jouer son rôle de garant moral de notre sport.

A suivre donc !

Lamine Diallo

 

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1 commentaire

  1. OUi c’est ça meme, il faut faire sortir les eleves. Toi tu sais pas que les premiers victimes de ces bandit sont les eleves et les etudiants, donc c’est eux meme qui doivent manifester contre ces corrompus; et faire savoir les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

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