Finales de la Coupe du Mali de foot ball 2014 : L’AS Mandé en foot ball féminin et les Onze créateurs de Niaréla vainqueurs

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Le capitaine des Onze créateurs brandissant le trophée de la coupe du Mali
Le capitaine des Onze créateurs brandissant le trophée de la coupe du Mali

La Fédération malienne de football et son sponsor officiel Orange Mali ont couplé cette année les finales de la 54è et de la 3è éditions des coupes du Mali de football en messieurs et dames. Elles ont eu lieu le 31 juillet dernier au stade Modibo Kéïta sous la présidence de son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta. Arbitré par un trio Croates, les dames coupes du Mali ont choisi l’AS Mandé en football féminin et les Onze créateurs de Niaréla chez les messieurs au détriment de l’AS Réal et du Djoliba AC.

 

 

AS Réal – AS Mandé en football féminin : 2-6

L’expérience des dames du Mandé a prévalu

Rokiatou Samaké ‘’Rose’’, capitaine de l’As Mandé et les siennes étaient favorites de ce duel contre la très volontaire équipe de l’AS Réal de Bamako. Elles ont mis du temps à le confirmer. Décidez d’inscrire leur nom sur le palmarès de la coupe du Mali qui est à sa troisième édition, les Réalistes vont surprendre les Mandékas dès la 3è mn seulement de jeu par Binta Diarra qui va dévier un coup franc dans les filets gardés par Aïssatou Diallo. Cueillis à froid, l’AS Mandé s’organise et place Hawa N Konté sur orbite qui égalisera, dans un calme olympien malgré la charge de son vis-à-vis, à la 34è. Depuis, la joueuse Guinéenne en professionnalisme au Mandé se montre plus tranchante surtout que Bassira Touré, le buteur patenté des pensionnaires de la Commune IV du District de Bamako était sous l’éteignoir de la défense de l’AS Réal. La joueuse au geste technique au dessus de la moyenne inscrira son deuxième but à la 37è et réussira même un troisième. L’AS Réal dans une combinaison déroutante pour la défense du Mandé, tenue par l’inusable Diaty N’Diaye, une combinaison, qui fera jouer au moins cinq joueuses, se conclura par le but d’égalisation dans les arrêts de jeu avant la pause.

 

 

De retour des vestiaires les protégés de Moriba Diallo, coach de l’AS Mandé, bousculeront les Réalistes jusque dans leur camp, les empêchant de monter. Cette pression montée dès la 53è mn occasionnera un festival de buts pour lequel l’AS Réal n’était pas préparé. Le quatrième but brisera l’espoir des Réalistes et elles encaisseront deux autres buts, portant ainsi le score à 6 contre 2. En deux confrontations successives en finale de la coupe du Mali de football féminin, l’AS Réal n’arrive toujours pas à se hisser au niveau de l’AS Mandé qui a encore fait valoir son expérience.

 

 

Onze créateurs – Djoliba AC : 1-0

Un but anodin qui scellera le sort du favori virtuel

Malgré la pente descente amorcée par le Djoliba depuis l’année dernière et plus récemment en championnat national dans sa phase retour, les observateurs croyaient encore à l’expérience des Rouges de Hèrèmakônô et en ses capacités de rebondir dans des situations assez particulières comme une finale de coupe nationale. Hélas ! Les coéquipiers de Cheick Oumar Bathily, capitaine et gardien de but du Djoliba, sont tombés dans leur péché mignon habituel qui consiste à se créer le maximum d’occasions de buts sans en réaliser un seul. Sinon, c’est le Djoliba qui possédera le maximum de ballon, bénéficiera plus de coup franc et réalisera plus de tirs non cadrés que son adversaire, surtout en première mi-temps. Seulement, les offensives de l’attaque du Djoliba n’étaient pas appuyées. Il y avait toujours un vide derrière l’attaque. Les Onze créateurs profiteront de cet espace de coordination dans le jeu du Djoliba pour surprendre, en nombre, le dispositif Djolibiste dès les premières minutes de la deuxième partie. La bourde de Bathily a facilité l’inscription de ce but anodin mais ‘’assassin’’ de Souleymane Sissoko qui scellera le sort du Djoliba AC. La physionomie du match avait déjà présagé le postulat de ‘’qui marquera le premier remportera le gain de la partie’’. Le coach du Djoliba, Abderrazak Chlil, l’avait fait transparaître dans son interview que son équipe essayera de marquer vite pour s’assurer. Le plan mis en place, avec Nico Dao et Hamidou Sinayako en même temps à l’attaque, corroborait cette déclaration. Mais à l’opposer, Mamoutou Kané coach avait fait savoir qu’ils (avec les Onze créateurs) vont prouver qu’ils ne sont pas arrivés là par hasard. Sans pourtant être ni brillant ni médiocre, les Onze créateurs ont seulement été réaliste et efficace. L’équipe fanion de Niaréla en CII du District de Bamako s’invite dans l’histoire des vainqueurs de la coupe du Mali de football en sa 54è édition. Une édition placée sous le signe de : ‘’construisons de la paix à travers le football’’, slogan de l’évènement qui a drainé tout le gratin de l’Etat malien sous la conduite du président de la république et du Premier ministre Moussa Mara et des organisateurs de cette fête du football malien que sont Boubacar M’Baba Diarra et son équipe de la Fémafoot, le ministère des sports dirigé par Housseïni A. Guindo et le sponsor officiel Orange Mali.

 

 

Qui succédera aux Onze créateurs en 2015 ? Un nouveau club s’ajoutera-t-il à la liste des vainqueurs ou est ce qu’un des vainqueurs enrichira son palmarès ? En attendant, laissons les Onze créateurs et leurs alliés fêter leur victoire.

D. SANGARE

 

 

 

Sécurité de la finale de la coupe du Mali

Un dispositif amélioré avec encore de petits couacs

Les deux finales de la coupe du Mali de football jouées après le coup d’Etat du 22 mars 2012 se sont déroulées dans un cafouillage sécuritaire ahurissant. En 2012 et 2013, tous les services de sécurités, police, gendarmerie, garde nationale et même les commandos parachutistes en 2012 étaient dans une situation de repositionnement par rapport à la sécurité du président de la transition.

 

Cette volonté de bien faire et de se montrer avait entraîné une densification des éléments dans et autour de la loge officielle en 2012 et 2013. Une densification qui ne contribuait pas à l’efficacité du dispositif. Le champ de manœuvre apparemment trop étroit si jamais un scandale ou mouvement de foule devait éclater. Nous l’avons dénoncé en son temps avec la remarque que la mission première du dispositif serait d’évacuer vite et bien le président de la république en cas de menace sans avoir à faire usage des Kalachnichkov. Pendant ces deux années, il y a eu trop d’armes à feu dans les gradins contrairement à l’éthique du sport prônée par les instances du sport comme le Comité olympique international CIO et de la Fédération des associations internationales de football, FIFA en anglais.

 

Cette année, le dispositif plus léger et discret a fait son apparition autour du président Ibrahim Boubacar Kéïta. Beaucoup d’éléments de la garde rapprochée, armés mais discrets et une unité d’élite de la garde nationale déployée dans la tribune officielle et dans la main courante.

 

 

Ce léger mieux dans le dispositif de sécurité du président de la république à la 54è édition de la coupe du Mali de football ne peut cacher les quelques impairs que nous avons constatés.

 

 

La police, toujours des légèretés

Si vous avez bien regardé les éléments du maintien d’ordre de la police lors des cérémonies vous vous rendez vite compte que le commandement de la compagnie MO de la police manque de rigueur sur ses éléments. D’abord, ils viennent à la cérémonie en bande dispersée et quitte le plus souvent avant que les lieux ne se vident, ensuite ils portent de façon désinvolte leur gilet. Ce matériel qui est sensé les protégés est toujours mal porté par les éléments, le casque, au lieu d’être sur la tête est à la ceinture du pantalon. Voyez, c’est à l’arrivée de l’unité de la garde nationale au stade, le 31 juillet dernier, qu’ils se sont levés pour prendre position dans les zones qui leur ont été affecté. Pourtant, c’est à la police qu’il revient la responsabilité première de la sécurité des officielles dans les situations comme celle d’une cérémonie de finale de coupe nationale. La gendarmerie et la garde nationale accompagne la police dans ce genre de mission. Mais, le malaise est toujours à la police, ce qui empêche cette institution républicaine d’assumer ces responsabilités professionnelles. A quand la fin de ce malaise pour que la police retrouve ces lettres de noblesses ?

 

 

L’autre impair, mais vite corrigé, a été de placer un élément armé de fusil mitrailleur dans le tribune de presse et face aux reporters. Le chef de l’unité de la garde a rappelé son élément dès qu’il lui a été soufflé que ce ne soit pas le bon endroit pour ce carabinier.

 

Nous comptons sur nos services de sécurité pour tirer le maximum d’enseignement de l’organisation du dispositif de cette année pour une perfection l’année prochaine.

 

D. SANGARE

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