Les Aigles à la Can «Cameroun 2021» : Une belle opportunité d’effacer «Yaoundé 72» comme référence

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«Yaoundé 72» (8e édition de la CAN disputée du 23 février au 5 mars 1972 au Cameroun) reste une référence pour le football malien car restant encore la seule finale de la CAN disputée par les Aigles du Mali. Une finale perdue (2-3) face aux Diables Rouges du Congo-Brazzaville. En mars 2021, les Aigles locaux sont aussi passés à côté de l’exploit d’une consécration continentale en terre camerounaise lors de la 6e édition du CHAN. Le Mali s’est à nouveau incliné cette fois-ci en finale face aux Lions locaux de l’Atlas (Maroc) vainqueurs 2-0. A l’occasion de la CAN 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun), les Aigles ont donc une nouvelle opportunité de tourner la triste page de ces échecs à Yaoundé. En tout cas, ils sont très attendus par les chroniqueurs parce que notre pays a réalisé «une année 2021 de haut-standing» avec notamment une qualification à cette CAN et au dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde «Qatar 2022» (zone Afrique).

 

A l’issue du tirage effectué le 17 août 2021 à Yaoundé (Cameroun), les Aigles du Mali ont hérité du groupe F (basé à Limbé, à l’ouest du Cameroun) de la phase finale de la CAN 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun) où ils affronteront la Tunisie, la Mauritanie et la Gambie qui s’offre ainsi une première participation à une phase finale de CAN. Les Aigles déjà ont débuté la compétition mercredi dernier (12 janvier 2022) par une victoire (1-0) contre le gros morceau du groupe, les Aigles de Carthage de la Tunisie. Ils affronteront ensuite les «Scorpions» de la Gambie le 16 janvier à 17h et les «Mourabitounes» de la Mauritanie le 20 janvier à 20h.

Un groupe a priori facile pour les hommes du coach Mohamed Magassouba. C’est du moins le pronostic de nombreux chroniqueurs. A part, la Tunisie qui n’est pas non plus une foudre de guerre et sans minimiser la Mauritanie et la Gambie,  les Aigles doivent passer le premier tour sans coup férir. Surtout qu’en plus des deux premiers de chaque groupe, les quatre meilleurs 3e seront qualifiés pour les 8es de finale.

«On veut pousser les Aigles à la consécration», a déclaré le sélectionneur Mohamed Magassouba en fixant les objectifs de sa sélection nationale au Cameroun. Autrement ce technicien, qui figure aujourd’hui parmi les meilleurs évoluant sur le continent, est conscient que sa sélection est le véritable outsider de cette compétition qui lui offre l’opportunité de passer un cap dans sa volonté de s’imposer parmi les meilleures du monde.

Cités parmi les favoris de la compétition, les Aigles ont en tout cas un rang à tenir à cette 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). «Le Mali est un client sérieux pour le sacre final. Je pense qu’il y a du talent, de la jeunesse et de la fraîcheur dans cette équipe malienne…», a analysé Nabil Djellit, chroniqueur sur Canal+ Sport1, après le tirage au sort d’août dernier.

En effet, les nôtres ne manquent pas d’atouts pour tenir ce rang car, avec l’éclosion des talents ces dernières années, l’encadrement technique a presque l’embarras du choix dans tous les secteurs. Et surtout que l’Equipe nationale senior dispose désormais de ce vrai finisseur qui nous faisait encore défaut : Ibrahima Koné ! L’attaquant du «Sarpsborg 08» (Norvège) et ancien joueur du Club Olympique de Bamako (COB) s’est révélé au public comme un intraitable artificier, un vrai renard des surfaces de réparation.

«Je pense que nous avons grandement notre chance. Il suffit de croire en nous-même. L’ensemble de nos adversaires ne nous est pas méconnu. Nous avons joué lors de la précédente CAN contre pratiquement les mêmes équipes à l’exception de la Gambie», avait aussi déclaré le président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Mamoutou Touré dit «Bavieux», après le tirage au sort des groupes de la phase finale. Pour lui, «le coup est jouable et il faut simplement de la détermination, de l’engagement et surtout une très bonne préparation».

Autrement, le rêve est au bout des moyens que les plus hautes autorités mettront à la disposition de l’équipe pour qu’elle puisse convenablement se préparer. Mais Bavieux, souhaite également que «les Maliens se reconnaissent dans cette équipe pour que chacun apporte sa petite pierre à la construction de l’édifice commun étant donné que la Coupe d’Afrique des Nations est un challenge extraordinaire». C’est pourquoi il a exhorté «l’ensemble du monde sportif, à commencer par les journalistes, les supporters, les acteurs, les dirigeants à se mettre ensemble pour travailler dans une synergie pour qu’au finish il y ait une belle consécration pour notre pays qui en a tant besoin».

Il est clair que cette jeune sélection a besoin de sentir dans le dos le souffle d’un peuple uni chantant à l’unisson pour la pousser à se surpasser dans les moments difficiles. Il ne s’agit pas de mettre une pression inutile sur leurs épaules par des analystes partisanes ou des critiques stériles, mais de porter à bras le corps ces jeunes joueurs qui vont majoritairement découvrir la CAN senior. Malgré leur talent et la compétence du sélectionneur, cette inexpérience n’est pas un atout. Mais, avec le talent, la volonté et surtout le soutien inconditionnel des Maliens, ils seront en mesure de surmonter tous leurs handicaps.

Donnons-nous alors la main pour faire de cette 12e participation une belle opportunité de consécration pour Mohamed Magassouba et ses poulains, pour le Mali ! La  CAN-Total-Energies  devrait se jouer en 2021. Elle a été reportée en 2022 en raison de la pandémie du Covid-19. Bien que se jouant en 2022, la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de maintenir la CAN-Total-Energies2021.

Moussa Bolly

 

 

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