Mise au point de la Fédération malienne de hippisme : Quant on se prévaut de sa propre turpitude

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Sans avoir le courage de nous adresser un droit de réponse comme il est de coutume dans pareille situation avec tout ce que cela peut comporter comme réplique, notre banquier obsolète et non moins président de la fédération malienne d’hippisme a décidé de se rabattre sur une mise au point payée sur le dos du contribuable dans certains journaux de la place. Encore une fois, notre devise n’est pas de faire plaisir, mais de dénoncer s’il le faut. Nous ne sommes pour ou contre personne comme semble l’insinuer notre vieux banquier en panne de repère. Profitant de la période de vache maigre, ils ont pu par le miracle de l’argent, convaincre certains de nos doyens à tirer dans notre dos. En ce qui les concerne l’histoire se chargera d’eux au moment opportun.

Hormis l’affaire du fonds mondial, le dossier du champ hippique est le plus grand scandale financier des dix dernières années dans notre pays. Pas parce qu’il met en cause l’un des caciques du régime d’ATT, mais pour le montant faramineux détourné en 14 ans d’exercice à la tête de la ligue et de la fédération malienne d’hippisme. Les récentes attaques contre les journalistes dans certaines presses après l’échec des multiples tentatives de musèlement devant la justice n’est ni plus ni moins qu’un aveu d’impuissance. Sans vouloir polémiquer, encore moins tirer sur un corbillard, certaines précisions s’imposent. Car nous préférons être des mercenaires de la plume à la traque des vampires de la nation comme eux, que d’être un banquier pris en flagrant délit de malversation et chassé comme un malpropre de la BHM, où encore être un incompétent, incapable de gravir les échelons au niveau du secrétariat général de la présidence. Entre nous, qui a foulé au pied l’éthique et la déontologie de son métier ? Qui est inculpé pour détournement de plus de 130 millions de FCFA par le pôle économique ?

En voulant défendre l’indéfendable, notre cher Mamadou Baba Sylla enfonce davantage son mentor en disgrâce depuis le 22 mars. En homme averti après son expérience à la BHM, le président de la fédération aurait pu économiser le peu d’argent qui reste dans la caisse de la discipline et garder ses mises au point pour la justice qui n’attend que ça pour édifier le peuple malien. Mais puisqu’il tient à ce que l’opinion sache tout, nous allons rentrer dans son jeu.

D’abord, il est étonnant qu’un vieux cadre encadré par un jeune banquier issu de la « prestigieuse ENA de Paris » ne puisse pas savoir qu’un simple citoyen a le droit de demander à voir claire dans la gestion de l’argent du contribuable par n’importe quelle structure. A défaut d’avoir quelque chose à cacher, il n’y a pas lieu de s’enflammer à ce sujet. En plus, Mamadou Baba Sylla accuse la presse de ne pas fournir de preuve pour étayer ses affirmations, pourtant, en voulant blanchir le charbon, il fait pire que les journalistes. Toujours des affirmations gratuites. Sans vouloir hotter le privilège au temps et à la justice de nous édifier dans un bref délai, nous pensons que certaines précisions s’imposent.

Nous sommes heureux de constater qu’en aucun moment l’avocat des causes perdues ne dément l’inculpation de Mamadou Tièoulé Konaté et son jeune frère Ousmane Sylla, respectivement président de la ligue et commissaire des courses pour détournement. En parlant de fuite, il reconnaît au moins qu’il y a des choses cachées.

En faisant économie des exactions et des abus de pouvoir dont le clan s’est rendu coupable pendant les 14 ans qu’il a passé à la tête des instances dirigeantes de la discipline, nous signalons à Mamadou Baba Sylla que nous  avons été témoins du grand prix du cinquantenaire dont il a fait allusion. Tout comme les téléspectateurs attentifs, nous avons vu les jockeys de l’écurie Chelsea se faire laminer par ceux du clan mafieux. Les images de l’ORTM sont toujours là pour mieux nous édifier. Dire que c’est à cause de la défaite d’un cheval que tout s’est embrasé n’est pas exacte.

A propos de la spéculation foncière dont ils font généralement allusion pour divertir les autorités, nos investigations nous ont prouvé qu’aucun dirigeant injustement accusé n’est ni de loin, ni de près impliqué dans une telle pratique. Le clan mafieux sait belle et bien qui sont les spéculateurs.

Concernant les millions encaissés pour le grand prix du cinquantenaire, nous mettons Mamadou Baba Sylla au défi de prouver que tous les membres de la fédération étaient au courant de l’ouverture des deux comptes à la BRS. Nous n’avons jamais dit que la fédération n’avait pas le droit d’ouvrir le nombre de compte qu’elle souhaite, mais tout simplement que cela devrait se faire dans la transparence. Nos inquiétudes sont étayées par le fait que Mamadou Tièoulé Konaté était en violation de toutes les règles régissant les associations au Mali, le seul signataire des sorties d’argent dans les deux comptes. Pourquoi ? Il revient à Mamadou Baba Sylla de répondre à travers une autre mise au point. De toute évidence, la plainte du trésorier contre x pour détournement a abouti aujourd’hui. Le x selon nos radars pointés vers le pôle économique est belle et bien Mamadou Tièoulé Konaté et le jeune frère du président Ousmane Sylla.

Pour nous, c’est cela l’information que le peuple malien a besoin de savoir. La somme détournée s’élève à plus de 130 millions de FCFA rien que pour la seule année du grand prix du cinquantenaire. En ce qui concerne les fausses factures, les fausses signatures et les sociétés fictives, nous n’avons pas eu besoin de nos radars pour nous fixer. Car dès les premières confrontations au niveau du pôle économique, nous avons été assaillis par les victimes de faux et usage de faux du clan y compris parmi leurs proches. S’il a besoin de plus de preuve, nous somme disponible pour une confrontation publique ou devant la justice.

Concernant l’interdiction de sortie du territoire de Mamadou Tièoulé Konaté et Ousmane Sylla, Mamadou Baba Sylla peut toujours demander le conseil d’un juriste pour connaitre les conséquences d’une inculpation. A défaut d’aller en prison, les inculper ont l’obligation de se présenter chaque semaine à la justice.

Nous somme aussi heureux de constater que malgré la confidentialité du lectorat des journaux dont il a fait allusion, qu’il soit aujourd’hui obliger de s’enfoncer davantage à travers une mise au point. Pour sa gouverne, notre intention n’est pas de salir, mais de susciter le changement de comportement par la vérité toute crue. Mamadou Baba Sylla sait mieux que quiconque qu’il faudra plus qu’une mise au point pour les extirper encore une fois des mailles de la justice.

En bon fils du Wassoulou, nous n’allons pas priver nos lecteurs de la suite du feuilleton si l’occasion se présente surtout après les menaces de mort que nous avons reçu à son temps.

A bon entendeur salut !

Lamine Diallo             

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