Protocole d’accord de sortie de crise du football malien : ‘’Chassez le naturel, il revient au galop !’’

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Les responsables du football malien n’ont toujours pas fumé le calumet de la paix. Pire, ils s’embourbent dans un nouveau bras de fer.

Le président de la Femafoot, Boubacar Baba Diarra, est accusé d’en être la cause.

 

C’est pour dénoncer la situation du protocole d’accord signé le 27 avril qui expire ce 12 juin,  que les membres du Collectif des Ligues et clubs majoritaires (CLCM) ont organisé un point  de presse mercredi dernier à son siège. C’était en présence de M. Mamadou Dipa Fané, président du Collectif, accompagné des membres Boubacar Monzon Traoré, Yéli Sissoko et Modibo Coulibaly.

En effet, après plus de 3 ans de conflit entre la fédération malienne de football (Femafoot) et le collectif des Ligues et clubs majoritaires, que le ministre des Sports M. Ousseiny Amion Guindo avait dissout le comité exécutif de la Fédération pour mettre en place un comité de normalisation dénommé ‘’CONOR’’. Du coup, la Fifa décide de suspendre notre pays de toutes les  compétitions pour ‘’ingérence politique’’ dans les affaires de la Fédération malienne de football.

Suite à la médiation menée par le ministre du Commerce porte-parole du gouvernement, Abdoul Karim Konaté et son homologue chargé de la jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou Koïta, sur ordre du Premier ministre, un consensus a été trouvé  pour permettre la levée de la suspension prononcée par la Fifa et qui risquait de disqualifier nos équipes de football de toutes les compétitions continentales et internationales.

Pour cela, les parties ont accepté que le ministre des Sports revienne sur la dissolution du Comité exécutif de la Fémafoot, mais, celui-ci ne disposera que 45 jours (soit ce lundi 12 juin) pour permettre à la Fifa de venir mettre en place un comité de normalisation qui devrait prendre en main la destinée du football malien jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau et dans la foulée, procéder à la reprise des élections à Bamako et à Ségou, conformément aux dispositions légales et réglementaires. Cela devrait aussi permettre au président de la Ligue de Kayes d’être maintenu à son poste.

Qui attise le feu ?

Mais, selon les conférenciers, depuis la signature de ce protocole d’accord, non seulement Boubacar Baba Diarra n’aura assisté à aucune des réunions, mais aussi il n’a respecté aucun des termes de l’accord.

Ils ont ensuite expliqué que la Fifa a déjà annulé sa venue dans notre pays pour mettre en place le comité de normalisation qui devrait remplacer le comité exécutif. Pour cause, martèlent les conférenciers, la lettre envoyée à la FIFA par Boubacar Baba Diarra comporte des termes qui insinuent l’implication de l’Etat malien dans la gestion de la Femafoot.

Toute chose que l’instance internationale du football qualifie à nouveau d’ingérence politique. « La raison est très simple : il (Ndlr : Boubacar Baba Diarra) veut tout simplement se maintenir à la tête de la Fédération », dénoncent-ils.

Quant à la nomination du secrétaire général et son adjoint, selon les membres du collectif des Ligues et clubs majoritaires, là aussi, Boubacar Baba n’a pris en compte aucun des termes de recrutement convenus entre les parties.

Parlant de l’organisation des élections, les conférenciers signalent qu’aujourd’hui encore, aucune convocation n’a été délivrée pour la tenue de l’assemblée générale de ce lundi 12 juin.

En plus, contrairement au règlement, Boubacar Baba aurait organisé une réunion à Kayes sans même  avoir informé le président de la Ligue régionale de foot légale et  est allé jusqu’à annoncer sa candidature de réélection.

Tout cela, selon les conférenciers, montre clairement que le président de la FEMAFOOT est non seulement hors du protocole d’accord, mais aussi, il veut se maintenir à tout prix à la tête de la Fédération.

C’est pourquoi, le collectif des Ligues et clubs majoritaires demande à l’Etat de prendre toutes ses responsabilités pour éviter aux amateurs du ballon rond une autre crise interne.

Par ailleurs, ils demandent à nos autorités de prendre toutes leurs responsabilités pour que chaque partie respecte ses engagements.

« Nous, avons accompli notre part du contrat, mais il est claire aujourd’hui que, sans la démission du comité exécutif qui doit faire place au comité de normalisation comme convenu dans le protocole d’accord, rien ne sera désormais possible», rappellent-ils, avant de prévenir qu’ils ne seront plus obligés de respecter les termes du protocole d’accord si le comité exécutif ne démissionnait pas ce lundi 12 juin.

Djibril  Kayentao

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4 COMMENTAIRES

  1. le chien aboie la caravane passe ils vont passer toute leur vie à crier a lors qu’ils sont eux même coupables de ce qui arrive de mauvais pour notre foot

  2. Yeli SISSOKO, Mamadou Dipa FANE, Boubacar Monzon TRAORE, Modibo COULIBALY, Moussa KONATE même si Boubacar Baba DIARRA venait à démissionner aujourd’hui la CAF et la FIFA ne reconnaitront pas le comité de normalisation qui sera mis en place et le Mali sera encore suspendu. La CAF et la FIFA ne se reconnaitront jamais dans un comité de normalisation mis en place suite à une ingérence politique. Au lieu d’organiser toujours des points de presse, il serait mieux pour vous d’aller vous préparez pour les élections du 11 Octobre 2017 dans une des capitales régionales du Mali. Boubacar Baba DIARRA ne pense même pas à vous car il est dans la légitimité et avec son comité exécutif ils sont entrain de mettre tout en œuvre pour qualifier le Mali à la Coupe du Monde en Russie 2018 et à la CAN 2019 au Cameroun. Boubacar Baba DIARRA et son comité exécutif n’ont pas votre temps, ils travaillent.

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