Apres la grève de l’Untm : Le discours d’IBK irrite les travailleurs

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Koulouba : Le président de la république reçoit l’UNTM et la CTM
Koulouba, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA reçoit l’UNTM et la CTM

« L’on sait que les travailleurs ont des difficultés, car le pays a des difficultés, parce qu’il a été mal géré… ». Ce sont là, entre autres, des propos tenus par le chef de l’Etat, le lundi dernier, à une délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), après l’éclatante réussite de la grève de 48 heures (jeudi et vendredi derniers) de la centrale syndicale.  Après cette grève, IBK a voulu jouer au pompier en invitant le lundi à Koulouba l’UNTM et d’autres syndicats. Motif de l’invitation ? Echanger avec les couches socioprofessionnelles sur « la situation du pays ».

Disons le net : la réussite de la grève a finalement contraint le pouvoir à reconsidérer sa position vis-à-vis de la centrale syndicale. Et c’est IBK, lui-même, qui s’est chargé de déployer le tapis rouge à Koulouba pour recevoir des syndicalistes qui, avant la grève, avaient tout tenté pour être reçus, soit par le Premier  ministre ou leur ministre de tutelle. En vain.

Là où le bat blesse, c’est que l’audience entre le chef de l’Etat et les représentants de l’UNTM n’a abouti à aucun résultat concret. La centrale syndicale s’attendait à des propositions concrètes à défaut de mesures pour alléger la souffrance de leurs syndiqués. L’organisation syndicale a eu droit, à Koulouba, à un discours qui ressemble fort à un disque usé : « le pays a des difficultés parce qu’il a été mal géré». Ces propos tenus par le chef de l’Etat, au lieu de convaincre les syndicalistes, les ont fortement irrités. Et pour causes.

Premièrement, IBK reconnait, lui-même, que le « pays a des difficultés ». Mais cela, l’a-t-il empêché de s’offrir un avion à 14 voir 20 milliards de francs CFA? Cette situation l’a-t-il amené à renoncer à retaper sa résidence privée à Sébénicoro ou à entreprendre des travaux de rénovation du palais de Koulouba, où plus de 3 milliards de nos francs ont été décaissés pour repeindre le bâtiment (neuf) du secrétariat général? Dans la logique du pouvoir, «quand le pays a des difficultés», seuls les travailleurs et les populations doivent-ils en subir les conséquences, alors qu’au même moment le président de la République se livre à des folies dépensières. Et qu’une poignée de privilégiés dilapide les maigres ressources de l’Etat.
Ailleurs, c’est à un moment où le pays a des difficultés que la taille du gouvernement, 33 ministres, a été gonflée afin de caser parents, amis, fistons et des opportunistes de tous bords. Que dire également du train de vie de l’Etat? Le chef de l’Etat, les ministres et autres responsables ont-ils renoncé à leurs avantages?

L’explication fournie par IBK, à l’UNTM irrite davantage. C’est un vieux refrain d’IBK de dire que « le pays était mal géré ». C’est là un «moyen de défense» qui n’a plus aucun sens aux yeux des Maliens. En effet, les populations maliennes ont déjà fait leur religion sur à la fois la gestion de l’actuel locataire du palais de Koulouba et sur celle de ses prédécesseurs. Les Maliens sont loin d’être dupes, « pour avaler » ce genre de discours. Un discours usé!
C.H. S.

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12 COMMENTAIRES

  1. Il faut avoir le courage de dire aux travailleurs d’arrêter de voler et de piller les ressources du peuple malien.Ce que certains travailleurs détournent peuvent satisfaire ce que l’UNTM demande en augmentation.

  2. “le pays était mal géré” par qui? Le Président ayant lui même particpé
    Il faut aussi dire “le pays est mal géré”

  3. Regarde moi un président incapable, on doit le forcer à démissionner un dirigeant ne peut pas être un menteur à ce point. Rien que de mentir en parlant de mauvais gestion IBK ne sait il pas qu’ il est comptable lui aussi. Le pays a été mal géré et maintenant le pays est bien géré c est ce qu’ il veule nous dire. Vraiment dommage pour nous autres

  4. ” L’on sait que les travailleurs ont des difficultés, car le pays a des difficultés, parce qu’il a été mal géré…

    Rassurez vous, le pays est bien géré maintenant: nous venons de payer cache un Boeing à 20 milliards et 1 milliard de commission en sus.
    Nous avons passé plus de 100 milliards de marché entre copains de gré à gré…Il y a vraiment de quoi pavoiser! 😛 😛
    Alors, Heureux? 💡 💡 💡 💡

    • 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 STP Amigo… ne viens pas rajouter à nos aigreurs 😆 😆 😆 😆 Salut Amigo… Au moins avec ATT nos hôtels marchaient avec tous les séminaires et conférences à Bamako. Les hommes d’affaires hésitent toujours un retour au Mali tellement nous en avons des crocodiles gourmands en ce moment qui gèrent le pays. 😆 😆 😆 😆 😆

  5. IBK est sans aucun doute le plus mauvais dirigeant que ce pays a connu.
    Voici les 20 plaies de ce president d’un autre age.

    Il est suffisant, méprisant, megalo, insouciant, stupide, morveux,égoïste, malhonnête, maraudeur, cleptomane, pedant, sans vision, aveugle, sourd, insensible , menteur, peureux,dangereux,ivrogne, jouisseur.

    • Mon cher Emoo, je te comprends mais je pense que c’est un peu trop comme qualificatifs. 😀 😀 😀 😀

  6. Exactement , j’étais pro ibk la c’est la douche froide parte avantje voudrai qu’il parte sinon j’approucerai un autre coup d’etat meme si cela me brise le coeur . Nos pères nous ont assez volé dans les siècles a venir tout le monde se rappelera de ibk et att et de AOK comme la génération de la honte des gens a ne surtout pas imiter. Soundiata admiration et eux ispirerons le degout la honte la haine

  7. c’est facile de jeter la responsabilité fautive sur tes prédécesseurs et on verra sur ❗ le bien gérer ou mal gérer ❗ durant ton mandat car eux (prédécesseurs) ont tous agit en faveur du peuple

  8. En tout cas ce sont vous les travailleurs qui peuvent contribuer à régler cette situation qui à terme va nous plonger dans un trou profond.
    Vous ne devez plus jamais accepter que IBK nous trompe avec ces genres de rhétoriques comme quoi le pays a été mal géré car il a lui même participé à cette gestion à tous les niveaux et à tous les moments notre existence démocratique.

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