Marche de la Cstm d’aujourd’hui : ‘’Réveil citoyen’’ et ‘’An tôrôla’’ en renfort

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La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) obtient du renfort pour la marche qu’elle organise aujourd’hui 21 avril 2016. Un groupe de pression de la société civile avec comme slogan «Pour le Mali, Agir ou périr» a annoncé son soutien à ladite marche. C’était en faveur d’une conférence de presse le mardi 19 avril à la Maison de la Presse.

Considérée comme une action syndicale, la marche de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) prend une autre tournure. Des regroupements de la société civile qui n’ont rien à avoir avec une activité syndicale entrent dans la danse pour, disent-ils, dénoncer la mauvaise gouvernance et la gabegie qui caractérisent le régime IBK. Il s’agit, entre autres, des associations : le Réveil citoyen du Mali ; Ras-le bol ; «An tôrola» ;  «Djogo ni maaya» et «Faso Dembé».

Visiblement remonté contre les gouvernants, le coordinateur national du Réveil citoyen du Mali, Yacouba Diakité a tenu un discours musclé à la limite discourtois envers les autorités du pays.

Dans son intervention, il affirmera que le Mali souffre et qu’il faut agir car la recréation est terminée. Agir, argumente-t-il, pour redonner de l’espoir aux Maliens. «Nous devons agir afin de ne pas être complice de la catastrophe qui se dessine, de la mauvaise gouvernance qui sévit, de la gestion calamiteuse des affaires de notre cher pays par les dirigeants incompétents», déclarera Yacouba Diakité.

Se fondant sur  les articles 16 et 22 de la Constitution, l’orateur rappelle qu’en cas de calamité nationale constatée, tous les citoyens ont le devoir d’apporter leur concours dans les conditions prévues par la loi. La défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen. A cet égard, le patron du Réveil citoyen du Mali invite le peuple malien à la mobilisation générale contre ce qu’il appelle la mal gouvernance du régime actuel. En ce qui concerne son regroupement, il indique qu’il répond favorablement à l’invitation de la Cstm dans le cadre de l’organisation de la marche de 21 avril pour dénoncer les dérives du régime IBK. Partant, il citera Thomas Isidore Sankara : «l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa propre révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort». Avant de poursuivre que quand l’insouciance, l’incapacité et l’incompétence riment, l’échec est inéluctable et la contestation une parfaite évidence.  Donc pour lui, la contestation  est aujourd’hui évidente. Il est temps, souligne-t-il, de se battre pour la liberté de notre peuple, la justice et l’égalité des chances entre les fils et filles du pays. Il est  aussi temps de se battre contre le coût élevé du carburant, de l’électricité et de l’eau. Pour le conférencier, il est opportun de lutter pour nos populations délaissées en insécurité au nord, d’exiger l’équipement adéquat pour nos forces de défense et de sécurité afin qu’elles accomplissent leurs missions régaliennes.

A sa suite, les représentants des autres associations susmentionnées ont tour à tour exprimé leur déception de la gestion du pays.

 Hamadoun Amion Guindo de la Cstm

«Il n’y a plus d’espoir. Nous devons nous assumer comme l’a fait le Biprem»   

Pour sa part, le parrain de l’évènement, Hamadoun Amion Guindo indiquera qu’en tant que syndicat et société civile, la Cstm a essayé de peser dans la balance pour que les gouvernants rectifient leur façon de gérer le pays. Mais sans succès. «Nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont on gère le pays aujourd’hui. Si nous nous tenons les mains, nous gagnerons. Car il n’y a plus d’espoir. Nous devons assumer nos responsabilités comme l’a fait le Biprem», déclarera-t-il. D’où le sens de la présente marche. Partant, il a salué les jeunes des regroupements qui viennent de le rejoindre pour s’exprimer, dit-il, sur la gabegie actuelle. «Ce combat est le vôtre. Si vous ne le faites pas, c’est le Mali qui perdra. C’est le lieu pour moi de vous féliciter. Aujourd’hui, nous pouvons dire que votre mobilisation donne du sang nouveau au combat», a-t-il dit.

Oumar KONATE

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