Armée malienne : Le général Kéba Sangaré, le mouton noir

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Il a fallu que le général Kéba Sangaré soit nommé gouverneur de Bougouni pour le voir chargé de tous les péchés d’Israël. Une cabale contre un officieux valeureux et contre l’armée malienne.

Il y a peu, Arte, la chaîne de télévision Franco-allemande a réalisé un reportage à charge contre l’armée malienne, en la trainant, on ne peut plus, dans la boue. Si tout n’était pas faux ou peint à grand trait, on ne peut pas l’éloigner des autres campagnes du genre.

Depuis bientôt 15 ans, on entend tout et son contraire sur l’armée et les militaires. Parmi les figures de proue de notre armée admirée des populations, le général Kéba Sangaré. Ancien chef d’Etat-major de l’armée de terre, le général de brigade Kéba Sangaré est désormais le gouverneur de la région de Bougouni. Il a fallu cette dernière nomination pour voir une campagne internationale insidieuse contre lui, qui ne repose à l’analyse, sur rien de consistant et qui part d’un rapport d’experts de l’Onu. Simultanément, l’Onu et Human Rights Watch ont tiré à boulet rouge sur lui, mobilisant toute la presse internationale.

En effet, il lui est reproché de bloquer le processus DDR, d’avoir retiré les troupes d’Ogossagou pour favoriser le second massacre, …

Très reconnu par la presse malienne au lendemain de la reconquête du Nord, en 2013, décrit comme “officier valeureux et rigoureux”, le rapport des Nations-unies est tombé comme un cheveu dans la soupe. Le général Kéba Sangaré y est décrit comme l’un des obstacles à l’application de l’accord de paix de 2015, avec des “décisions contestables et minant la confiance entre les parties”.

Le 14 février 2020, pour la deuxième fois en un an, le village d’Ogossagou est attaqué par une bande d’hommes en armes. On relèvera 35 morts, 3 blessés. Les experts onusiens pointent la responsabilité du général Kéba Sangaré dans le massacre d’Ogossagou. Des indiscrétions qui nous arrivent, l’Etat malien n’a pas mené d’enquête sur Ogossagou, où Kéba Sangaré avait d’ailleurs pris des mesures contre le retrait. “Si les enquêteurs des Nations-unies avaient juste pris le soin de parler avec les militaires et la hiérarchie, ils allaient savoir ce qui s’est passé sur le terrain”, affirme une source. Une autre doute même d’une enquête, ou d’une enquête menée par un spécialiste. “Le minimum que toute personne familière avec une opération militaire ne peut pas oublier, c’est que le Cemat a pour rôle de préparer les troupes et de les mettre à la disposition du Chef d’Etat-major général des armées pour l’emploi opérationnel. Les hommes ne sont pas engagés individuellement sur le terrain. Ensuite, pour ce qui concerne le DDR, on sent une confusion entre Moc et armée nouvelle reconstituée. Ça ne peut pas venir de quelqu’un qui est imprégné, à moins d’avoir d’autres idées derrière la tête”.

L’armée est un tout. Les hommes n’ont pas le droit de parler, ce dont profitent les responsables de ces campagnes pour salir les valeureux soldats, car, aucun officier, fut-il général ou chef d’Etat-major, ne peut prendre seul une décision. Dans la répartition des rôles, le politique est chargé de couvrir et protéger les hommes engagés sur le théâtre des opérations, ce qui, malheureusement, ne se sent pas toujours.

En effet, difficile de tout attribuer à la seule personne du général Kéba Sangaré, là ou des dysfonctionnements notoires sont signalés, et surtout, dans un contexte où les troupes internationales n’ont toujours pas été à la hauteur. En effet, lors des massacres d’Ogossagou, un détachement des troupes onusiennes était stationné à 2 km. Il n’a pas bougé.

Dès lors, le général Kéba Sangaré apparaît juste comme l’homme à abattre. La bonne question est juste, pourquoi ?

 

Alexis Kalambry

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. Mon cher kalambry- kolanta, ton titre même déssert le diable que tu veux défendre contre le bon sens….

    Bref un tel plaidoyer pro domo se comprendrait, si ton torchon de journal s’était donné la peine de faire la lumière

    sur le rôle joué par les hommes de l’officier félon dans le massacre perpétré contre les populations des villages peul….

  2. Mon cher kalambry- kolanta, ton titre même le diable que tu veux défendre……

    Bref un tel plaidoyer pro domo se comprendrait, si ton torchon de journal s’était donné la peine de faire la lumière

    sur le rôle joué par les hommes de l’officier félon dans le massacre perpétré contre les populations des villages peul….

  3. M. Sangaré, enlevons tous nous vaillants officiers et vouons les aux gemonie, parce que c’est la voie montrée. Qu »adviendra t’il de nous. Ko ni y ka wulu jugu kun tchi, do taa be I kin !
    Chercher à savoir s’il y a eu enquête et s’il n’a pas demandé à être entendu. C’est trop facile de détruire l’honneur et la dignité d’un homme sans lui donner la chance de se défendre en apportant sa version. Les enquêteurs des nations unis ne sont pas venus au Mali. Ont il situé la responsabilité de la force onusienne indiquee dans l’article basé à l’époque à moins de 2 km de ogossagou ? Faisons attention à nous.

  4. Monsieur SANGARE, le patriotisme, qu’Est-ce que vous en savez?
    On joue à nous faire peur, à nous affaiblir encore et encore, à nous débarrasser de nos hommes valeureux, à faire de nous des poltrons, quand eux, ils sont des lions toujours à la recherche de la chair, et nous des moutons prompts à brouter de l’herbe.
    Apprenez à comprendre que le monde ici-bas n’est pas fait pour les moutons, mais il appartient, malheureusement, aux PLUS VIOLENTS!
    A bon entendeur, salut!

  5. Monsieur SANGARE, le patriotisme, qu’Est-ce que vous en savez?
    On joue à nous faire peur, à nous affaiblir encore et encore, à nous débarrasser de nos hommes valeureux, à faire de nous des poltrons, quand eux, ils sont des lions toujours à la recherche de la chair, et nous des moutons prompts à brouter de l’herbe.
    Apprenez à comprendre que le monde ici-bas n’est pas fait pour les moutons, mais il appartient, malheureusement, aux PLUS VIOLENTS!
    A bon entendeur, salut!

  6. L’Histoire éclaire le présent et les pires crimes de l’Histoire n’ont pas été commis par les Africains. Nous ne sommes pas les plus violents dans ce monde ici-bas. Pour la simple raison que nous n’avons pas crée d’armes nucléaires et atomiques. Et fait tué des dizaines de millions d’hommes!

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  7. Défendre le GENERAL KEBA SANGARE, c’est encouragé le MOUSSALAHA(l’indulgence pour satisfaire son égo démesuré)qui est la cause principale de la faiblesse criarde de l’État malien.
    KEBA faisait partie de la chaîne de commandement qui a rendu possible le massacre D’OGOSSAGOU.
    On parle bien d’un massacre.
    Faut il attendre les rapports de l’ONU pour agir?
    Il faut rappeler que le prédécesseur de KEBA et son chef d’état-major des ARMÉES ont été relevés suite à un précédent massacre.
    Que KEBA accepte que l’acte qui a causé le départ de son prédécesseur soit récidivé est révoltant.
    On a le droit de critiquer les rapports de l’ONU, mais on n’a nullement le droit d’ignorer le massacre D’OGOSSAGOU car défendre KEBA, c’est tenter de l’ignorer.
    Ce GENERAL respectable doit être mis à la disposition des enquêteurs jusqu’à ce que les fautifs soient détectés et mis à la disposition de la justice.
    IL NE DOIT EN AUCUN OCCUPER UNE FONCTION DE L’ÉTAT AVANT QUE LA SITUATION SOIT ÉCLAIRCIE.
    Il en va de la CRÉDIBILITÉ de l’État du Mali.
    D’ailleurs cette nouvelle génération se soucie t’elle de la CRÉDIBILITÉ de l’État quand on constate que seuls leurs intérêts individuels comptent?
    La paix au Mali passe par la CRÉDIBILITÉ de son ÉTAT c’est à dire que les règles qui inspirent son fonctionnement soient respectées.
    Les failles dans son fonctionnement ont occasionné des massacres répétitifs.
    Il faut au préalable mis à côté tous les officiers supérieurs qui animaient le haut commandement pour montrer à leurs successeurs que les fautes sont sanctionnées quelques soient les qualités intrinsèques de l’officier.
    KEBA et ses supérieurs ne se sentaient ils pas intouchables compte tenu de leurs proximités avec MOUSSA DIAWARA leur camarade de promotion?
    On peut y croire quand on sait que des fautes lourdes ont été commises occasionnant des massacres des militaires dans leurs camps sans que le commandement soit inquiété.
    Le Mali a formé des dizaines d’officiers supérieurs pressés d’occuper le haut sommet de l’armée permettant à l’autorité politique d’avoir la possibilité de sanctionner sans risquer de manquer de ressources humaines.
    Mais gouverner avec l’esprit de clan empêche le fonctionnement normal de l’État.
    C’est cet ESPRIT de clan qui fait qu’aujourd’hui KEBA est gouverneur.
    Il a été sacrifié pour sauver d’autres.
    Les auteurs du push sont devenus naturellement ses alliés.
    Pour un patriote KEBA doit être mis à la disposition des enquêteurs.
    Sa position actuelle favorise d’autres massacres.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

    • Si on l’a nommé, c’est parce qu’il le mérite. Toi monsieur-je-sais-tout, tu oublies que les européens n’aiment pas ce genre de soldat téméraire qu’il faut détruire. Ne faisons pas leur jeu. Kéba est Sangaré. Regarde bien son visage. Dommage qu’on en arrive là.

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