Communiqué de presse : La Maison de la Presse interpelle le gouvernement

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La Maison de la presse s’indigne du traitement réservé par les forces de sécurité aux journalistes lors de la marche de l’opposition et de la société civile du 2 juin 2018 à Bamako. Tirs tendus de grenades lacrymogènes, violences physiques, tentatives de retrait de caméras et autres outils de travail, nos confrères de la presse écrite, en ligne, des télévisions et des radios ont été entravés par ces divers moyens, violents, d’exercer paisiblement leur profession.

Sans être exhaustifs, nous pouvons citer les cas de journalistes de Radio Nassiraoulé, Sikka TV, Africa 24, Kunnafoni TV, Renouveau TV, RFI Mandenkan, Horon TV et autres, dûment identifiés comme journalistes mais pourchassés, forcés à fuir, tabassés à coup de matraques et inondés de gaz lacrymogènes. La Maison de la Presse interpelle fortement le gouvernement, qu’elle considère comme responsable, sur ces actes attentatoires à la liberté de la presse, à la préservation de l’outil de travail et à la sécurité des personnes et de leurs biens.

La Maison de la Presse réitère les inquiétudes déjà exprimées dans sa déclaration en date du 24 février 2018 relative à l’enlèvement dans leur rédaction de trois de nos confrères de Maliactu.net concernant la recrudescence des attaques contre les professionnels de l’information, y compris par des éléments de la sécurité rapprochée de certains membres du gouvernement lors d’activités publiques.

La Maison de la Presse rappelle aux plus hautes autorités que sont garanties par la Constitution de Mali :

  • La liberté de la presse ;
  • La liberté éditoriale et de ton des organes de presse ;
  • Le libre exercice de leur profession par les journalistes dûment reconnus comme tels.

Elle les invite donc :

  • Au respect de la liberté d’expression, d’opinion et de presse ;
  • Au respect du droit du citoyen à l’information de qualité ;
  • Au respect de la liberté des médias.

La Maison de la presse alerte de nouveau les confrères et l’opinion publique nationale et internationale sur les risques qui pèsent de plus en plus, en cette période pré électorale, sur l’exercice de la profession de journaliste en République du Mali.

 Fait à Bamako le 4 juin 2018

La Maison de la Presse

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3 COMMENTAIRES

  1. Que le gouvernement irresponsable de IBK évite au Mali de descendre encore plus dans les ténèbres. Incapable de garantir la moindre sécurité des maliens et de leurs biens sur tout le territoire national alors qu’il avait été mandaté par les maliens pour cela, il vient de provoquer une insurrection populaire à Bamako alors qu’il ne contrôle rien au nord et au centre. Un homme averti en vaut deux et leur coup préparé avec Boubèye Maiga aura lieu et on verra qui sortira gagnant. bande d’insouciants!!!!

  2. Le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar KEÏTA peut nous éviter alors qu’il est encore temps ce genre de dérapage en invitant au Palais Présidentiel de Koulouba, la société civile, les confessions religieuses et l’opposition pour un dialogue franc. Sérieusement notre pays n’a pas besoin en ce moment de sombrer dans la violence à l’approche de l’élection Présidentielle du 29 Juillet 2018. Certaine chose dans le pays ne peut se résoudre sans l’intervention directe du Président de la République. A son temps, j’avais demandé l’intervention directe du Président de la République et la mise en place d’une commission de médiation qui pouvait être confiée à Banou MAKADJI du Nianan de Koulikoro et Moussa KONATE du COB concernant la crise du football Malien. Maintenant malgré notre mécontentement, la crise du football Malien est gérée à un autre niveau et pour combien de mois encore. Un l’adage dit: les moutons peuvent se battre entre eux dans le pâturage mais gars à eux que l’hyène ne se mêle pas dedans. Évitons qu’il est encore temps que la communauté internationale se mêle de notre histoire. Nous avons un Président de la République démocratiquement élu qui peut facilement résoudre ce problème.

  3. Pourtant les objectifs de cette marche étaient bien clairs et normaux pour une démocratie réelle et sincère, si le dialogue était accepté du côté de nos gouvernants, cette marche devrait être réalisée avec l’engagement d’un pourparler entre les deux parties sans équivoque au lieu de se mettre à réprimer cette marche normale. Il faut que IBK et ses collaborateurs sachent qu’il y a seulement un demi siècle qu’une dictature a été renversée par ces mêmes hommes et femmes, ce qui a permis à IBK et ses collaborateurs de prendre le pouvoir, mais petit à petit le régime s’est radicalisé, allant vers une démocratie musclée et indigne des idéaux du 26 mars 1991. Quand vous vous battez pour mettre en place un régime après une dictature, si vous ne preniez garde, ce régime nouveau risque d’être plus dangereux que la dictature combattues au prix du sang des maliens, donc il n’y a pas de facilité sous ce régime d’IBK, il irait seulement après plusieurs batailles sans merci. Personne, personne, personne en peut nier que l’ORTM est au seul service d’IBK, sa famille (sa femme et son garçon) et ses collaborateurs, il ne se caractérise pas par “la passion du service public” mais par “la passion du service gouvernemental”. C’est dommage, quand on est dans cette position, on devient myope ou aveugle de la réalité, c’est ce qui se passe aujourd’hui au sein de nos structures gouvernementales. De toutes les façons on est parti pour plusieurs mois de violence inévitable dans notre très cher Mali.

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