L’ancien ministre Seydou Traoré à Moussa Mara ! : «Allah Kosso, i da bô ko dowla »

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Le 24 septembre, le Premier Ministre par Intérim, Colonel Abdoulaye Maïga a tenu un discours de 18 pages en 20 minutes environ devant les Nations-Unies. Malgré le fait que cette allocution soit jugée digne et véridique par la majorité des Maliens, l’ancien Premier Ministre, Moussa Mara dans la deuxième partie d’un communiqué a traité ledit discours d’un ton belliqueux utilisé à l’égard de certains partenaires de notre pays. Depuis lors, il a réussi à faire parler de lui  sur la toile et à travers la ville. L’ancien ministre ADEMA, Seydou Traoré, à travers une lettre ouverte lui a interpellé en ces termes : «Dans certaines situations, gardez le silence, celui qui sied à l’institution que vous avez eu à gérer. Allah Kosso, i da bô ko dowla… »   

« En revanche, je déplore le ton belliqueux employé vis-à-vis de certains partenaires, particulièrement ceux de notre espace sous régional et qui risquent malheureusement de détériorer les relations de bon voisinage avec des pays qui nous entourent » tel est  l’avis de l’homme politique, Moussa Mara (en 2ème paragraphe) dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Avant d’approuver, toujours dans le même communiqué, l’attachement du pays au respect des droits de l’Homme, à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, au retour à l’ordre constitutionnel et à une résolution des crises que le Mali traverse par la délivrance de services adéquats aux populations en matière de sécurité, de justice et de bien-être.

Cependant, le fondateur du parti Yelema (Changement) estime que le temps significatif consacré à répondre à des commentaires à notre endroit, aurait pu être mis à profit pour mettre en évidence les préoccupations concrètes, réelles et fortes de nos compatriotes ainsi que les solutions envisagées pour leurs résolutions. « Il est tout aussi dommage que le discours lu au nom du Mali n’ait pas davantage soutenu le vœu du Continent, exprimé par le Président de l’Union Africaine pour la réforme du conseil  de sécurité eu égard à l’évolution du monde. Il est de même de nos préoccupations vis-à-vis des changements climatiques qui impactent durement notre pays et expliquent en partie les crises que nous traversons » a-t-il entre autres spécifié avant d’inviter nos autorités à privilégier, en toutes circonstances, un dialogue constructif et apaisé avec tous, à recoudre les fils cassés avec nos voisins en particulier et plus généralement nos partenaires et à se focaliser davantage sur les préoccupations quotidiennes de nos concitoyens ainsi que les missions assignées par la Charte de la transition.

En effet, cette sortie de l’ancien Premier ministre du régime d’IBK n’a pas été du goût de nombreux compatriotes, notamment des internautes. A cette occasion, certains n’ont pas porté de gants pour le lyncher verbalement.

« M. Mara, m’a, pour une première fois déçu » clame l’internaute L.S. Aussi, selon K.D, l’ex maire de la commune IV devait se taire parce que son propos ne l’honore pas, outre, que les gens n’ont pas oublié son passage à Kidal. « Ce n’est pas les français ou la Communauté Internationale qui vont voter pour toi » ajoute-t-il.

« Si vous n’êtes pas satisfait, vous pouvez gentiment changer de nationalité, nous soutenons notre gouvernement à 100% car il nous donne notre liberté en particulier et l’Afrique en général » martèle  M.A. « Honte à toi, si tu n’as rien  à dire, tu te tais et souviens toi de Kidal, c’est avec la complicité des soi-disant voisins et leur mentor que des innocents ont perdu leur vie sous tes ordres » a lancé M.T. Abondant dans le même sens, D.B lui affirme ceci : «  Tu ne vas jamais gouverner au Mali ».

Dans la même mouvance, l’ancien ministre Seydou Traoré de l’Adema-PASJ, à visage découvert sur des plateformes WhatsApp n’est pas allé par quatre chemins pour exprimer sa désapprobation suite à cette sortie de Moussa Mara. « Monsieur le Premier ministre, nous serions des millions à vous applaudir si vous aviez fait une telle sortie quand la France essuyait ses savates sur le Mali ou quand Bazoum insultait nos autorités. Que dire des tentatives de Alassane Dramane Ouatarra de nous déstabiliser ? » a indiqué le ministre Traoré dans sa réaction, avant de suppléer, l’ancien Président de Yelema en ces termes : « …Dans certaines situations, gardez le silence, celui qui sied à l’institution que vous avez eu à gérer. Allah Kosso, i da bô ko dowla… »

Mara a-t-il preté bonne oreille à ces conseils ? Apparemment non, car il s’est encore fait inviter sur le plateau du ‘’Grand Jury’’ de Renouveau TV, jeudi dans la soirée. Au cours de laquelle sortie, il a redit ceci : «Personne ne peut m’intimider-personne ne peut me menacer. Je n’ai que Dieu, l’intérêt de mon pays et ma conscience. Si je dois être arrêté ou exécuté pour cela, j’assume ». Sic !

Par Mariam Sissoko     

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. «Je n’ai que Dieu, l’intérêt de mon pays et ma conscience. Si je dois être arrêté ou exécuté pour cela, j’assume ». (dixit Mara)

    De sinistre mémoire, cela me rappelle un certain IBK qui scandait à tout bout de champs le Mali d’abord tout en évoquant Dieu le Tout Puissant. Mais qu’est-il advenu de notre cher pays sous le magistère de cet imposteur? Sinon qu’il nous a précipité dans l’abime au bout de sept années de pouvoir. Sans oublier le tragique voyage de son premier ministre Mara à Kidal alors qu’on le lui avait sagement déconseillé. Mara a-t-il voulu se faire un dividende politique à travers cette incartade? Si oui, alors ce fut un cuisant échec dont le pays tout entier a du mal à se remettre.

    Dans tous les cas, ces épisodes politiques de la vie de notre nation doivent nous conduire à mieux jauger le personnel politique du pays. Soyons à même d’identifier les politicards ambitieux rien que pour eux-mêmes ou leurs proches .Dénichons ceux qui sont moins tapageurs mais qui très souvent ont une VISION pour le pays.

    IBK était venu à nous en trompe l’œil alors gardons nous de rééditer le même scenario.

  2. MR Mara a plus d’envergure et d’écoute que ce piètre ancien ministre , si on trouve un homme politique à plus de deux cent partis politiques qui donne courageusement en toute objectivité son avis , ça nous donne l’espoirs un peu d’y croire toujours à la démocratie d’opinion. Il est toujours utile d’écouter ou de lire une critique intellectuelle plutôt que de tomber dans ce syndrome corrosif de courtisan qui gangrène la politique malienne en permanence !

  3. Que Moussa MARA ne pense pas que le fiasco de Kidal restera impuni. Cet apatride de la dernière ère n’est qu’un gamin de Joseph MARA d’origine guinéenne né en 1976. Je vais me retenir de divulguer certaines informations sur la vie de la famille MARA, que Moussa MARA connait en âme et en conscience. Sa sortie ne me surprend guère, pour qui connait la puanteur de l’environnement dans lequel il a reçu son éducation familiale. Je m’arrête là.

    • Il y avait un président de la République quand il est parti à kidal.
      SI IBK NE L’AVAIT PAS ORDONNÉ À Y ALLER,IL N’Y SERAIT JAMAIS.
      Le coupable,c’est le chef suprême des armées,pas un simple chef de gouvernement.
      Au contraire,il a risqué sa vie en servant le président de la République.
      On peut lui reprocher en tant qu’homme politique de ne pas penser aux conséquences politiques dommageables sur sa jeune carrière politique,pas d’être responsable des massacres.
      C’est quand on manque d’arguments qu’on s’attaque à la vie privée de la personne.
      Si MOUSSA MARA n’est pas malien,les GÉNÉRAUX ABDOULAYE SOUMARÉ et AMARA DANGAGA ne le sont pas aussi.
      Le père de MOUSSA MARA a fait le choix de l’armée malienne,après les indépendances,comme les deux valeureux GÉNÉRAUX cités qui ont fait le choix du Mali alors qu’ils sont sénégalais.
      Personne n’est plus malien que MOUSSA MARA.

  4. Le gouvernement d’ATT et IBK sont des guignols et maillots faibles quand on est incapable de gouverner on doit céder la place pour éviter de coup d’état.

  5. Je n’ai aucune sympathie pour Mara-menteur mais cela ne veut pas dire que tout ce qu’il dit doit être rejeté sans même réfléchir là-dessus. Cet autre démagogue de Seydou TRAORÉ sait bien qu’aucun pays, aussi puissant soit-il ne peut s’en sortir en étant diplomatiquement isolé mais les deux sont des leaders indignes qui veulent faire croire que c’est les autres qui sont responsables de leur échec comme membres du gouvernement.

    • Tout à fait d’accord l’intervention de MOUSSA MARA est fort appréciable.
      Cet ancien ministre de l’ADEMA PASJ est très décevant.
      ON DÉCOUVRE QU’IL Y A TROP DE CADRES QUI PORTENT L’HABIT DE DÉMOCRATE SANS L’INCARNER.
      Un démocrate ne dit pas “Allah kosso ida bô ko dowla..”(Au nom de dieu ne met pas ta bouche dans certaines choses..).
      Tout ceux qui concernent l’avenir d’un pays est discutable par les élites du pays.
      Le discours du premier ministre à l’onu engage le Mali.
      Si un citoyen n’est pas d’accord du contenu,il doit l’exprimer.
      C’EST POUR ÇA ON A RISQUÉ NOS VIES LES 22,23,24,25 MARS 1991.
      MOUSSA MARA est à féliciter d’avoir donné un avis contraire dans un contexte dominé par l’usurpation de pouvoir soutenue par des cadres qu’on croyait des démocrates tels BOUBACAR KARAMOKO COULIBALY et cet ancien ministre SEYDOU TRAORE.
      L’ATTITUDE DES CINQ COLONELS DOIT ÊTRE COMBATTUE PAR TOUT DÉMOCRATE.
      Ils n’ont pas la caution du peuple malien pour agir ainsi.
      LE CHOIX POLITIQUE ACTUEL DOIT ÊTRE VALIDÉ PAR LE PEUPLE MALIEN À TRAVERS LES ÉLECTIONS APRÈS DES CAMPAGNES ÉLECTORALES POUR ÉCLAIRER LE PEUPLE MALIEN.
      À ce rythme des COLONELS,un partisan de la Corée du Nord va venir prendre le pouvoir et imiter ce pays pour dire que c’est le choix de la majorité des maliens en les mobilisant au boulevard de l’indépendance.
      Une transition ne doit pas se comporter ainsi.
      Elle doit faciliter la CONSÉCRATION DE LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.
      Elle doit se limiter à ça,c’est pourquoi la transition doit être très courte.
      Si l’ancien ministre SEYDOU TRAORE veut une attitude souverainiste contre la France,qu’il se présente aux élections pour avoir les suffrages de la majorité des maliens.
      Ainsi,il pourra agir comme l’ont voulu les maliens.
      MOUSSA MARA qui ne partage pas cette attitude a certainement des maliens qui partagent sa façon de faire.
      Mais l’arbitre,c’est le peuple.
      L’arbitre,ce n’est pas ASSIMI GOITA comme l’espère SEYDOU TRAORE.

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