B2Gold : 228 milliards FCFA injectés dans l’économie malienne en 2022

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Le PDG du groupe canadien B2Gold, Johnson Clive, a animé, mercredi 1er février dernier, la traditionnelle conférence de presse annuelle de la société, filiale Mali. C’était à son siège sis à la Cité du Niger.  Il était accompagné de son Vice-président, Bill Lytle, et d’autres cadres de l’entreprise filiale malienne.

Selon les responsables de la société, depuis qu’ils sont au Mali, c’est plus de 2 millions d’onces d’or produits par B2Gold et ils ont payé au gouvernement plus de 1 milliard de dollars américains comme taxe.

En effet, la conférence de presse a porté sur le bilan, les investissements et les perspectives de ladite société minière qui, selon les responsables, vient en 2ème position après Barrick Gold en classement. Mais avec le projet d’extraction en cours, ils estiment qu’ils vont très bientôt devenir le n°1 au Mali. Aux dires du conférencier, ils produisent à peu près 600 000 onces d’or par an, ce qui a permis à la société d’injecter une contribution économique d’environ 300 000 000 de dollars américains à l’économie malienne.

« 1 027 874 onces, c’est la production globale d’or de la société B2 Gold en 2022. Et la mine de Fekola au Mali a grandement contribué à ce succès global, avec la production de 598 661 onces au cours de l’année, à peu près 17 tonnes d’or, à la limite de sa fourchette prévisionnelle comprise entre 570 000 et 600 000 onces. B2Gold a versé 228 milliards de FCFA au gouvernement malien en 2022. Soit un total de plus de 813 milliards de FCFA depuis 2016 », a expliqué Bill Lytle qui s’est dit satisfait de ce résultat. « B2Gold a connu une année de performance opérationnelle remarquable en 2022, dépassant la moitié de la fourchette prévisionnelle annuelle globale de production d’or de la société », s’est-il réjoui.

Pour lui, ce résultat est le fruit d’une relation positive et productive que la société entretient et maintient avec le gouvernement et le peuple malien. Ensemble, ils ont réussi à atteindre le succès malgré une année difficile avec des défis continus au niveau de la chaîne d’approvisionnement.

« Chez B2Gold, nous considérons nos employés comme notre plus grand atout. A la fin de l’année 2022, l’entreprise employait 2697 Maliens représentant près de 97% de nos employés. C’est aussi 8% des femmes au sein de l’entreprise.  Nous avons créé 539 nouveaux emplois en 2022. Ceux-ci concernaient principalement les départements de la mine, du camp, de l’usine et de l’exploration à Fékola. Parmi ces recrues, 21% viennent des villages environnant, 18% de Kéniéba, 14% de Kayes, 48% de Bamako et d’autres régions du Mali. Aussi, 84 employés maliens ont été identifiés et inscrits au programme de transfert de compétences », a-t-il indiqué.

En 2022, il dira que son entreprise a également acheté environ 311 milliards de FCFA de matières premières. Et sur les montants totaux des achats, environ 51% (159 milliards FCFA) sont nationaux et 49% (152 milliards FCFA) sont internationaux.

Responsabilité sociale et développement communautaire

Le vice-président a confié à la presse qu’en 2022 la société s’est concentrée sur l’investissement communautaire pour renforcer les projets existants et développer des nouvelles activités génératrices de revenus pour améliorer les moyens de subsistance. Avec un total de 299 521 724 FCFA dépensés. Les nouveaux projets comprenaient des initiatives agricoles et fermières des femmes de Fadougou, Medinandi et Tintiba avec 1 hectare chacun.  Sans oublier le projet d’irrigation de Goungoubato sur 70 hectares en cours. L’investissement du projet s’élève à 52 millions de FCFA sur une période de 2 ans et plus de 200 personnes seront hébergées.

Les perspectives

Présent au Mali depuis une dizaine d’années, B2Gold entend étendre sa zone de production à travers l’acquisition de plusieurs permis d’exploitation. Le permis de Menankoto a été délivré en février 2022 par le gouvernement du Mali, conformément aux procédures et exigences énoncées dans le code minier malien de 2019. A en croire le conférencier, le permis précédent avait été délivré dans le cadre du code minier de 2012 qui prévoit un mandat initial de trois ans renouvelable pour deux périodes supplémentaires de 3 ans. En plus du permis de Menankoto, il y a celui de Bantako Nord, appelé région Anaconda. Il y a aussi celui de Bakolobi, situé entre le permis Menankoto, au nord, et le permis Medinandi de la Mine Fekola. L’acquisition de ce permis entraîne la détention de 4 permis d’exploitation et/ou d’exploitation contigus couvrant 237 km².

« La production d’or consolidée en 2023 de la société à partir de ses 3 mines actives devrait se situer entre 940 000 et 1 010 000 onces. La contribution de Fekola à cela devrait se situer entre 580 000 et 610 000 onces. Les prévisions de production de Fekola pour 2023 incluent la production estimée de cardinal ainsi que le début de la production d’or à partir du transport de matériaux du permis de Bantako dans l’usine de Fekola plus tard en 2023 », a-t-il révélé.

A savoir que l’avantage des sociétés étrangères est leurs capacités de lever des fonds. Et l’investissement continu demande beaucoup de fonds. Ce qui rend difficile le développement des sociétés nationales.

Moussa Sékou Diaby

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1 commentaire

  1. Faut que B2Gold soit comme une des mines de la place où certains chefs de département ne faisaient que de la magouille en exploitant leurs frères maliens.

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