Journée mondiale du coton : La transformation locale au cœur des débats

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Le Mali à l’instar des autres pays du monde a célébré, le jeudi 07 octobre 2021 à l’Hôtel de l’Amitié, la Journée mondiale du Coton. Au cœur des débats : le faible taux de la transformation locale de l’or blanc.

Cette journée a été une occasion pour les acteurs du coton de faire l’état de lieux de la transformation locale. Selon les statistiques, le Mali ne transforme que 2% de sa production. Pourtant, selon les panélistes, le coton occupe une grande place dans l’économie malienne avec des produits comme la fibre, la graine et les déchets lint cleaner (DLC). Le rendement en fibres est de 42% et 54% en graine. Pour l’instant, la graine est transformée à 100% localement par les usines privées qui sont au nombre de 96 dont 87 à la Fédération nationale des producteurs d’huile d’aliment bétail du Mali (FENAPHAB). Si l’huile de coton est totalement commercialisée sans difficulté majeure, la production de l’aliment bétail est largement inférieure aux besoins du pays. Les déchets lint cleaner (DLC) sont vendus aux industries locales qui les transforment sur place.

Selon le recensement industriel de 2015, seulement six entreprises de transformation du coton étaient opérationnelles. Ces six entreprises transforment 1.700 tonnes de coton fibre par an, 1.600 travailleurs dont 75% de jeunes maliens et quatre expatriés chinois, 1 milliard 992 millions de francs CFA par an, en masse salariale.

Ainsi, au regard de la contribution du coton dans le PIB et la mobilisation de ressources pour le budget, l’Etat a décidé d’appuyer le coton à travers des subventions sur le budget national. En 2020, environ 87 milliards de FCFA ont été prévus pour soutenir le secteur coton dont 40 milliards d’appui à la trésorerie.

Au cours de son intervention sur la transformation, l’ingénieur textile, chef de département Génie textile au CERFITEX, Moctar Baba, a affirmé que les aptitudes à soutenir à long terme, la concurrence sur l’ensemble de la ligne de production, de transformation et de commercialisation constituent des éléments majeurs pour la compétitivité de la filière coton au Mali. « Avec 15% du PIB, le développement de la filière coton est confronté à des enjeux qui interpellent non seulement les acteurs de la filière, mais aussi les autorités de l’Etat ». A l’en croire, l’économie du pays est fortement dépendante de cette ressource. Par conséquent, le coton revêt une importance capitale pour le Mali.

Forts des constats précédents au Mali, les acteurs et le gouvernement se sont mis ensemble pour la mise en œuvre de partenariats visant à améliorer la compétitivité de la filière.

Drissa Togola

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1 commentaire

  1. AVEC NOTRE SEULE CAPACITE DE TRANSFORMATION DE 2% DE LA PRODUCTION NATIONALE IL N’Y A RIEN A CELEBRER. IL FAUT UN SURSAUT POUR CONSOMMER LE COTON SINON NOUS PRODUISONS POUR LES AUTRES

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