Objectif du millénaire pour le développement : rnL’aide inefficace des partenaires techniques

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                L’atteinte des objectifs du millénaire passe par une lutte acharnée contre l’extrême pauvreté. Les Etats du sud s’étaient engagés à l’atteindre d’ici l’horizon 2014 avec l’appui de leurs voisins du nord. Mais, cela a été un véritable fiasco, puisque l’aide des pays développés s’est révélée un véritable casse-tête pour les pays du sud, si l’on s’en tient à l’avis de certains experts sur le sujet.

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L’ETAT DE L’ATTEINTE DES OMD EN AFRIQUE

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                En effet, c’est en 2000 que le principe de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fut adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en présence des représentants de plus de 190 pays.
rnA mi-chemin entre leur adoption en l’an 2000 et 2015, date butoir de leur réalisation, l’Afrique subsaharienne n’est en voie d’atteindre aucun des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

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                 En dépit d’avancées majeures dans plusieurs domaines et bien que la réalisation de ces objectifs reste possible dans la plupart des nations africaines, même les pays les mieux gouvernés du continent n’ont pas réussi à faire suffisamment de progrès pour réduire l’extrême pauvreté sous ses multiples formes selon les Nations Unies.

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                Dans le chapitre de l’éducation, on constate des progrès dans le domaine de l’éducation primaire universelle, les inscriptions scolaires étant passées de 57% en 1999 à 70% en 2005. Il n’empêche que 30% de jeunes restent non scolarisés alors que le nombre d’enfants en âge d’aller à l’école augmente quotidiennement.

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                 Le nombre de jeunes africains âgés de moins de 14 ans est passé de 237 millions en 1990 à 348 millions en 2007. Ce nombre devrait atteindre 403 millions en 2015.

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LA MORTALITE INFTANTILE

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                En Afrique, le taux de mortalité des moins de cinq ans est passé de 185 pour mille naissances vivantes en 1990 à 166 pour mille en 2005, ce qui ne représente qu’une fraction de l’objectif visant à une réduction de deux tiers d’ici 2015.

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                En plus, cela représente deux fois le taux de l’ensemble du monde en développement. Seule mesure positive grâce à des campagnes de vaccination massives, aux cas de rougeole et aux décès dus à cette maladie ayant diminué de près de 75% entre 1999 et 2005 sur le sous-continent.

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LA SANTE MATERNELLE

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                La santé maternelle du continent noir reste un scandale régional et mondial. En effet, pour une femme d’Afrique subsaharienne, les risques de décéder les complications dues à la grossesse où à l’accouchement sont de 1/16, alors qu’ils sont de 1/3800 dans les pays industrialisés.

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DANS LE DOMAINE DES EFFETS CLIMATIQUES

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                Seules 42% des personnes vivant en zone rurale, ont accès à une eau salubre, d’après les dernières données de 2004 et 63% de l’ensemble de la population n’ont pas accès aux installations sanitaires de base.

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                 Il s’agit d’une très légère régression par rapport à 1990 (68%) et on est loin de l’objectif visant à réduire ce pourcentage de moitié d’ici 2015. Les changements climatiques dont les effets se font déjà sentir, ne rendront que plus difficiles la réalisation des OMD sur le continent.

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                 D’après les projections du groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat, 70 à 250 millions de personnes subiront les effets d’une augmentation du stress hydrique. Sans une préparation adéquate, l’impact pourrait en être beaucoup plus dévastateur sur les économies rurales et les moyens de subsistance des pauvres.

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LE CARACTERE CONTROVERSE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT

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                Pour l’atteinte de ces OMD, les Etats africains misent sur l’appui des partenaires aux développement. Dans ce contexte, on peut demander si la date butoir fixée à 2015 n’est pas une utopie.

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                Puisque l’aide qu’apportent les pays riches à ceux du sud selon Kaba Camara, ancien fonctionnaire international des Nations Unies et membre actif de l’Association malienne des anciens fonctionnaires internationaux des Nations Unies (AMAFINU).

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                Il était l’orateur principal de la conférence-débats sur le thème “Regards croisés sur l’assistance du système des Nations Unies au Mali”. A en croire M. Camara, la manne financière investie au nom de l’aide au développement dans les pays pauvres retourne dans les pays du nord, ce qui relève un véritable casse-tête.

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                Aux dires de M. Camara, si par exemple, 10 millions de dollars US sont investis dans un pauvre pays, environ 8 millions de dollars sont consacrés à la logistique et au personnel. Cette thèse de M. Camara fut confirmée par Donald Kaberuka, président de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui disait lors de la deuxième conférence économique africaine “qu’il est impossible d’atteindre les OMD à partir de l’aide extérieure”.

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                Les Etats africains, s’ils veulent atteindre les OMD, l’aide au développement n’est pas le bon chemin. Les pistes à explorer pour eux sont entre autres la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, la valorisation des ressources locales, la maîtrise du croit naturel entre autres.

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Mamoutou DIALLO (Stagiaire)

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