Elections DIAWARAGATEWAIC : Plus d’un milliard et demi de matériaux de construction exonérés bazardés au Dibida

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Dans son numéro n° 182 du 22 juin dernier, « le sphinx » levait un coin de voile sur la ténébreuse affaire waic -du nom d’une société fictive allemande-  montée de main de maître par le spécialiste en cabrioles comptables et bancaires, le bonnetier mamadou baba diawara l’ex-pdg de la bhm et ses acolytes. nous faisons, dans un premier temps,  un flash-back sur cet énième scandale de la gestion catastrophique du sieur diawara, avec documents à l’appui tout en vous expliquant comment la plupart des matériaux de construction exonérés par les services douaniers se sont retrouvés sur d’autres chantiers et au marché Dibida.
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Cette société dont on connait peu de choses a été créée par Ismaël Haidara et Mohamed Traoré dit Pelé. Elle a ainsi lancé une promotion immobilière sur la route de Sébénikoro connue sous le nom de ”la Mangueraie". Un des associés,  Mohamed Traoré,  avait bénéficié d”une attribution  de terrains de la Mairie de la commune IV de plusieurs hectares. II avait déjà donné une inscription hypothécaire au profit de la BHM pour une dette que sa société IFA BAKO avait contractée auprès de celle-ci. Ces terrains,  situés le long du fleuve, ont été prélevés sur les réserves administratives de la Commune IV. Pour donner un cachet plus sérieux à leur business, Ismaël et Pelé ont trouvé une équipe d”allemands pour jouer le rôle dévolu à tout financier et à tout partenaire immobilier.

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Malheureusement notre analyse fait ressortir qu”en réalité ces Allemands n”ont été que des prête-noms et un miroir aux alouettes  pour tromper plus d”un. Ce sont en fait de très bons ouvriers à qui on a voulu faire jouer un rôle à leur insu. Qui a été le metteur en scène de cette pièce? Mohamed Traoré dit Pelé pouvait-il ignorer cela ?  Ismaël Haidara a-t-il trompé notre Pelé et Mamadou Baba Diawara sur ses relations avec lesAllemands?Comment Baba Diawara a-t-il pu se laisser embarquer par ces oiseaux malgré les conseils de plusieurs amis et clients? 

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A chaque fois que la question lui a été posée de savoir si la BHM participait au financement de la Mangueraie,  Diawara  a  rétorqué par un grand "NON”: ce sont des fonds allemands, affirmait-il très souvent,  les yeux baissés …Pourquoi avoir insisté tant sur l”origine de fonds allemands autour du financement de WAIC depuis 2002? N”avait-il  pas aussi confié le soin à l”agence CREACOM de faire véhiculer cette information selon laquelle des Allemands auraient apporté plus de 10 milliards pour une promotion immobilière ? Aujourd”hui, cela s”avère être une mascarade. Selon un ancien agent de la BHM, les comptes WAIC ont été ouverts le 18 Mai 2002  par l”agent de BHM portant le matricule 105.

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A la lecture des comptes de WAIC,  on constate que les Allemands n”ont rien apporté et les associés maliens aucun franc. Une affaire similaire à une autre toute récente,  où on faisait croire que la Deutsch Bank allait accorder à la même BHM 100 000 000 $ US. En réalité la Banque a été au début et à la fin de cette opération. Pour tromper plus d”un, la BHM a ouvert 4 comptes au nom de WAIC. Le compte WAIC Etablissement N° 67 67064923 D 003Le compte WAIC Fonctionnement. N° 01 67064923 D 00 Le compte WAIC Acquisition Mangueraie N° 01 67064923 D 01 Le compte WAIC Recette N° 01 67 064923 D 02 Au total tous les comptes WAIC affichaient un solde débiteur global de plus de 5 milliards en Août 2004.

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Quelques jours avant le départ de Baba Diawara de la Banque. En faisant une analyse desdits comptes, on est surpris par "les comportements des comptes" comme aiment bien à le dire les banquiers. Sur le compte WAIC/Recettes, on découvre que sur les prétendus 900 millions de recettes, il n’ y a eu en réalité que 100 millions émanant de clients qui ont été remboursés par la suite, faute de maison. Les autres 800 millions sont des écritures internes entre les comptes WAIC/fonctionnement pour 700 millions et 100 millions de Mali Univers. La BHM a ainsi fabriqué des recettes par le débit des comptes WAIC. …

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Dans le monde de la Banque cela s”appelle de la ””cavalerie””. Les juristes connaissent bien ce genre de mic-mac et surtout ceux qui sont chargés de défendre les intérêts de la Banque, les pittoresques Mes Bassalifou Sylla et Emmanuel Barry. Autres point frappant, le compte WAIC/acquisition. Sur ce compte,  on peut lire que  2 milliards ont été virés sur le compte d”IFA BAKO à la BHM. Ce montant aurait servi à désintéresser IFA BAKO de Mohamed Traoré pour l”apport de ses parcelles sur lesquelles WAIC devait bâtir son programme immobilier et le TF 566 était déjà hypothéqué au profit de la Banque. Laquelle a laissé filer le Titre Foncier de ses mains par une manoeuvre dont elle seule a le secret. Cela est crucial pour la Banque qui n”a plus rien comme garantie dans cette opération immobilière. Comment cela a-t-il pu arriver ?

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L”enquête en cours nous le dira. Un autre point dans ce compte d”acquisition, celui de l”agence de communication CREACOM qui a perçu un montant de 81 millions. Qu”est-ce que WAIC aurait acquis auprès de CREACOM? Nous avons aussi noté une société GISOTON qui aurait perçu 375 millions. Elle devait fournir le programme de la Mangueraie en briques. Et le projet étant arrêté, GISOTON a cessé ses activités. Les 375 millions dorment ainsi dans cette unité. En attendant des jours meilleurs … Un autre compte celui de WAIC Fonctionnement a servi à payer les fournisseurs mais aussi à payer IFA BAKO pour 132 millions. Pour on ne sait quelles fournitures ?? ? Nos investigations nous ont aussi conduit à interroger des agents de la Banque, en off, comme on le dit dans notre jargon.

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Ces derniers nous ont appris que les cadres de la Banque avaient attiré l”attention de leur ancien patron, Mamadou Baba Diawara et lui ont demandé où est passé la promesse des allemands d”apporter un financement au cours d”une réunion de la direction.  Diawara,  très embêté,  leur a fait savoir que les fonds des allemands devaient arriver.  Quelques temps plus tard,  arrivaient les fonds de l”OPEP pour d”autres projets malheureusement …. Des fonds allemands,  i1 n”en a jamais eu et il n”en a jamais été question … Tout ceci nous conduit à toujours nous demander : d”où les agents de la BHM détiennent-ils la force de leur audace pour mener de telles acrobaties bancaires? La BCEAO (l”Agence Nationale) doit être interpellée.

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La semaine dernière, nous avons fait un tour à la «Mangueraie»  de Sébénikoro. Sur les 93 villas résidentielles de haut standing qui devraient être construites, une trentaine seulement est en friche et une seule en finition (la villa-témoin, selon nos sources), malgré le trou de 5 milliards creusé dans les caisses de la BHM. Mais le plus grave les promoteurs de la «Mangueraie» avaient obtenu du ministre de l’Economie et des Finances, par lettre N° 0242/MEF-SG du 24 janvier 2003, un avantage douanier qui les exonérait des droits  et taxes liquidés, à l’exception du PC, du PCS et de la RS sur tous les matériaux: gros œuvre, électricité, plomberie, menuiserie et serrurerie, adduction en eau potable, réseau téléphonique, carrelage et peinture.     

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Après une enquête express auprès des autorités douanières, nous pouvons affirmer que tous ces matériaux exonérés sont arrivés à destination et mis en consommation. En d’autres termes lesdits matériaux ont été enlevés en bonne et due forme. Mais seulement, à part ceux qui sont entrés dans la construction dans la trentaine de villas, les autres ont  pris d’autres destinations : soit vers d’autres chantiers qui n’ont rien à voir avec « la Mangueraie»  soit vers le marché Dibida où ils ont été cédés à des quincailliers, à des prix défiant toute concurrence.  Selon certains spécialistes, avec l’exo accordée par le ministre de l’Economie et des Finances, l’Etat malien a ainsi perdu plus d’un milliard et demi de nos francs.

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Une manne qui est rentrée dans les poches de businessmen véreux, tapis dans l’ombre, spécialistes en recel.Aujourd’hui, au-delà du gap laissé dans les caisses  de la Banque de l’Habitat, l’intrépide patron du Pôle économique, Sombé Théra, doit demander des comptes à Diawara et ses complices, lesquels doivent également réparer le préjudice subi par l’Etat malien. On ne peut tout de même pas avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière !

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Affaire à suivre.

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Adama Dramé

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