Scandale à l’Office du Niger : Ké-Macina sous menace de famine

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Par la faute de la direction de l’Office du Niger, une extension des périmètres agricoles, mise en œuvre cette année, sans un aménagement conséquent, a provoqué le tarissement des canaux d’irrigation des champs de riz de Ké –Macina, dans le Cercle de Ségou. Au niveau des laborieuses populations de cette zone essentiellement agricole, l’espoir fondé sur une récolte prometteuse a subitement fait place à l’incertitude d’un lendemain obscur. Déjà la psychose de la famine plane sur les paysans dont les champs affichent aujourd’hui un spectacle de désolation.

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A Macina, c’est l’espoir de toute une population qui s’évapore avec l’assèchement des drains et rigoles d’irrigation des périmètres de riz. Au moment où les laborieuses populations de cette zone de l’Office du Niger, dont l’activité principale est la culture du riz, fondent tout leur espoir sur une récolte particulièrement prometteuse cette année, la triste réalité d’une gestion calamiteuse s’est faite jour à l’Office du Niger.

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Fautes techniques

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De sources bien informées, des fautes techniques seraient à l’origine de cette fâcheuse circonstance à l’Office du Niger, dont les conséquences risquent de coûter chères à notre pays au double plan économique et social. Selon nos sources, l’extension des périmètres irrigués qui a permis de quatripler les surfaces mises en exploitation n’a pas été accompagnée d’un aménagement conséquent. En effet, le projet a péché par le manque de planification de l’irrigation et par l’insuffisance de drains annexes.

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Conséquences, le feu couve et l’Office du Niger risque de payer le manque de vision de ses dirigeants.

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La situation de détresse qui sévit aujourd’hui à Macina rappelle de très mauvais souvenirs à certains paysans qui ont vécu les sécheresses des années 70.

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Entré dans la gestion de l’eau de l’Office du Niger il y a près d’une dizaine d’années, Macina croyait en avoir définitivement fini avec la pénurie d’eau dans le casier, la technique de la maîtrise d’eau étant la raison d’être de ce service. C’est fort de cet espoir que les laborieuses populations de Macina cette année, ont tout investi dans la terre sachant que celle-ci ne ment pas et qu’elle va le leur rendre au centuple. Hélas !

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Paradoxe d’une pénurie d’eau à l’Office du Niger !

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C’était sans compter avec l’incurie qui caractérise la plupart des gestions d’Etat dans notre pays. En effet, qui l’eût cru : pénurie d’eau à l’Office du Niger !

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La furie de la population face à la légèreté, l’a poussée à une marche spontanée de protestation le 1er octobre passé, une première à Macina. Puis le soulèvement de la population de Macina dans une gigantesque démonstration de force le mercredi 10 octobre.

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Une intervention du député de Macina, le Dr Ousmane Bâ de Saprosa (frère ainé du mandataire du candidat ATT, à savoir Kader Bâ) et de la direction de l’Office du Niger a permis d’apaiser les manifestants. 

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Compte tenu de la situation, on ne sait plus si ceux qui n’ont pas payé les redevances eau au 31 mai seront déguerpis, ou alors si c’est le PDG de l’Office du Niger qui sera viré pour incurie.

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Mobilisation générale sous tension

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 Le Gouvernement va-t-il laisser impunis les responsables de la perte de plusieurs milliards de nos francs au détriment des populations qui ont dédié leur vie à la terre nourricière du Delta ?

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Que fera le Gouverne-ment pour sauver Macina ? Quelles se-ront les mesures à prendre pour que la ville ne se vide de sa population comme entre 1974 et 1994 ? 

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A travers leur représentant, Mohamed Traoré dit Mahambé, par ailleurs président de l’Association des Artisans du cercle, les paysans révoltés de Macina affichent leur détermination à poursuivre la protestation et demandent une enquê-te parlementaire.

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B. Daou

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