Pour avoir versé plus de 1766 milliards fcfa dans les caisses du trésor public en 2022 : Les chefs des services de l’assiette reçoivent les félicitations des autorités

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Ils sont invités à faire mieux en 2023

Ils ont cumulé plus de 1766 milliards de F CFA de recettes budgétaires au cours de l’année 2022 permettant à l’Etat de rester debout et de faire face à ses engagements de tous ordres. Ils, ce sont les services de l’assiette à savoir la direction générale des impôts (DGI), la direction générale des douanes (DGD) et la direction nationale des domaines (DND). Plus la direction nationale du trésor et de la comptabilité publique (DNTPC) en structure de veille. Pour les remercier pour ces résultats obtenus dans un contexte très contraignant et les inviter à garder le cap pour cette année 2023, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a reçu en audience, le 27 mars dernier, à la Primature, les différents responsables de ces services. C’était en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou et son collègue en charge des Domaines, Pr. Bréhima Kamena.

Le lundi 27 mars 2023, le Premier ministre a tenu à féliciter et à encourager ceux qu’il qualifie de “Soldats de l’économie” pour les efforts qu’ils continuent de déployer afin de permettre à l’Etat de répondre à ses engagements. Il s’agit du directeur général des impôts, Mathias Konaté, du directeur général des douanes, Amadou Konaté, du directeur national des domaines, Abdoulaye Dicko, et du directeur national du trésor et de la comptabilité publique, Boubacar Ben Bouillé.

Au cours de cette rencontre, le Premier ministre, chef du Gouvernement a reconnu en ses interlocuteurs, ceux-là qui ont redonné au Mali sa souveraineté, avec les Forces de défense et de sécurité, mais eux, ne sont pas visibles. C’est pourquoi, Dr. Choguel Kokalla Maïga a tenu à exprimer toute la reconnaissance de la Nation à ces responsables des services de l’assiette que sont les impôts, la douane, les domaines et le Trésor.

De leur côté, les acteurs de l’économie se sont engagés à poursuivre les efforts. Le ministre de l’Economie et de Finances, Alousséni Sanou, a invité les responsables desdits services à dépasser les objectifs.

Au terme de cette audience dont on souhaiterait en vivre l’anniversaire dans les mêmes conditions et pour les motifs identiques, le porte-parole des directeurs, Boubacar Ben Bouillé, directeur national du trésor et de la comptabilité publique a confié ceci : “Nous avons été reçus par S. E. M. le Premier ministre pour nous féliciter par rapport aux efforts qui ont été consentis en 2022 et nous demander de persévérer dans cette voie en 2023. En 2022, dans un contexte très difficile marqué par l’embargo économique et financier, tous les services d’assiette ici présents ont pu atteindre leurs objectifs budgétaires qui leur ont été assignés. Ce qui a permis à l’Etat du Mali de pouvoir exécuter l’ensemble des dépenses publiques.

La tendance pour 2023 est très, très, positive. Tous les chefs des services d’assiette présents ici ont promis à S. E. M. le Premier ministre, à Messieurs les ministres de l’Economie et des Finances, et des Domaines de tout faire pour que les objectifs de 2023 aussi soient atteints tout comme ceux de 2022″.

Le rappel étant pédagogique, le mérite de ces personnalités avait déjà été reconnu par les plus hautes autorités à travers le président de la Transition, chef de l’Etat, colonel Assimi Goïta, qui les avait nommés au grade de chevalier de l’Ordre national du Mali en 2021 et 2022.

Qu’est-ce qui vaut  à leurs récipiendaires toutes ces fleurs ?

Le Mali a adopté le 17 août 2022 la révision de son budget 2022 qui s’établissait dorénavant en recettes à 1982,44 milliards F CFA et en dépenses à 2647,28 milliards F CFA. Comparativement à la loi de finances initiale, ce budget rectificatif enregistrait des baisses respectives de 148,3 milliards F CFA et 101,3 milliards F CFA en recettes et en dépenses.

Selon le gouvernement, cette baisse du budget était à attribuer au ralentissement de l’activité économique et au recul des recettes fiscales, suite aux sanctions économiques et financières imposées à Bamako par la Cédéao et de l’Uémoa.

Les services de l’assiette et du recouvrement avaient donc du pain sur la planche du grain à moudre. Parce que malgré la révision à la baisse de leurs objectifs de recettes, le contexte de crise multidimensionnelle restait toujours un handicap majeur pour les rentrées d’argent pour les impôts, les douanes, les domaines et le Trésor.

Malgré tout, à l’heure du bilan annuel, le satisfécit était grand, les attentes ayant été largement comblées.

Pour preuve, au 31 décembre 2022, la DGI a réalisé 992,436 milliards de F CFA, la DGD : 611,311 milliards de F CFA et la DND : 162,347 milliards de F CFA, soit au total 1766,094 milliards de F CFA. Si l’on déduit ce montant du budget annuel en recettes établi à 1982,44 milliards F CFA, il ne resterait qu’un peu plus de 216 milliards à collecter par l’ensemble des autres services de recettes.

La première reconnaissance, pour accueillir ces performances fabuleuses, est venue du ministre de tutelle, avec des mots, des phrases et des chiffres qui ont mis du baume au cœur de leurs destinataires. En effet, le 2 mars 2023, le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Touré, a adressé simultanément aux trois responsables des services de l’assiette (DGI, DGD et DND), une lettre de félicitation au contenu identique pour saluer les résultats atteints en 2022 et les exhorter à plus d’ardeur dans la traque aux recettes en cette année 2023.

Voici le libellé de celle adressée au directeur général des impôts, Mathias Konaté : “L’examen du tableau définitif produit le 31 décembre 2022 par la direction nationale du trésor et de la comptabilité publique relativement aux encaissements et recouvrements de recettes budgétaires effectués au titre de l’exercice 2022 m’a permis de constater, avec une réelle satisfaction, que la direction générale des impôts a réalisé, sous votre leadership, un montant de 992,436 milliards de FCFA sur votre objectif assigné de 986,940 milliards de F CFA.

Il en résulte un taux de réalisation de plus de 101 % et un excédent de 5,496 milliards de F CFA.

Je saisis cette occasion pour vous adresser mes sincères félicitations. Je joins à ce témoignage du mérite l’ensemble des responsables et agents des différents services relevant de la direction générale des Impôts.

Je voudrais également vous exhorter à persévérer dans cette voie qui, du reste, est la seule à permettre le financement pérenne et durable des nombreuses et ambitieuses politiques publiques initiées par le gouvernement et de relever les nombreux défis de l’heure”.

Pour le directeur général des douanes, Amadou Konaté, le montant de la mobilisation est de “611,311 milliards de F CFA sur un objectif assigné de 611,290 milliards de F CFA. Il en résulte un taux de réalisation de près de 100 % et un excédent de 21 millions de F CFA”.

Quant au directeur national des domaines, Abdoulaye Dicko, la lettre du ministre révèle une mobilisation de “162,347 milliards de FCFA sur un objectif assigné de 151,050 milliards de F CFA. Il en résulte un taux de réalisation de plus de 107 % avec un excédent de 11 297 806 860 F CFA”.

Comme on le constate, ces différentes correspondances dénotent de la reconnaissance du mérite de leur destinataire et surtout des espoirs que l’émetteur fonde sur chacun d’entre eux.

Cependant, Mathias Konaté, Amadou Konaté et Abdoulaye Dicko ne sont pas au bout de leurs peines et sont condamnés à redoubler d’effort pour se maintenir au sommet. Car, aujourd’hui plus qu’hier, l’Etat malien a besoin de ressources financières pour faire face aux multiples défis de l’heure et de demain, particulièrement le défi sécuritaire et celui de la conduite des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Le chemin est encore long, rocailleux et plein d’embuches.

En effet, si l’on prend l’exemple de la DGI, pour l’exercice 2023, les prévisions de recettes s’élèvent à 1166, 77 milliards de F CFA contre 986,940 milliards de F CFA en 2022. La même hausse est constatée au niveau des autres services comme la douane et les domaines. Mais, les observateurs avertis et les spécialistes du domaine jugent que le trio est largement capable de gagner le pari, quel qu’il soit.

Pour cela, il suffirait juste que chacun reproduise la copie des efforts déployés en 2022 avec une dose de piqûre dopante.

Le directeur national des domaines, Abdoulaye Dicko a dépassé les recettes annuelles de 2022 à hauteur de 107 %, en réalisant 162 347 000 000 F CFA sur des prévisions de 151 050 000 000 F CFA.

Au 1er trimestre, l’équipe d’Abdoulaye Dicko a mobilisé 31 832 317 978 F CFA sur une prévision de 23 455 242 500 F CFA. Au 2e acte, elle a réalisé 91 220 873 003 F CFA sur une prévision de 80 596 735 000 F CFA, soit un taux de réalisation de 113 %.

Au 3e trimestre, Dicko a mis dans la cagnotte 48 403 006 116 F CFA sur une prévision de 41 448 492 500 F CFA), soit un taux de réalisation de 117 %.

Enfin, à la fin de l’année, le bilan annuel de la direction nationale des domaines affichait ce que l’on sait : 162 347 000 000 F CFA, soit un taux de réalisation de 107 %.

Son ministre de tutelle a été le plus prompt en adressant au directeur Abdoulaye Dicko et à son équipe, une lettre de félicitations dès le 31 janvier 2023. Dans la missive, le ministre de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Pr. Bréhima Kaména, confirme le succès réalisé par le directeur national des domaines, Abdoulaye Dicko, ses collaborateurs ainsi que l’ensemble des structures qui ont concouru directement ou indirectement à l’atteinte de ce résultat et les en félicite tous.

Le chef du département a exhorté l’ensemble des structures à préserver dans cette voie en redoublant d’efforts pour l’atteinte de l’objectif budgétaire annuel assigné au titre de l’année 2023 tout en maintenant l’élan de collaboration fructueuse avec les structures d’appui.

A son tour, le directeur national des domaines, Abdoulaye Dicko, a félicité, dans une lettre, ses collaborateurs pour cette performance inédite depuis la création de la direction nationale des domaines.

“Ce résultat me rend particulièrement fier et me réconforte sachant que chacun de nous, en ce qui le concerne, a joué un rôle crucial dans ce succès exceptionnel. Cela démontre, la détermination de toutes et de tous, mais aussi et surtout de l’efficience de notre nouvelle trajectoire ; à savoir : faire des domaines une administration moderne et performante. Mes chers collègues, je ne peux que féliciter l’ensemble du personnel des domaines et du cadastre pour ce brillant travail d’équipe accompli avec courage et abnégation. Tout en vous invitant à garder cette dynamique pour l’année prochaine, recevez une fois de plus mes sincères félicitations”, peut-on lire dans la lettre.

La section syndicale n’est pas restée en marge du mouvement de bonheur commun. Elle a adressé ses vives félicitations à la direction nationale des domaines pour l’atteinte des objectifs de recettes de l’année 2022, ainsi qu’à la direction du cadastre pour la très bonne collaboration technique.

Le directeur général des impôts, Mathias Konaté, nommé en octobre 2018 dans un contexte de dégringolade des recettes fiscales, a tout simplement mis en place un plan stratégique (PS) 2019-2021.

Le plan stratégique 2019-2021 de la DGI venait marquer une rupture avec le plan intérimaire de 2018 en ce sens qu’une nouvelle vision a été retenue et qui fait de la DGI “une administration publique performante offrant la meilleure qualité de services”.

Les orientations stratégiques retenues dans ce plan étaient au nombre de quatre (4) : contribuer à l’amélioration des recettes budgétaires par un élargissement de l’assiette fiscale, favoriser un environnement propice au civisme fiscal, renforcer le professionnalisme des agents comme étant un préalable à la performance et poursuivre l’application des règles de bonne gouvernance.

C’est en appliquant ces orientations stratégiques que la DGI est parvenue aux résultats que l’on sait, résultats atteints grâce au leadership du directeur général Mathias Konaté et aux efforts d’une équipe dynamique et compétente. Avant la prouesse de 2022 dont il est question dans ce dossier, un long chemin a été d’abord parcouru pour baliser la voie.

Au 31 décembre 2019, la DGI a globalement recouvré un montant de 919,455 milliards de F CFA pour un objectif annuel de 910,7 milliards, soit un taux de réalisation de 100,96 % contre 845,602 milliards de F CFA pour l’exercice budgétaire 2018, soit un accroissement absolu de 65,098 milliards de F CFA et de 7,7 % en valeur relative.

En 2020, malgré la pandémie de la Covid-19, sur une prévision de 914,125 milliards, la direction générale des impôts a réalisé 921 milliards 148 millions de F CFA, soit un taux de réalisation de plus de 101%.

En fin décembre 2021, la DGI a réalisé 989,072 milliards de F CFA sur un objectif annuel de 987,122 milliards de F CFA, soit un taux de réalisation de 100,2 % et un écart absolu positif de 1950 milliard de F CFA. Ces réalisations sont supérieures à celles de l’année 2020 de près de 68 milliards de FCFA.

Enfin, en 2022, comme annoncé plus haut, sur un objectif annuel révisé de 986,940 milliards de F CFA, la direction générale des impôts a réussi à mobiliser 992,436 milliards de F CFA, ce qui représente un taux de réalisation de 101 % et un écart absolu positif de 5,496 milliards de F CFA.

Quid du directeur général des douanes, Amadou Konaté ?

Lui, c’est un cas particulier ou presque. En moins de dix-huit (18) mois d’exercice, l’inspecteur des douanes de classe exceptionnelle a battu tous les records dans l’histoire de l’institution en matière de recettes douanières mensuelles et annuelles. Son secret n’est autre que l’application des directives instruites par sa hiérarchie, en plus de ses compétences professionnelles tirées de sa longue expérience dans l’administration des douanes du Mali.

Si le pays tient toujours debout, c’est en grande partie grâce aux gabelous qui injectent dans les caisses du Trésor public plusieurs centaines de milliards de F CFA. Le mérite revient certes au collectif des douanes du Mali, mais, encore plus, au général Amadou Konaté, le premier responsable.

Arrivé en fin août 2021, l’inspecteur général Amadou Konaté a bouclé à la fin 2022, son seizième mois à la tête des douanes du Mali. Et, que de records d’un trimestre à un autre !

En décembre 2021, soit trois mois après son arrivée, il faisait tomber le record de recettes douanières mensuelles en réalisant 65 milliards de F CFA. Un an après, en novembre 2022, il dépassait ce chiffre avec 66,298 milliards de F CFA de recettes.

Un mois plus tard, il pulvérise à nouveau ce record en bouclant en beauté l’année 2022 avec 81,04 milliards de F CFA.

Pourtant, à l’instar de ses homologues des impôts et des domaines, l’inspecteur général Konaté n’a pas bénéficié d’un environnement national, sous régional et mondial favorable.

Cependant, si les douanes maliennes ont réussi leur mission d’accompagnement des autorités de la Transition, c’est parce que le directeur général a appliqué sa “lettre de mission”, à savoir les trois orientations phares fixées à la direction générale des douanes par le ministre de l’Economie et des Finances. Il s’agit de : le recouvrement des recettes fiscales et douanières, la lutte contre la fraude et les trafics illicites et la mise en œuvre des réformes.

Par rapport au recouvrement des recettes fiscales et douanières, il faut rappeler qu’au titre de l’année 2021, les prévisions de réalisations avaient été fixées à 656,250 milliards F CFA. Au 31 décembre 2021, les réalisations ont été de 657,9 milliards F CFA, soit un taux de réalisation de 100,24 % et une moyenne mensuelle de 54,70 milliards de F CFA.

Les prévisions de recettes assignées à la douane pour l’année 2022 étaient de 611,290 milliards F CFA réparties entre les produits pétroliers (97,767 milliards F CFA) et les marchandises solides (513,523 milliards F CFA). A l’heure du bilan, 611,311 milliards de F CFA ont été mobilisés, soit un taux de réalisation de 100 % et un excédent de 21 millions de F CFA.

C’est dire qu’Amadou Konaté et ses collaborateurs ont évolué dans un environnement marqué par des facteurs conjoncturels difficiles, mais qu’ils ont gagné le pari.

A tous ces chefs des services de l’assiette, nous souhaitons de résultats meilleurs en 2023. Et la fin du premier trimestre sonne déjà l’annonce des premiers chiffres.            

 El Hadj A.B. HAIDARA*

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  1. Si les autorites Maliennes refusaient la Corruption que nous avions vu fleurir dans notre pays depuis 1968 jusqu’ a l’arrestation de Boua le ventru IBK le Mande Zonkeba alors le Mali sera une Nation tres prospere, cet article est un tres bon exemple! Mille fois merci a Assimi et a son gouvernement sous Choguel Maiga, mille fois merci pour votre patriotisme et votre amour pour la gouvernance vertueuse!

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