Transrail, l’assassin de l’ombre

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Malades mentaux, sans Domicile Fixe, Enfants de la rue… les victimes des locomotives sont, de plus en plus, nombreuses. Et surtout, au sein d’illustres anonymes.

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Les populations de Bakaribougou ne décolèrent pas. Mieux, elles envisagent de porter plainte, devant les togeards, contre Transrail, l’acquéreur controversé de la Régie du Chemin de Fer du Mali.

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A l’origine de cette colère, pour le moins noire, la multiplication des victimes aux abords des rails. Surtout, la nuit.

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Roulant, sans phare ni Klaxon, les locomotives de Transrail se comportent, dans ce quartier, comme un Eléphant dans un magasin de porcelaine. « Les matins ou à l’aurore, il n’est pas rare de découvrir, sur les rails ou aux alentours, des corps déchiquetés par les locomotives », nous confie Mr Keita, commerçant de pièces détachées, résidant dans ce quartier. Avant d’ajouter, la voix nouée par la colère : « Jusque –là personne n’est venu présenter ses excuses aux familles des victimes. Tout se passe comme si, c’étaient des chiens, victimes d’un banal accident ».

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Enfants de la rue, malades mentaux ou Sans Domicile Fixe (SDF), les victimes sombrent, le plus souvent, dans les bras de Morphée sur les rails ou à deux doigts de là, après une causerie entre amis.

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Les locomotives qui, lors de leur transbordement, arrivent –sans phare, ni Klaxon –les écrasent dans leur sommeil. Sans coup férir. D’où la colère des Résidents du quartier, décidés à ne plus se laisser conduire à l’abattoir. « A la prochaine victime, nous interdirons aux locomotives de traverser notre quartier. Du moins, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée à cette hécatombe », conclue Mr Keita, sous les applaudissements de ses voisins, acquiesçant avec des haussements de tête.

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Narcisse

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