Un centre de classement du coton africain à Ségou : Plus d’un milliard de F CFA d’investissement

0

L’inauguration d’un Centre Technique Régional pour le Classement Instrumental du Coton en Afrique de l’Ouest et du Centre (CTRCIC-AOC) à Segou la semaine derniere a conforté plus d’un que « l’or blanc » se porte bien dans notre pays et fait du CERFITEX de Ségou une plaque tournante du coton africain.

Ce joyau peut être considéré comme un pied de nez aux innombrables problèmes que connaît la filière textile dans le monde : effondrement de la production, baisse considérable de la part relative du coton africain, dégradation de la productivité, baisse relative de la consommation etc.….Est ce à dire que la crise a donné de la suite dans les idées de nos dirigeants ? En tous les cas, Bahir Diop, le President de l’Association des Cotonculteurs Africains a trouvé que, de plus en plus, de bonnes et nouvelles pratiques se sont faites voir jour pour la valorisation du coton africain, en terme de créativité et d’inventivité malgré les faibles moyens de nos Etats.

L’inauguration d’un tel centre de classement du coton, procède de cela. Le coton africain de bonne qualité a toujours été sous valorisé à cause d’un manque caracteristique et exhaustif lors de sa mise sur le marché international. Il s’est donc agit d’utiliser des chaînes de mesure integrées permettant d’effectuer une mesure plus fiable de la fibre coton. Cela a l’avantage pour les pays africains de conforter leur position sur le marché international. Le Ministre chargé du budget, Lassine Bouaré a remercié le Comité Consultatif International pour le Coton (CCIC) qui a initié le projet CFC/ICAC/33 relatif à la standarisation de la mesure instrumentale du coton à des fins commerciales pour les pays d’Afrique producteurs de coton.

Deux centres ont donc vu jour, le premier à Segou pour l’Afrique de l’Ouest et le second basé en Tanzanie pour l’Afrique de l’Est. D’un coût de plus d’un milliard de FCFA pour une durée d’exécution de 4 ans, ce projet est financé par l’Union Européenne (67 %) et le Fonds Commun pour les Produits de Base, plus connu sous le nom de CFC pour 683 millions de F CFA (le CERFITEX de Segou a contribué à sa contruction et à un certain nombre d’équipement).

En clair, ce centre va permetre de construire la nouvelle Afrique cotonnière car, selon les cotonculteurs professionnels, « l’Afrique devrait prendre sa part du marché à l’Inde et à d’autres pays d’Asie en repondant aux exigences du marché et à pouvoir coordonner sa promotion ». Pour le Ministre chargé du Budget, cet outil est un bel exemple d’intégration africaine avec son transfert de compétence Nord-Sud et il va surtout être un instrument d’amélioration de la compétitivité des filières cotonnières africaines.

Moutta


Commentaires via Facebook :