Appel de Mamadou Blaise Sangaré : Pour un “minimum républicain sur l’école”

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Après un long silence, le président de la CDS, conseiller national, Mamadou Bakary dit Blaise Sangaré rompt le silence, en se prononçant sur le sujet brûlant de l’Education. Il regarde surtout en direction de ses collègues politiques de toutes options pour l’établissement d’un « code commun autour de ce que notre peuple a de plus cher et qui doit lui survivre à savoir sa progéniture, gage de sa pérennité ». Son appel vise à ce qu’un « minimum républicain sur l’école soit défini et proposé au président de la République face au peuple souverain et pour le Mali… »

Un des candidats malheureux à la présidentielle de 2007, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise élu conseiller avait pris ses distances face aux projecteurs. Dans un document qu’il nous a adressé, le président de la Convention démocrate sociale (CDS Mogotiguiya) livre sa conception de la politique et se préoccupe de la situation éducationnelle de notre pays. Il a lancé un appel politique à ses collègues politiques à s’impliquer dans la recherche d’un minimum consensuel au bénéfice de l’école et pour la postérité.      

«  La politique n’est pas une gnose encore moins une science … je la sens comme une conscience, un engagement sacerdotal; en s’y engageant, l’individu fait vœu de prendre sur lui les responsabilités de réflexion de direction et d’action aux noms et endroit de sa communauté ». Ainsi poursuit-il : Politiques? ! Alors partis de tout bord nous sommes de la même appartenance et du même engagement pour le MALI. Le Mali pour son territoire, le Mali pour son peuple, le Mali pour son développement. Pour tout ce Mali la classe politique a en charge des missions transversales qui sont d’égal partage par tous ses fils, ce sont les fondamentaux de toutes les grandes nations: l’éducation, la formation, la construction de la ressource humaine, m’apparaissant comme l’essence, la substance de la pérennité du Mali de demain.                        

Mamadou Blaise Sangaré fait au passage un clin d’œil au Cinquantenaire en ces termes : Si les pères fondateurs du Mali menés par le président Modibo KEITA ont bâti des socles, la préparation de la jeunesse en était la clé de voûte. Quand le président Modibo KEITA dans ses adresses à la jeunesse lançait sans cesse «vous êtes le Mali de demain », il avait conscience que dans le rôle de pionnier de l’intégration Africaine, il fallait que le Mali y soit vraiment préparé et conserve le leadership à travers sa composante humaine; 30 ans après les fruits sont devenus ces cadres qui ont non seulement les outils intellectuels affirmés, mais aussi et surtout sont trempés dans les indispensables vertus de patriotisme, de devoir et de sens de l’intérêt public.             

Mamadou Blaise Sangaré s’est inquiété de la compétitivité de nos enfants. Il observe que des jeunes élèves de pays voisins juste niveau C.E.P ont pratiquement le même niveau que des étudiants maliens, toutes filières confondues. Conséquence relevant de la même observation : « l’inventaire des sociétés multinationales sous régionales ayant pignon sur rue à Bamako et devant faire la fierté de la promotion des grands secteurs économiques sont toutes tenues par des jeunes ressortissants de pays de la sous région », constate-t-il.                              

« Aussi je m’adresse à mes collègues politiques de toutes options pour qu’ensemble nous établissions un code commun autour de ce que notre peuple a de plus cher et qui doit lui survivre à savoir sa progéniture, gage de sa pérennité… Pour qu’un minimum républicain sur l’école soit défini et proposé par nous au président de la république face au peuple souverain et pour le Mali, opposable à tous afin que l’école ne soit plus que l’école, que ce minimum républicain fixe absolument les limites du droit de grève généralement prévu dans la constitution en le rendant sujet à la mission fondamentale, au devoir régalien de l’Etat d’éduquer, de former, d’instruire ses fils pour les grands défis de la mondialisation. S’il est constant que c’est par le travail conscient que l’homme découvre, transforme et crée de la richesse, alors le Mali est en danger … de pauvreté absolue. C’est à nous de dire ASSEZ ! », a t-il conclu

B. Daou

 

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