Crise à la FMPOS : La situation s’empire

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                C’est le jeudi 4 octobre 2007 que le comité AEEM de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie (FMPOS) a organisé une conférence de presse pour informer une fois de plus l’opinion nationale sur la crise qui secoue ladite faculté depuis novembre 2006. Au cours de cette rencontre, 18 étudiants ont été condamnés à 18 mois et 2 ans d’emprisonnement ferme. Et depuis, plusieurs actions (négociations, boycott d’examen, sit-in…) ont été menées par les étudiants pour la libération de leurs camarades détenus.

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                C’est dans ce cadre que les étudiants avaient organisé des activités d’assainissement. Ils ont décidé de présenter leurs excuses aux professeurs, aux responsables de la FMPOS le vendredi 21 septembre 2007 au cours d’une cérémonie officielle en présence des ministres de la Santé, de l’Education et la Culture, du représentant du ministre de la Justice et de plusieurs invités.

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LES EXCUSES ET LES INSATISFACTIONS DES ETUDIANTS

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                A cette occasion, les représentants des étudiants ont remis une calebasse de cola plus une toge aux professeurs. Malgré cette présentation des excuses des étudiants aux professeurs les étudiants n’ont pas reçu satisfaction à savoir la libération de leurs camarades détenus. Pis, à leur grande surprise, le Coordinateur des internes de l’hôpital Gabriel Touré, a été arrêté et condamné la semaine dernière à deux ans d’emprisonnement ferme.

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                D’où l’organisation de la conférence de presse pour informer l’opinion nationale sur la question. En plus, au moment où les étudiants cherchent désespérément une solution les autorités de la FMPOS. Ils ont fixé une nouvelle date le 30 octobre de ce mois pour les examens de ladite faculté. Cette nouvelle date sera-t-elle maintenue ?

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                Lorsqu’on sait que les étudiants n’ont qu’un slogan : “Pas d’examen sans la libération des camarades détenus” et surtout que les étudiants ont boycotté à plusieurs reprises les dates d’examen fixées par les autorités de la faculté.

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QUELQUES POINTS DE REVENDIATION

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                               Rappelons que la crise au niveau de la faculté a commencé en novembre 2006 avec des points de revendications comme le paiement de cinq cent francs CFA par jour par interne, la gratuité des examens complémentaires, la vaccination contre l’hépatite B. Et c’est après plusieurs manifestations par rapport à ces revendications qu’un protocole d’accord a été signé entre la coordination des internes et le ministère de la Santé.

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QUE DIT LE PROTOCOLE D’ACCORD ?

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                Selon des représentants des étudiants, dans ce protocole, le montant n’était pas mentionné mais, au cours des négociations, le secrétaire général du ministère de la Santé les a rassurés qu’il allait contacter les directions des hôpitaux.

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                Selon eux, à la grande surprise des uns et des autres, trois mois après la signature du protocole, les directions des hôpitaux n’ont pas accepté le payement des cinq cent francs par jour par interne.

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                Pour eux, il a fallu des marches et grèves et un mémorandum pour avoir  les cinq cent francs par jour et par interne. C’est après ce mémorandum qu’il y a eu un arrêté interministériel pour l’organisation d’un concours. Et pour cela, le ministère de la Santé avait demandé 48 internes.

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LA POMME DE DISCORDE

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                A en croire ceux-ci, le problème, c’est comment ces internes seront traités et quel sort sera réservé à ceux qui ne vont pas passer. Selon eux, dans les conditions définies, il est établi que les 48 internes qui vont passer au concours seront logés, nourris avec un salaire d’assistant médicale de 3ème classe premier échelon mais l’arrêté ne définit pas là où ils seront logés et ne fixe pas le salaire.

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                C’est pourquoi ils ont demandé qu’à défaut d’un logement, le ministère de la Santé doit définir une indemnité de logement, le salaire en franc CFA de ces internes.          

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                Aussi, ils soutiennent que c’est au moment où les étudiants déploraient les conditions du concours que le ministère de la Santé avait fixé la date du 16 avril dernier mais, puisque les choses n’étaient pas définies, les étudiants ont soutenu qu’il était impossible d’organiser le concours et après il y a eu une réunion au ministère de  la Santé, au cours de laquelle il a été décidé de mettre en place une commission chargée de réfléchir pour faire des propositions.

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                 Au moment où cette commission travaillait, une nouvelle date a été fixée pour le 28 juin 2007. C’est ainsi qu’ils ont décidé de déposer un préavis de grève de 48 heures les jours ayant précédé le concours. Pour eux , le préavis a été sans effet et ils ont observé les 48  heures de grève avant de décider de boycotter pacifiquement le concours.

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UNE NOUVELLE DATE FIXEE

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                C’est ainsi que les professeurs ont fixé une nouvelle date et ils ont adressé une lettre au Décanat avec ampliation du ministère de l’Education, de la Direction Régionale de la Santé, de la direction des hôpitaux, du ministère de la Santé contenant les propositions de leur commission qui sont entre autres le report de la date du concours pour le mois de janvier 2008, l’augmentation du nombre de postes ouverts à 100, le bénéfice des conditions actuelles des faisant fonction d’internes pour ceux qui ne passeront pas au concours d’internat et qui auront des thèses dans les centres hospitalo-universitaires et des établissements publics à caractère hospitalier.

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                Malgré tout sur une centaine de candidats pour le concours d’internat une cinquantaine ont participé . Et c’est en plus de cette crise que le corps professoral a décidé de la date des examens de première session pour le 3 septembre 2007, toute chose qui n’a pas enchanté les étudiants d’où le boycott des examens avec comme seul slogan “pas d’examens avant la libération de nos camarades détenus”.

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                Alors la nouvelle date sera-t-elle maintenue pour les examens ? Et à quand la fin de cette crise ?

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Dado CAMARA

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