Changements climatiques au Mali : « Chaque année, le désert avance d’un kilomètre »

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Du 16 au 17 juin 2021 à l’hôtel Radisson, des experts venus du Japon et du Sénégal ont pris part à l’atelier national de partage et promotion de l’initiative africaine pour la lutte contre la désertification (AI-CD).

En prélude, le capitaine Kaba Diallo, point focal de l’AI-CD, a affirmé qu’il urge de prendre au sérieux la menace désertique qui guette le Mali. À l’en croire, à l’instar des autres pays du Sahel, le Mali est profondément touché par les effets des sécheresses récurrentes qui ont engendré la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles. Les changements climatiques, la désertification, la perte de la diversité biologique ont eu des répercussions sur la production et la productivité. Depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) tenue à Nairobi du 27 au 28 août 2016, l’initiative africaine pour lutte contre la désertification a été officiellement lancée. Il s’agit d’une initiative qui vise à renforcer la résilience des nations et des communautés aux changements climatiques en promouvant des mesures de lutte contre la désertification dans le sahel et la corne de l’Afrique.

Selon M. Kaba Diallo, les statistiques au Mali indiquent que 5 millions de Maliens vivent sur des terres dégradées. Il dira aussi que les résultats attendus de l’AI-CD sont, entre autres: contribuer à la prise de conscience de la communauté internationale par rapport à la désertification en établissant un solide réseau entre les parties prenantes de la région; rehausser l’efficacité des efforts engagés pour le développement dans la région en partageant les connaissances et les expériences en matière de lutte contre la désertification;promouvoir les mesures de lutte contre la désertification dans la région en améliorant l’accès aux financements internationaux disponibles pour le développement.

Par ailleurs, le point focal de l’AI-CD a ajouté que de l’indépendance à nos jours, 500.000 hectares de nos terres ont été ravagées, soit par des changements climatiques ou soit par des actes posés par les humains.

Après ces cris d’alarme du point focal de l’AI-CD, le représentant du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Dr Modibo Sacko, a pour sa part appelé les uns et les autres à prendre à bras-le-corps les défis de changements climatiques qui menacent toute l’humanité. À l’en croire, il est primordial que tout un chacun songe à ce que sera le monde sans arbres ni faune.

De son côté, Juyi Takahashi, conseiller à l’aide publique au développement de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), a souligné que leur structure reste attachée au respect de la biodiversité. Aussi, dira-t-il que la Jica accorde une place importante aux objectifs de l’AI-CD.

Venu du Sénégal, le colonel Boubacar Dia, consultant international auprès de l’AI-CD et de la Jica, a indiqué qu’aucun effort ne doit être ménagé pour que le Mali rattrape son retard par rapport à ses paires de la sous-région.

Il faut noter que l’initiative africaine pour la lutte contre la désertification (AI-CD) est présente dans 8 pays du Sahel, à savoir : le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal, le Cameroun, le Niger, le Tchad, le Nigeria et la Mauritanie. Il est également présent dans 7 pays de la corne de l’Afrique que sont l’Erythrée, l’Éthiopie, le Djibouti, la Somalie, le Soudan,  le Soudan du Sud, et le Kenya.

Adama TRAORÉ

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4 COMMENTAIRES

  1. ONT-ILS ETE SUR LE TERRAIN MESURER, OU C EST UN CONSTAT DE RADISSON_BLUE?….HAAA LES MANGE-MILS DU MONDE….LES ABRAHAMIQUES INVENTENT TOUT….POUR SEMER LE DOUTE LA PEUR ET LA SOUMISSION CHEZ LES AUTRES….

    ILS ONT COUPE’ NOS ARBRES, NOS FORETS, EXTERMINE’ NOS GRANDS ANIMAUX …ILS VIENNENT NOUS PARLER DE RECHAUFFEMENT….

    • IL NY A PAS QUE LE ROLE D UN GOUVERNEMENT, IL YA LE ROLE DE L INDIVIDU, PLANTER UN ARBRE ET ENCOURAGER D AUTRES A LE FAIRE…TRES SIMPLE…

  2. Et qu’est ce que l’Etat fait pour mettre fin à cela , sachant bien que la déforestation est encouragée et bien entretenue par les eaux et forêts dans le cercle de Kolondièba ou dans la région de Sikasso toute entière. Le charbon de bois fait vivre des milliers des eaux et forets du Mali, certains ne font plus recours à leur salaire, car les vendeurs de charbon paient et l’argent ne rentre pas directement dans la caisse de l’Etat pour faire le reboisement, le Mali est malade de sa gouvernance , la corruption a pris une ampleur inquiétante au Mali , la génération future souffrira .

    • QUFAAROHW 22 Juin 2021 at 12:50
      IL NY A PAS QUE LE ROLE D UN GOUVERNEMENT, IL YA LE ROLE DE L INDIVIDU, PLANTER UN ARBRE ET ENCOURAGER D AUTRES A LE FAIRE…TRES SIMPLE…

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