Ils sont huit millions de Maliens :rnA la recherche d’un système d’assainissement

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Selon des chiffres fournis par WaterAid, 79 % des Maliens, soit 8 millions de personnes n’ont pas accès à des systèmes d’assainissement adéquats. D’où le plaidoyer de cette ONG en prélude à la campagne internationale pour l’eau et l’assainissement qui sera lancée le 19 novembre prochain.

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A en croire la représentante nationale de WaterAid au Mali, Mme Fatoumata Haïdara, il y a urgence en ce qui concerne l’assainissement et l’accès des populations à l’eau potable. Ses inquiétudes sont corroborées par des chiffres sur ces deux secteurs dans notre pays. En 2006, plus de 3 millions de Maliens n’ont pas encore accès à une source d’eau potable, plus de 8 millions d’autres n’ont pas accès à des systèmes d’assainissement adéquat.

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Pis, des milliers d’enfants meurent chaque année au Mali par suite de maladies hydriques. Le secteur ne jouit pas encore dans les faits de toute l’attention politique requise, le budget de l’eau potable et de l’assainissement représente 2,22 % et 0,22 % du budget d’Etat contre, par exemple, 18 % pour l’éducation.

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Face à ce constat, explique Mme Haïdara, la campagne internationale de l’assainissement a été initiée dans le but de trouver des solutions idoines et durables aux conditions de vie difficiles des communautés et spécifiquement celles vulnérables. « Cette action, dit-elle, résulte du constat fait par WaterAid et ses partenaires qui estiment que l’assainissement doit être à la base de toutes les autres actions de développement ».

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En prélude à la campagne le 18 novembre prochain, WaterAid a initié, avec le comité national de pilotage de la campagne internationale de l’assainissement, une série de rencontre avec les chefs de quartier de Bamako, les leaders religieux et les communicateurs traditionnels. Objectif : les sensibiliser pour leur mobilisation effective autour de l’assainissement.

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Pétition en faveur de l’assainissement

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Selon le président du comité national de pilotage, Idrissa Camara, « 52,3 % de ménages de Bamako disposent toujours de latrines rudimentaires. L’essentiel des déchets liquides des latrines, des fosses septiques et des puits perdus sont déversés dans les champs, les ravins, les marigots, voire dans le fleuve, faute de système adéquat. Un déficit d’assainissement notamment l’évacuation des excréments conduit également à une pollution de l’eau par les matières fécales ». C’est pourquoi, ajoutera la représentante de WaterAid, « nous devons gagner ce combat pour notre postérité. L’assainissement doit être une priorité quotidienne et les leaders religieux, coutumiers ainsi que les communicateurs traditionnels constituent des incontestables leaders d’opinion  ».

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Aux termes des échanges, les participants ont pris l’engagement de s’impliquer dans cette action d’épanouissement socioéconomique de leurs communautés. « Aucune communauté ne peut aspirer au développement dans un environnement malsain. Nous sommes les principaux acteurs de la dégradation de notre environnement et il est temps qu’on change de comportement car la lutte contre la pauvreté passe par celle contre l’insalubrité », a soutenu, vendredi, le coordinateur des chefs de quartier de Bamako, El hadj Moussa Touré.

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Pour y parvenir, le président du Réseau des communicateurs traditionnels du Mali pour le développement (Recotrade), Mamadou Ben Chérif Diabaté, a demandé un programme cohérent inscrit dans la durée pour obtenir les changements de comportements indispensables à tout progrès.

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La campagne internationale pour l’assainissement offrira l’occasion d’une mobilisation nationale pour la signature d’une pétition en faveur du secteur pour le prochain sommet du G8 prévu au Japon en 2008.

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Sidiki Y. Dembélé

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