« Exercice illégal de la médecine, faux et usage de faux » : le sort de M. Diarra entre les mains du tribunal de la commune V

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    « Poursuivi pour exercice illégal de la médecine, faux et usage de faux », le propriétaire du cabinet médical Layidou de Kabala, dans le cercle de Kati, a interpellé et transféré au tribunal de grande instance de la commune V de Bamako, le 13 avril dernier.
    Recalé au baccalauréat malien, en série Science biologie (SBT), il s’inscrit dans une école professionnelle où il sort avec un diplôme de brevet de technicien (BT2) en comptabilité. Motivé pour la profession médicale, Youssouf Diarra, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fera des stages pratiques auprès de certains médecins, selon le commissaire principal de Kalaban-Coro, Amara Doumbia. Des formations qui vont conduire le jeune Diarra à la création et à l’ouverture du cabinet médical Layidou dans un quartier périphérique de Bamako, Kabala (cercle de Kati).
    En plus des consultations, des chirurgies
    Tout porte à croire que ces temps de stages n’ont pas consisté uniquement en une formation en consultations et soins médicaux. Ils lui ont permis également de mieux s’informer sur les possibilités de contournement des rouages officiels pour la création et l’ouverture d’un établissement de santé de haut niveau. En effet, selon le commissaire principal de Kalaban-coro, Amara Doumbia, M. Diarra s’était doté d’un faux diplôme de doctorat en médecine. Outre cela, l’agrément du cabinet est enregistré sous le nom d’une autre personne qui ne gère pas l’établissement. Une personne dont M. Diarra a réussi à faire rêver afin d’obtenir son attestation.
    Depuis au moins dix ans, M. Diarra exerce cette activité « illégale de la médecine ». Au cabinet Layidou, c’est lui-même qui est le médecin permanent. Il fait des consultations et prescrit des soins. Dans ce cabinet, selon nos informations, ce n’est pas que de simples consultations qui se font, mais également des chirurgies. M. Diarra se fait épauler par des chirurgiens venant d’hôpitaux ou de CSREF de la capitale.
    « Exercice illégal de la médecine, faux et usage de faux »
    Cette situation a été démantelée par l’ordre des médecins de Koulikoro à travers une mission d’inspection inopinée dans ce cabinet. A leur arrive, il trouve M. Diarra en blouse. Selon leur rapport d’inspection fourni au Commissaire principal de Kalaban-Coro, au cours des entretiens, M. Diarra n’a réussi à répondre convenablement à aucune des questions qui lui ont été posées. Il était partagé entre le tâtonnement et le reniement comme lorsqu’il lui a été demandé s’il y avait un médecin permanent dans ce cabinet. À cette question, il s’octroie ce privilège avant de renier rapidement sa réponse.
    Des entretiens avec certains infirmiers de son cabinet, convaincus qu’il détenait un diplôme lui autorisant cette activité, ont permis de confirmer que M. Diarra est le médecin permanent de son cabinet. Le commissariat de police de Kalaban -coro a été saisi de cette affaire. Amara Doumbia a ordonné ses hommes de procéder à la fermeture du lieu et à l’interpellation de M. Diarra, le 7 avril dernier.
    La poursuite des enquêtes du Commissaire principal Amara Doumbia a permis de prouver l’exactitude des faits reprochés à M. Diarra qui a fait fortune dans cette activité. Il a réussi à créer une annexe du cabinet vers l’université de Kabala. Au cours de l’interrogatoire, M. Diarra reconnait avoir enregistré deux morts au cours de l’exercice de cette fonction, mais tente de corriger rapidement le tir en précisant qu’il s’agissait de patients arrivés chez lui alors qu’ils étaient quasiment morts.
    « Poursuivi pour exercice illégal de la médecine, faux et usage de faux », M. Diarra a été déféré au tribunal de grande instance de la commune V de Bamako, mardi 13 avril 2021. Celui-ci décidera désormais de son sort.
    Fousseni Togola
    Source : https://phileingora.org

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