Affaire des frères Ba et Moussa Traoré contre Dianguine Simpara : La justice donne raison aux frères Traoré

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    La chambre correctionnelle de la cour d’Appel de Bamako vient de trancher une vieille affaire qui a défrayé la chronique. Ba Traoré, condamné dans une affaire d’escroquerie par le tribunal de première instance de la commune I, il y a 10 ans s’est battu comme un diable pour montrer avec des preuves qu’il n’est pas celui qu’on croyait (escroc). Mieux, il ressort après les confrontations et les débats à la justice que c’est plutôt lui qui a été victime de la bande de Dianguiné Simpara dit Dougutigui, le frère à Mandiou Simpara, Bakary Gakou et Ali Fofana.  Ba Traoré et son frère sont blanchis par la justice et peuvent désormais marcher la tête haute.

    Ils ne sont pas nombreux ceux qui ont le courage du jeune Ba Traoré, un jeune aventurier Banambais qui ne sait jamais lasser pendant 10 ans pour montrer son innocence face à une situation d’injustice dont lui et son frère étaient victimes. Malgré l’emprisonnement de son grand frère Moussa Traoré, la saisie de ses biens, sa condamnation, Ba Traoré a décidé de montrer à la face du monde et de sa contrée qu’il n’a jamais escroqué Dianguiné Simpara. La justice a fini par lui donner car il l’a montré avec des preuves à l’appui.

    Les faits

    Nous sommes en 2010, lors d’un voyage de Dianguiné Simpara en Chine, il fait la connaissance du jeune Ba Traoré par l’intermédiaire de Ali Fofana. Ba Traoré à son époque travaillait pour un certain Mamadou Kourékama, un richissime de son Etat. Dianguiné Simpara a sollicité le soutien de Ba Traoré afin qu’ils travaillent ensemble. Ba a préféré son passage à Bamako pour demander l’avis de son patron Kourékama qui a donné son accord. Ainsi, à Bamako, dans la boutique de Dianguiné, en présence de Ali Fofana (celui grâce à lui Dianguiné et moi se sont connus), le partenariat a été scellé et les premières commandes ont été lancées. Il s’agissait de la commande de 700 cartons pièces détachées de moto jakarta. Des pièces en passant par les frais de bateau, les frais ont coûté 42 057 900 FCFA. La deuxième commande était également un conteneur composé de chambre à air de vélo de marque Lion d’or. Ce conteneur a coûté tout frais confondu la somme de 44 160 300. Il contenait 778 cartons.

    Après l’acheminement des deux conteneurs, M Dianguiné a exprimé son désir d’acheter des batteries de marque cheval d’Afrique.  Et pour cela Ba lui a demandé d’avancer la somme de 40 millions, car Ba a toujours avancé des sommes pour les marchandises de Dianguiné.  Cette avance a été payée en deux tranche, une première de 15 millions et une autre de 25 millions.  Le montant global des batteries tout frais confondu était de 43 339 500 CFA.

    Comment tout a basculé 

    Il est arrivé un moment où il y’avait plus confiance entre Bah Traoré et Dianguiné. Ba Traoré a alors demandé à ce qu’il amène quelqu’un qui est de la Chine et qui parle Chinois pour qu’il voit comment les choses se passent. C’est ainsi qu’il a envoyé Alassane Diawara, celui chez qui il loge quand il vient en Chine. Un jour tous les trois (Dianguiné, son ami Alassane Diawara et Ba Traoré) ils sont partis dans une ville chinoise. A l’usine, les Chinois ont tout expliqué à Dianguiné. Ils ont expliqué qu’il y’avait une avance de 25 millions. Lorsque les commandes sont terminées, les Chinois ont appelé Alassane pour lui dire qu’elles sont déjà prêtes (pneus, chambre à air etc). Dianguiné a alors envoyé le reste de l’argent au Chinois. Ba Traoré, doutant désormais de la bonne foi de Dianguiné a alors demandé aux chinois de lui envoyer la copie du connaissement. Lorsque la batterie est arrivée, Ba a exigé le reste de son argent 25 millions pour envoyer le connaissement.

    A Bamako avec Ali Fofana, ils sont allés voir le chef de Bba Traoré, Madou Kourekama pour traiter Ba Traoré de tous les noms d’oiseau. Ce dernier a aussitôt arrêté sa collaboration avec Ali. Ils ont menti en disant à mon frère Moussa à Bamako qu’ils avaient déjà envoyé 40 millions à Ba et que la commande n’est pas venue. Ali Fofana est donc allé dire au frère de Ali Moussa de tout faire pour donner 22 millions à Dianguiné, et qu’ils le rembourseront quand la marchandise sera là. Ils ne se sont pas contentés de cela, ils sont arrivés à prendre les papiers de certaines de ses parcelles de Moribabougou et de Banamba pour disent ils lui trouver un prêt de 50 millions.   Moussa s’est exécuté sans problème il ne savait pas capable Ali Fofana et Dianguiné d’un tel acte. Par finir, au lieu de rembourser les 22 millions, ils ont envoyé un huissier à Moussa lui dire que les 22 millions seront enlevés au crédit de son frère Ba Traoré. Pis, ils sont arrivés à tromper la justice et à enfermer Moussa en prison.

    La justice

    Ali Fofana et Dianguiné se sont servis des 9 500 000 plus deux parcelles, le tout d’une valeur de 22 millions et les papiers des parcelles donnés par le grand frère de Ba pour dire à la justice que c’est parce que son jeune frère Ba leur doit de l’argent, que ces papiers sont des engagements pour payer les dettes de son jeune frère BA. Or, cette somme avait été prise pour être remboursée à l’arrivée des marchandises. Ils ont aussi dit à la justice que la chambre à air vendue n’était pas de première qualité. Toute chose qui ne compromet pas Ba car il avait déjà mis en contact l’usine de production et Alassane, l’ami à Dianguiné. Mieux, c’est ce même Alassane qui a fait le chargement des chambres à air, donc si la qualité n’est pas bonne, c’est à Alassane de répondre.

    La décision salutaire de la Cour d’Appel

    La note explicative de l’expert-comptable en date du 22 juin 2010 de Adama Djikiné qui retrace la situation financière entre les deux parties a été salutaire. Il a été clair que Moussa Traoré, le frère de Ba avait auparavant remis 9 500 000 plus deux parcelles, d’une valeur totale de 22 millions pour Dianguiné, qui n’a jamais produit ce document ni en parler lors des précédentes procédures, que ce montant et les deux titres de parcelles représentant les frais de connaissement, que ce montant appartenant à Moussa Traoré et payé à la partie civile, n’est jamais parvenue à celle-ci. Mieux la Cour d’Appel a fait ressortir clairement que c’est des relations qui lient les deux parties comme l’atteste la pièce comptable détaillée. Ainsi, le tribunal de première instance de de la commune I, en condamnant les frères Traoré a fait une mauvaise interprétation de la loi.  La cour d’appel a donc reçu l’opposition des frères Traoré et condamné Dianguiné Simpara à restituer le montant par lui réclamé ainsi que les deux parcelles.

    Les frères Traoré honorés

    Longtemps considérés comme des malfrats, Mamadou Traoré dit Bah et son frère Moussa Traoré ont subi toutes sortes de maltraitances. Si le grand frère Moussa Traoré a fait deux mois de prison à cause des Dianguiné et autres, Ba Traoré a perdu la crédibilité auprès de ses patrons et clients. Aujourd’hui, grâce à la clairvoyance des juges de la Cour d’Appel, le courage de Ba Traoré qui n’a jamais laissé une seconde pour justice soit faite, la vérité a triomphé et on peut dire que l’affront qui leur avait été infligé a été lavé. Aujourd’hui, ce sont les frères Traoré qui doivent être dédommagés par la bande des Dianguiné.

    A.D

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    6 COMMENTAIRES

    1. C’est triste cette histoire. Vraiment le pays est risqué. Comment on peut injustement traité des personnes comme ça. Bel article

    2. L’auteur de cet article sous le pseudo A.D doit réellement retourner sur les bancs de l’école car son article est non seulement cousu de fautes et non des moindres mais aussi et surtout d’une narration de très mauvaise qualité. Il est préférable que cet auteur écrive en bambara pour permettre peut-être de comprendre l’histoire qu’il veut raconter et partager avec les autres. C’est un conseil. Merci

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