Badalabougou : La fille d’une célèbre griotte arrêtée pour vol, faux, usage de faux

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    Au lieu de psalmodier dans le micro pour chanter les louanges de ses « jatigi », une griotte verse dans la délinquance avec comme spécialité le vol. Comme dit l’autre : « tous les jours appartiennent au voleur sauf un. » L’aventure de la griotte voleuse, fille d”une célèbre griotte connue dans les hautes sphères à Bamako, se termine dans les filets de l’Epervier du Mandé, le 2 août dernier au moment où elle s’apprêtait à sévir à l‘alimentation « La Fourmi. »rn

    C’est Madame Diallo Founé Keita, âgée de 38 ans, secrétaire à la retraite chez son mari à Badalabougou en Commune V du district de Bamako qui a fait lever le lièvre. Après avoir constaté le vol de son chéquier dans sa maison, elle s’est rendue à sa banque pour non seulement le signaler, mais aussi pour faire opposition au chéquier volé. Avant de quitter les lieux, elle apprend qu’un individu avait fait des opérations avec ses chèques dans l’alimentation « La Fourmi » sise à l’Hippodrome sur la route de Koulikoro.

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    Devant cette information, la retraitée est restée comme électrocutée tant elle n’en croit pas ses oreilles. Elle se confie aux responsables de sa banque afin qu’ils lui prêtent mains fortes pour appréhender son voleur. La banque informe et invite les responsables de ladite alimentation à plus de vigilance. Les choses restent là. Ne sachant pas que la retraitée avait passé des jours et des nuits à implorer Dieu sur sa peau de prière pour faire tomber son voleur, la dame Djénéba Diabaté se présente à l’alimentation « La Fourmi » pour faire des achats, contre paiement par chèque dans l’après-midi du vendredi 2 août dernier. La voleuse se présente à la caisse pour le versement. Mal lui en prit, le caissier informé des activités délictueuses de la cliente, alerte discrètement l’Epervier du Mandé, l’inspecteur principal de police Papa Mambi Keita, chef de la brigade de recherche et ses éléments.

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    Sur le champ, l’Epervier du Mandé met en branle quelques uns de ses agents pour aller cueillir la suspecte. Ces derniers la trouvent sur place avec en main son butin. Ils la mettent aux arrêts avant de l’inviter à les suivre au commissariat de police du 3e arrondissement où elle sera écrouée pour les besoins de l’enquête. Sommairement interrogée, elle dit s’appeler tantôt Assétou Dramé, affirmation confirmée par un passeport dont elle est porteuse, tantôt Djénéba Dramé. Elle est gardée à vue en attendant l’arrivée de la plaignante, Mme Diallo Founé Keita. Cette dernière enlève tout nuage sur l’identité de la prévenue.

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    Selon elle, la suspecte s’appelle Diénébou Diabaté et non Assétou Dramé ou Djénébou Dramé. Selon la version de Mme Diallo, elle a connu la dame à travers sa fille Koudéidia Diallo dite Poupée, il y a de cela 5 ans. Elle lui a interdit l’accès de sa famille lorsqu’elle a volé le permis de conduire Français de sa fille Poupée. Depuis, elle s’est morfondue dans la nature. Curieusement, au début du mois de juillet dernier, elle l’a vue dans sa famille. C’était aux environs de 13 heures. Les salutations d’usage, Djénébou Diabaté lui expliqua qu’elle s’est mariée à un officier de la Compagnie Para avec lequel elle a eu un enfant. Sachant que la vieille Founé Keita était seule dans la famille au moment des faits, Djénébou Diabaté continua à causer avec elle. Histoire d’abuser de sa confiance. Peu de temps après, la visiteuse exprime le besoin d’aller aux toilettes.

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    Voilà que Djénébou profite de l’inattention de la retraitée pour fouiller dans le tiroir de son lit où elle garde son chéquier avec certains documents de sa fille. La suite est connue, la voleuse s’empare du chéquier de Mme Diallo Founé Keita sans que celle-ci ne doute de rien. Deux semaines après, la retraitée voulut faire un retrait à sa banque. Elle ouvre son tiroir et n’y voit rien. Elle le cherche partout dans sa chambre sans tomber sur aucune de ses traces. Ayant alors conclu à son vol, elle alerte la banque. Toute chose qui a abouti à l’arrestation de sa voleuse qui imitait sa signature avant d’utiliser ses chèques. Le préjudice est estimé à 900.000FCFA. Devant l’évidence et le piège de l’Epervier du Mali, Djénébou Diabaté confesse comme une vieille sorcière en détresse. Elle reconnaît les faits de vol et de faux et usage de faux. Elle affirme qu’elle faisait du petit commerce avec des produits qu’elle achetait à l’alimentation « La Fourmi. »

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    Mais ce qui est important, c’est de savoir si Mme Diallo Founé Keita est la seule victime de cette voleuse peu ordinaire ? D’après certains renseignements, Djénébou Diabaté était mariée en France à un Blanc. Mais, elle serait expulsée du territoire Français pour mauvais comportement, il y a de cela 5 ans. Ces informations ne précisent pas les vrais motifs de son expulsion de la France. Ce qui est sûr, Djénébou Diabaté n’a pas bonne presse. Elle a menti sur Fatal de Bozola d’être son complice dans cette affaire. Ce dernier convoqué à la police, déclare ne pas la connaître ni de près ni de loin. Pour preuve, en présence de plusieurs visiteurs dans le bureau de l’Epervier du Mandé, elle prend son accusé pour un policier.

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    Djénébou Diabaté n’est ni plus ni moins qu’un axe du mal. Douée d’une intelligence extraordinaire, elle peut échapper à tout moment des griffes de ses surveillants. Un avertissement pour les responsables et les surveillantes de Bollé qui doivent savoir que leur prochaine cliente est un élément très dangereux à surveiller de très près, au cas où elle effectuerait le voyage pour le centre. Ce qui n”est pas évident, car sa mère ayant appris la nouvelle, s”est rendue à ses  chevets à la police pour chercher à désintéresser la victime.

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    Selon elle, sa victime est follement amoureuse d”un jeune homme qu”elle entretient quotidiennement. Agit-elle pour les frais d”entretien de cet homme ? S”interroge la mère de Djénébou, profondément touchée dans sa chair et dans son âme.  Elle attend que la BDM.SA qui a encaissé les 13 chèques utilisés, fasse toute la lumière pour décider de la conduite à tenir. Devoir de bonne maman oblige.                            

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    O. BOUARE

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