Casino de l’Amitié de Bamako : Licenciements abusifs du personnel domestique

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    La direction du casino de l’amitié de Bamako est mouillée dans une affaire de licenciement abusif de cinq employés : deux femmes et trois hommes. Le fait s’est passé il y a un an, et jusqu’à présent les licenciés courent derrière leurs indemnités et arriérés sans obtenir gain de cause.

     

    En effet, leur ancien directeur Pierre Dacruz est rentré en France, le 7 juin 2009, alors que tout allait bien. Les employés en question après plus de sept ans de travail n’ont failli à aucun devoir. Ils ont continué à travailler parce qu’ils ne pouvaient point imaginer que leur employeur n’allait plus revenir.

     

    Mais à leur grande surprise, Pierre Dougalé et sa femme Kathy deux proches collaborateurs de M. Dacruz ont commencé à vendre un à un les affaires de leur patron. Quand, les travailleurs ont demandé à ce couple pourquoi il dévaste les lieux de leur patron, ils n’en ont obtenu aucune réponse. C’est dans cette situation confuse qu’un nouveau directeur, M. Charles fut mis à la tête du casino de l’amitié. Ce dernier n’a eu aucun égard pour le personnel.

     

    C’est ainsi que ces malheureux employés se sont rendus compte qu’ils sont victimes de licenciement abusif. Ils ont décidé alors d’entamer le dialogue avec lui, afin de connaitre leur sort. Cependant, M. Charles a écarté cette possibilité alléguant que leur contrat n’engage que son prédécesseur, M. Dacruz. Les deux femmes et trois hommes ont porté plainte à la brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Sous cette pression Charles a consenti de payer 1 million de Cfa, en espérant acheter leur silence avec cette somme dérisoire par rapport à ce qu’il leur revient comme droits et indemnités.

     

    Selon certaines sources, chacune des victimes doit empocher plus d’un million au titre des indemnités et arriérés. Jusqu’à présent le directeur du Casino de l’Amitié est réticent à toute forme de réparation. Non seulement il refuse de s’assumer, mais aussi il ne veut donner aucun indice pouvant conduire à l’ancien directeur. Du coup, on pense à un coup monté pour spolier les pauvres innocents de leurs droits. Comment peut-on utiliser des êtres humains comme des torchons. On s’en sert et s’en débarrasse aussitôt satisfait. C’est inhumain de mettre ainsi à la porte des gens qui nourrissent des familles. Qui pouvait penser que les responsables d’une telle structure allaient agir de la sorte?

     

    En tout cas, les victimes disent qu’elles font confiance en la justice malienne qui, pensent-elles, ne laissera pas cette affaire impunie.

    Issa Santara

     

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