CASSE-TETE DES BARS CHINOIS AU MALI : Environ une centaine, rien qu’à Bamako

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                Longtemps restée dans l’ombre, l’implantation des bars au Mali se fait maintenant au grand jour et connaît aujourd’hui une extension sans précédent. Ces bars cachent en général des ‘’chambres de passes’’, surtout ceux des chinois qui poussent comme des champignons. Si l’on n’y prend pas garde, Bamako sera tout simplement appelé China Town dans peu de temps. rn

                            Il y a une centaine de bars restaurants à Bamako. Cela, est ressorti de l’entretien que le Directeur Régionale de l’Office Malien de Tourisme M. Mamadou Keita a bien voulu nous accordé et qui a porté essentiellement sur la qualité ou le professionnalisme du personnel recruté dans ces lieux, l’état des salaires, le nombre de bars et leurs chiffres d’affaires des  trois dernières années.

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                De l’entrevue il faut retenir que l’exploitation des bars au Mali est assortie d’une réglementation qui définit les conditions d’attribution et d’autorisation d’implantation. Selon le Directeur Régional de l’Omatho, la loi prévoit des endroits mis en défens  pour l’implantation, en d’autres termes des  endroits interdits : la proximité des lieux de cultes (Mosquée, Eglise, lieu de rassemblement des religieux), les marchés, etc..

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                En effet, pour s’implanter, les promoteurs de bars doivent se rendre à la Mairie concernée pour chercher le certificat d’attribution municipale. Ensuite, le certificat d’autorisation de construction est délivrée par l’Office Malien du Tourisme. Ces deus certificats sont délivrés, après envoi par chaque structure (Mairie et Omatho) d’ une équipe d’enquêteurs sur le terrain. A en croire à M. Keita, le Maire de la commune III en la personne de M. Abdel Kader Sidibé, est le seul Maire qui fait ampliation à l’Omatho. Ce qui n’est pas le cas chez les autres Maires. Par soucis de conformité entre les deux Procès-verbaux d’enquête, (Mairie et  Omatho), chacun doit, avant d’attribuer ou d’autoriser, rendre ampliateur l’autre a-il ajouté, avant d’indiquer ceci : « La loi ne permet pas l’attroupement des professionnelles de sexes à l’intérieur ou à l’extérieur des bars, cela est une atteinte à nos bonnes mœurs, et mérite une intervention de la Brigade de mœurs. Les nuisances sonores peuvent entraîner l’Omatho à procéder à une fermeture provisoire de l’établissement ».

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                Pour Mamadou Keita, le personnel n’est pas qualifié et son salaire est l’un des plus bas. Enfin soutient-il « la loi oblige les promoteurs à verser mensuellement une somme  de 500FCFA par personne et par nuitée, en guise de taxe touristique. Les promoteurs versent ces sommes au service des impôts qui à son tour les transfert au trésor public, au compte de l’Office Malien de Tourisme et de l’hôtellerie ».

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                Mais au juste, que rapporte à l’Etat malien ces bars restaurants chinois qui pullulent à chaque coin de rue et accentuent le processus de dégradation de nos mœurs ? Difficile de répondre à cette question, puisque, selon notre entretien avec le Directeur régional de l’Omatho dans le District de Bamako, une centaine de ces endroits existeraient dans la capitale. Une centaine, un chiffre bien approximatif pour ne pas permettre en contrepartie de se livrer à des révélations sur les chiffres d’affaires et contributions fiscales.

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                Une chose reste claire : les textes sont bien ficelés et les agents de l’Omatho, à l’image de Mamadou Kéita dominent le sujet. Peut-être que des pressions et interventions peu orthodoxes venant des politiques et élus communaux laisseraient le champ libre aux maisons closes du reste interdites par la loi.

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    Ténéko KONE (L”ndex)

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