Escroquerie a Bamako : La police met le grappin sur un pseudo « Djin » et son complice

En voulant à tout prix devenir riche un lycéen de 21 ans se fait gruger par un tradi-thérapeute qui se déguisait en « Djin » (Diable), dans une brousse au bord du fleuve Djoliba d’une bagatelle somme de plus de 3 millions de F CFA.

Chaque jour que Dieu fait il y’a des choses qui se passent à Bamako qui font dormir un homme débout.

En effet, le commissariat du 4^ème arrondissement vient de mettre hors d’état de nuire   il y’a quelques semaines, deux escrocs de grand chemin, en occurrence Salif Mariko 48 ans tradi-thérapeute résident à KalabanCoura Adékén et Issa Ballo, 32 ans maçon à Kabala. Cette histoire qui ressemble à une pièce théâtrale s’est passée à  Kabala, un quartier périphérique de Bamako. Selon, l’inspecteur de police  Fadiala Dembélé, les intéressés ont été pris la main dans le sac un samedi samedi soir z lors d’une séance d’imploration.

Comment se passait-elle ? Au dire de l’acteur principal  M. Ballo, (qui a fait une mise en scéne devant notre équipe de reportage)  il a fait la connaissance du jeune scolaire, Ibrahim Mari domicilié à Bacodjocoroni, élève en 11 années au lycée Massa Makan Diabaté.  Lorsqu’il était sur le chantier de l’oncle de ce dernier.  A travers des causeries, Ibrahim Mari avait consulté Issa Ballo, si toute fois il pouvait l’aider à régler son problème d’argent. Autrement dit lui (l’élève)  veut avoir beaucoup d’argent. M. Ballo lui a fait savoir que ce travail est extrêmement difficile et les conditions sont rigoureuses chose que le jeune accepta volontiers. A en croire, M. Ballo, c’est là que lui s’est rendu chez Salif Mariko pour lui proposé le business. Apres plusieurs  hésitations notre tradi thérapeute accepta le deal.  La stratégie sera vite peaufinée. La messe étant dite Ballo retournant pour voir son client.

Pour mettre la stratégie en marche Salif se déguisait en diable ou ‘’Djin’’ pour soutirer le jeune lycéen

La cérémonie d’imploration de Djin se passait les vendredis soirs  au  bord du fleuve Niger  à Kabala un quartier périphérique de Bamako. Issa Ballo amena  Salif Mariko d’abord sur les berges du fleuve après la prière du 18 heures 30  autrement dit le crépuscule et quelques heures après, il amena Ibrahim Mari, qui était un peu mis à l’écart une fois sur les lieux.

Et Ballo faisait le récital des versets de coran et quelques minutes le diable vient répondre à l’appel et s’adressait à eux en langue tamasheq en demandant à leur victime des choses difficiles à trouver soit des parfums, des bœufs et même l’être humain ou d’autres choses rares. Pour le faire Mariko le (pseudo diable) naturellement barbus s’habillait en boubou  tout blanc et portait une écharpe blanche et bonnet blanc. A chaque fois qu’ils voulaient soutirer leur client, ils l’amenaient au lieu habituel jusqu’à lui soutirer la somme de plus de 3 millions de F CFA. Et chaque cérémonie rituelle les enchères montaient de 50 millions jusqu’à plus de 100 millions était la somme que le diable avait promis à Ibrahim Mari. Une fois qu’il s’satisfait les conditions posées.  C’est en s’abusant de sa patience que le jeune scolaire fut  porter l’affaire devant le commissariat du 4^ème arrondissement. L’inspecteur Fadiala Dembélé et ses éléments se sont transportés sur les lieux dans la nuit du vendredi au samedi pour mettre le grappin sur les deux escrocs. Sous le fouet de l’interrogatoire les deux complices ont  reconnus les faits. « C’est à cause de 200 000 F CFA, que Issa m’a amené au tout début et qu’on a partagé entre nous deux, qui m’a motivé à faire ce mauvais coup. Moi, je peux faire un an sans touché 50 000 F CFA quand j’ai vu que ce business est rentable et que je ne fait que me déguiser en « djin »  en parlant la langue tamasheq qui m’a poussé à composer avec Issa » a dévoilé M. Mariko. Au moment de notre passage l’instant  les deux apprentis sorciers  étaient en garde vu au commissariat.

Habi Kaba Diakité, stagiaire

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