Gendarmerie de Dioïla : quand le commandant s’arroge des prérogatives et pouvoirs de la justice !

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    N’y aurait-il donc pas de justice à Dioïla pour que le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie de cette ville s’arroge les prérogatives et pouvoirs de l’institution judiciaire et en exerce les attributions avec sa cohorte d’abus et de violations ?

    Jugez-en donc à travers cette affaire, le dernier cas en date qui le laisse croire éloquemment :

    Un club de soutien à un ex-député de la localité et une association se disputent la propriété d’une moto tricycle. Notre commandant, la semaine dernière, se saisit de l’affaire en dépit de sa nature éminemment civile (qui devrait lui interdire d’en connaître).

    Ce lundi, il rend son verdict, et décide que la propriété du tricycle est établie au profit de l’association. L’initiateur de la création du club ne partageant pas cette décision, demande alors que leur cas soit déféré à la justice dont il acceptera la décision. Notre « juge auto-déclaré », le commandant de brigade refuse. Pire, il fait rédiger un document intitulé « Attestation de cession » et exige que le responsable du club de soutien le signe pour clore l’affaire (donc, déposséder le club au profit de l’association). Devant le refus de ce dernier, il met en garde-à-vue le conducteur du tricycle (également membre du club) et menace d’en faire autant avec le responsable lui-même. La tension est à son comble ; un ballet d’autorités politiques et administratives locales se met en place pour trouver une issue heureuse à cette impasse. Ce n’est que tard dans la nuit, et pour épargner le conducteur du tricycle (un asthmatique), que le responsable du club de soutien accepte de signer le document sous l’énorme contrainte du commandant de brigade.

    Pour rappel, le commandant de brigade est un OPJ (Officier de police judiciaire). Il est à ce titre placé sous l’autorité du Procureur de la République, Directeur de la Police judiciaire. La loi fait obligation à l’OPJ de donner avis sans désemparer au Procureur des infractions dont il a connaissance et de prendre ses instructions. Notre commandant, ou ignore cette obligation légale, ou s’en soucie peu, car jusqu’à l’heure actuelle, avis de cette affaire n’est pas donné par lui au Procureur de la République près le Tribunal d’Instance de Dioïla. Dans les deux cas, il s’agit d’un OPJ dangereux.

    La rédaction

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