Ministère des transports : … Un ségal perturbant Les contrôleurs routiers sans salaire depuis trois mois

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    Le secrétaire général du ministère de l’Equipement et des Transports mis en cause

     

    Inimaginable sous la démocratie. On pensait révolu le retard des salaires depuis la chute de Moussa Traoré en 1991. Mais depuis août dernier, la pratique s’installe. Malheureusement au département de celui qui entretient des ambitions pour briguer la magistrature suprême en 2012 ou dans les années à venir. Il s’agit  d’Ahmed Diané Séméga, ministre de l’Equipement et des Transports.

    Depuis trois mois, les contrôleurs routiers, nouvellement intégrés dans la fonction de l’Etat, courent derrière leur salaire. Chaque fois qu’ils veulent en savoir plus, on leur jette à leur figure qu’il y a eu un dépassement budgétaire et qu’ils doivent attendre janvier 2011 pour qu’on régularise leur situation.

    Aujourd’hui, un doigt accusateur est porté sur Malick Alhousseini, secrétaire général du ministère de l’Equipement et des Transports. Les agents ne comprennent rien des décisions prises  contre eux. Surtout celle leur mettant à la disposition des directions nationales. Selon eux, le secrétaire général de leur ministère agit comme s’il est en terrain conquis. Les contrôleurs routiers estiment que le Mali, à travers son ministère de l’Equipement et des transports, applique de façon arbitraire un accord de la CEDEAO.

    Cet accord, pris à Ouagadougou en 2005, réglemente des postes de contrôle, en un mot il demande  la suppression de certains postes routiers pour rendre fluide la circulation sur les axes routiers afin de mettre fin à des tracasseries. Contrairement aux autres pays, au Mali, les postes routiers n’ont pas été supprimés, mais on a procédé à un remplacement des agents routiers  par les policiers et les gendarmes qui font d’ailleurs le même travail que leurs prédécesseurs.

    Ce remplacement a coûté cher aux contrôleurs. Il a entraîné le retard dans le paiement de leur salaire. Depuis le mois d’août dernier, ils n’ont reçu aucun salaire. Et plus grave, ils viennent d’être affectés par une décision du secrétaire général de leur département. Chose que les agents jugent contraire à la loi. Eu égard à la décision interministérielle signée par trois ministres (Transports, Administration territoriale, Sécurité). Ils se demandent si ce n’est pas du zèle comment une décision d’un secrétaire général peut- elle terrasser celle de trois ministres ?

    On expliquerait que le retard accusé dans le paiement de leur salaire serait dû à l’épuisement du fonds de droit de traversée routière (DTR). Question : comment peut- on payer des agents de l’Etat sur un fonds parallèle?  Si tel est le cas, cela veut clairement dire que ces agents ne sont pas connus du fichier du bureau central des soldes (BCS). La direction administrative et financière (DAF) en sait beaucoup. On l’accuse d’être de connivence avec le secrétaire général qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. La DAF doit éclairer la lanterne des Maliens.

    Les mutations seraient entourées de magouilles. Les amis et ceux qui auraient donné des dessous de table auraient choisi leur destination. Il semblerait que le pot aux roses aurait été découvert, entraînant la suspension de la décision d’affection du 1er juillet. Mais selon des sources, Malick Alhousseini continuerait à signer d’autres décisions pour ses protégés.

    On se rappelle que le retard de salaire a croulé le régime de Moussa Traoré. Si c’est l’ « enfant choyé » du parti présidentiel, l’homme des 11 millions de thé en une journée, qui fait revivre ce souvenir triste des années 80 aux Maliens, on peut parier les jours du consensus seraient comptés. A condition que les autres secteurs ne soient pas atteints par cette hantise de retard de salaire.

    A bon entendeur, salut !

     

    Yoro SOW  

     

     

     

     

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