Attaque de la Brigade de Gendarmerie de Diéma : On en sait désormais un peu plus sur le déroulement des combats !

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Il est 4 heures moins ce lundi 10 février 2020, lorsque six hommes lourdement armés à bord d’un pick-up se stationnent à quelques centaines de mètres et descendent de leur véhicule pour tenter une incursion dans la Cour de la Brigade de Gendarmerie de Diéma, en tirant à coup de rafale sur la sentinelle du nom de MDL Maïga et cela, à travers des armes lourdes. Ce dernier résiste et riposte, et finalement, il tombe sous le coup. Entre temps, le chef du détachement basé dans la cour de la BT, Adjudant Moussa Bagayoko dit Boua, et ses dix autres éléments, tous issus du Groupement spécial d’intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), communément appelé (GIGN), se sont toute de suite organiser pour une riposte vigoureuse.

C’est ainsi qu’Adjudant Moussa Bagayoko dit Boua, chef du détachement, a foncé sur son élément tombé, qui détenait un des fusils d’assaut du groupe (PKM), tout en récupérant ledit fusil. C’est là-bas que les assaillants, déterminés, ont ouvert la rafale sur lui et heureusement, il est invulnérable aux projectiles. «Un chef n’est pas un chiffon», dit-on. Adjudant Moussa Bagayoko dit Boua a continué d’instruire ses éléments en ces termes : «Tenez ! Tout sauf qu’ils nous délogent de la Brigade… ».

Après avoir récupéré le fusil d’assaut (PKM), l’adjudant Moussa Bagayoko dit Boua a continué de galvaniser ses éléments, tout en les approvisionnant en minutions. Selon nos sources, l’objectif des assaillants était de s’emparer des trois véhicules du GSIGN et le quatrième était celui de la BT de Diéma. Ainsi, sous le feu nourri, le chef du détachement aurait compris leur stratagème car ils se dirigeraient petit à petit vers les véhicules pour les enlever. Du coup, il se positionne bien pour des tirs. Une fois cela fait, le premier assaillant qui s’approche pour prendre le contrôle d’un des véhicules est atteint par une balle. Il tombe et commence à parler en ces termes : «Allahou Akbar ! ». Celui qui vient de me tirer est un mercenaire et non un gendarme. Il lui a suffi un tir pour que sa balle m’atteigne». Ensuite, selon nos informations, il a enchainé dans une autre langue du pays, que les éléments du GSIGN ne comprenaient pas. Donc, il est resté à terre jusqu’à ce qu’il rende l’âme.

Sachant leur défaite, les assaillants se retirent et prennent la tangente, en ramassant les armes de leurs éléments tombés, pour rejoindre leur véhicule. Ils sont pourchassés par le GSIGN et ils finiront par disparaitre dans la nature car, ils maitrisent mieux la zone.

La victoire est ainsi emportée par les éléments du GSIGN qui perd, malheureusement, un de ses éléments. Un héros s’en est allé arme à la main (MDL Maïga).

Il est important de signaler que ces nouveaux dispositifs de renforcement de sécuritaire autour de Bamako font suite à la nouvelle mesure sécuritaire prises par la hiérarchie de la Gendarmerie, notamment celui du commandant de la région de gendarmerie de Bamako. Il s’agit dans ces dispositifs de détacher, sinon de pré-positionner  la  force spéciale de la gendarmerie, le GSIGN dans certaines localités du pays et qui viennent en appui feu en cas d’attaque comme cette dernière en date (Diéma du 10 février 2020). Autre détail non le moindre, au moment de l’irruption des assaillants, il y avait 12 éléments du Groupement Spécial d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GSIGN) et 4 éléments des gardes (brigadiers) de la BT de Diéma.

Aujourd’hui, toute la hiérarchie des FAMa salue l’engagement héroïque du Groupement Spécial d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GSIGN) qui a mis en déroute les assaillants à Diéma, dans la région de Kayes.

Un des assaillants était un ancien adjudant de la gendarmerie

Plusieurs sources sécuritaires confirment la présence d’un déserteur de la gendarmerie en 2012 pour le MNLA, tué dans l’attaque. Sur l’image, celui qui est habillé en boubou bleu serait ancien Gendarme déserteur de promotion 1996. Au moment de sa désertion,  il avait le grade d’adjudant, du nom de Hamet Ag Mohamed Ali dit Minani, originaire de Léré, dans la région de Tombouctou et il aurait servi successivement dans les unités suivantes : BT de Nioro, BT de Diéma et BT de Bougouni. Après sa désertion en 2012, il a rejoint le MNLA, puis Aqmi, précisément la Katiba d’Iyad Ag Ghali. Donc, un connaisseur de la zone de Diéma qui a visiblement servi d’éclaireur à ses éléments pour mener l’attaque.

Ousmane Diakité, Le Peulh    

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3 COMMENTAIRES

  1. Espérons que ce lieu attaqué trouvera des astuces pour ne plus être surpris la nuit ou le jour

    Peut être équiper une maison qui se trouve dans un endroit stratégique

  2. Ecrit très intéressant pour le résultat…Avoir repoussé une telle attaque est impressionnant..
    Donc admiration pour avoir repoussé un assaut de nuit

    Mais on peut s’étonner de voir livrées certaines informations..
    Avoir livré le nom des assaillants , leur lieu de résidence est dommage car beaucoup des complices de ces gens vont prendre le large alors qu’une enquête sérieuse aurait permis de les mettre sous surveillance..
    De fil en aiguille des filatures auraient peut-être pu conduire à repérer des centaines d’individus..
    Donner aussi l’effectif de la garnison est une erreur majeure ..La prochaine fois les assaillants viendront plus nombreux..
    Dommage
    Heureusement il n’est pas dit si des assaillants ont été appréhendés …
    BEAUCOUP D’AMATEURISME JOURNALISTIQUE…
    ENCORE une erreur grave de Maliweb

  3. Je me permets de poser la question suivante à l’auteur : comment peut-on donner des détails sur les effectifs ainsi que les profils des agents tout en espérant rendre service aux Fama ?
    En situation de guerre, on doit faire plus attention à traitement de l’information !
    Salam

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