Fin progressive de l’opération Barkhane: à Tombouctou, la population craint pour son avenir

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Le président français Emmanuel Macron a détaillé au cours d’un sommet du G5 Sahel vendredi 9 juillet le plan de reconfiguration de la présence française dans la région, un mois après l’annonce de la fin progressive de l’opération Barkhane, et qui devrait se traduire notamment par le retrait des soldats français « d’ici au début de l’année 2022 », à Kidal, Tessalit et Tombouctou. À Tombouctou, la population craint le pire désormais, selon la société civile qui dit ne pas avoir confiance dans les capacités de l’armée malienne pour les protéger.

À Tombouctou, « on a désormais peur pour notre avenir », assurent des activistes de la société civile, parce que l’existence d’une base militaire française a permis jusqu’ici de contenir les jihadistes, dont la présence menaçante se fait sentir tout autour de la ville, explique l’un d’eux sous couvert d’anonymat : « Le simple fait que la France soit là avec ses avions, son matériel, elle est dissuasive. On se dit qu’avec la présence française, ils ne tenteront jamais de prendre la zone en entier. Les grandes villes, pour le moment, sont épargnées. On se dit qu’ils sont dans les petits villages autour de Tombouctou. Ils viennent parfois dans une mosquée, ils font leur prêche et disent aux gens que faire. Et ces gens-là dorment la peur au ventre. »

Et de préciser qu’en dehors des grandes villes, ce sont déjà les jihadistes qui font la loi : « Dans la zone ouest de la région de Tombouctou, il n’y a pratiquement pas de traces de l’État malien. Ce sont ceux qu’on appelle jihadistes qui font leur loi et qui exigent qu’on paie la zakat. »

Pour un autre activiste, le départ des soldats français est « une grave erreur », car il estime que l’armée malienne n’a pas les « moyens pour sécuriser » le vaste Sahara. Lui aussi refuse de donner son nom, car il craint pour sa vie : « En 2012, on a vu ce qu’il s’est passé. L’armée nous a quittés et nous a laissés entre les mains des jihadistes. La crainte est toujours là, on a peur. »

Cette peur, on la ressent également chez les responsables administratifs qui refusent de s’exprimer publiquement sur un sujet qu’ils disent « très sensible ».

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. On va bientôt acquérir des moyens aériens et terrstre pour vous protégerrlez et recruter d ici la on va mettre les Russes chez vous en attendant notre montée en puissance ne vous inquiétez pas

  2. Mon feticheur de Samasso.
    Il ne s’agit pas d’aimer les Francais.Ils s’agit de combler nos rancunes en matieres de defense, de securite et de renseignement en attendant que notre propre armee soit capacble de nous defendre.
    Comme on dit en Bambara:” An ba an mogoyè yoro yini na”
    Entre Francais et Maliens il n’aura jamais de l’amour reel a cause de l’histoire.Mais quand les interets se rencontrent il faut en profiter et palier nos rancunes.
    Parmi toutes les forces presentes au Mali les Francais sont les seuls a porter un coup fatal au terrorisme.Il faut etre pragmatique.Pourquou vouloir leur retrait du Mali? A cause des Russes?

  3. Si la société civile de Tombouctou qui ne pas avoir confiance nos FAMA alors elle doit préparer se bagages et partir avec sa barkhane le Mali est à nous .

  4. D’après Mali-Mètre les maliens critiques ou hostiles aux soldats français sont :
    3/5 à Bamako
    1/5 à Gao

    De toutes manières, c’est une bonne opportunité pour Macron de sortir au moins partiellement du bourbier malien, juste avant les élections en France, Barkhane est coûteuse, inutile et impopulaire du point de vue de l’électeur français.

    Par contre au niveau diplomatique cette décision unilatérale sans aucune concertation a froissée :
    – Les pays du G5
    – Les européens qui sont sollicités par la France pour une aide financière et militaire pour le sahel
    – Les USA qui aident les militaires français.

    Le maintien d’une force à Gao reste dissuasive contre une concentration de force des barbus. Le contrôle de zone à l’air d’être abandonné, nous en saurons plus ultérieurement. Le fait que les effectifs se réduisent et que le champ d’intervention augmente (lac Tchad, voire golfe de guinée) milite clairement pour un moindre investissement au Mali.

    Je ne m’inquiète pas pour les bamakois, ils trouverons un nouveau mensonge pour expliquer :
    – les français quittent volontairement Tessalit alors que c’est un point superhyperstratégique
    – pourquoi les Famas ne sont toujours pas à Kidal
    – pourquoi la france abandonne les immenses richesses du Mali
    – c’est marrant mais à Bamako on passe beaucoup de temps à évaluer l’efficacité de Barkhane et la Minusma (il y a une émission sur studio Tamani qui est très distrayante). Au point que les maliens n’ont pas remarqué que les divers gouvernements maliens n’ont strictement rien branlé depuis 2012 !!!

  5. Au lieu de rester la a pleurnicher, enrôlez vous dans l’armée, entrainez vous et battez vous pour la protection de vos parents de votre société. Le djihadistes sont des hommes comme vous, ou vous êtes hommes ou femmes? Finit la fête, le thé et la bamboula avec les filles. C’est très facile de demander aux autres de venir se battre et mourir a votre place? Vous n’êtes ni rois, ni riches, donc a vous de prendre vos responsabilités et vous défendent au prix du SANG. Les Famas seront a vos cotes certes mais c’est a vous les fils du terroir de montrer votre amour pour votre région d’abords et le monde se joindra a vous pour éradiquer ce fléau djihadiste une bonne fois pour toute.
    A vos armes Nom de DIEU.

    • Tres vrai car le Mali c’est pour nous et nous devons le defendre millimetre par millimetre, c’est l’heritage que nous a laisse Modibo Keita le pere de notre nation!!

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  6. Ceux qui ont bruyamment demandé le départ des troupes françaises doivent avoir la solution. Dans leur enfantillage, ils disaient que les russes allaient venir. On verra bien si les russes sous leur ordre pour venir se battre pour nous. Je pense que la crise nous depassés au point que nous ne savons plus ce que nous voulons et ne savons plus ce que nous devons faire ou dire.

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