Pression djyhadiste : Attaques armées en série au Centre

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Il ne se passe plus de jours sans que des attaques djihadistes n’ensanglantent le pays.  Les actes de violence en direction des populations civiles, l’Armée malienne ainsi que les forces étrangères (Minusma et Barkhane) n’ont cessé d’augmenter dans les Régions de Mopti, Ségou notamment.

En dépit de tous les succès remportés contre les terroristes, l’environnement sécuritaire reste toujours préoccupant dans les Régions du Nord et du Centre du pays. Les attaques terroristes se multiplient.

En effet, le 2 février 2021, à 6 heures du matin, un groupe de djihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans attaquent le camp militaire de Boni. Les assaillants étaient à bord d’un blindé, d’une camionnette pick-up et de motos. Bilan : 10 soldats tués et 8 blessés. Du côté des assaillants, une « vingtaine de djihadistes neutralisés » et la destruction de leur véhicule blindé et de 16 motos.

Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 janvier 2021, les postes de sécurité de Boulkessi et Mondoro ont été, à leur tour, la cible d’assauts djihadistes repoussés par les FAMA et les soldats français de l’opération Barkhane. « Le bilan provisoire est de 6 morts et 18 blessés » parmi les soldats lors des attaques contre « deux postes de sécurité », entraînant une riposte qui a fait « une trentaine de morts côté terroristes », avait indiqué l’Armée dans un communiqué qui précisera ensuite que 4 autres soldats ont été tués et 12 blessés à Boulkessi. Tandis qu’à Mondoro également il y a eu deux militaires tués et six autres blessés

Une autre attaque a fait au moins neuf morts et blessés près de Bandiagara, le 26 févier 2021.

En outre, des Hommes armés ont fait feu le même jour contre deux villages dans la même zone de Bandiagara et ont pris d’assaut plusieurs Bus.

Lundi 1er mars 2021, le poste de contrôle douanier de Hèrèmakono a été ciblé lors d’une attaque. Le bilan provisoire serait d’un mort (un FAMA) et deux blessés (un chauffeur routier et une autre personne non identifiée). Les deux blessés ont reçu des balles perdues. Plusieurs bureaux et véhicules ont été aussi incendiés

Une autre attaque contre les forces de sécurité remonte au 2 mars 2021 ou le poste de contrôle de Sienso a été  pris pour cible par des hommes armés non identifiés. Le bilan est de 2 agents blessés (un douanier et un gendarme). Un véhicule et une moto ont été également calcinés au cours de l’attaque. Dans la nuit du mardi à hier (mercredi), la ville de San (région de Ségou) qui a été prise pour cible par un groupe d’hommes armés. Ils s’en sont pris à la gendarmerie et certains services de la localité. Bilan : des véhicules incendiés et un blessé (gendarme). Les assaillants ont été finalement par les forces.

 

Les Forces estrangères également ciblées

Les forces étrangères ne sont pas non plus épargnées. Ainsi, une compagnie de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) menant une opération de sécurité dans la Région de Tombouctou a heurté, mercredi 14 janvier 2021, des engins explosifs improvisés (IED) à environ 20 kilomètres au Nord de la localité de Bambara-Maoudé, sur l’axe reliant les villes de Douentza et de Tombouctou. La compagnie a ensuite été prise pour cible par des hommes armés non identifiés. «Les Casques bleus ont riposté aux tirs, contraignant les assaillants à s’enfuir »,  a précisé la mission onusienne dans un communiqué publié le jour de l’attaque.

La MINUSMA a indiqué que quatre Casques bleus du contingent ivoirien ont été tués dans cette attaque et que cinq autres ont été blessés. L’opération de paix onusienne a organisé les évacuations médicales des blessés par hélicoptère.

Le mercredi 10 février 2021, toujours au Centre,  une vingtaine de Casques bleus ont été blessés dans une attaque perpétrée contre eux sur leur Base à Kéréna, dans les environs de Douentza (Région de Mopti).

Pour sa part en ce début d’année, L’armée française (Barkhane) paye un lourd tribut. Cinq militaires sont morts entre fin décembre et début janvier. Le 2 janvier, deux soldats dont une femme, tous deux du 2e Régiment de hussards d’Haguenau, près de Strasbourg (est), avaient été tués dans leur véhicule blindé léger par un  « engin  explosif  improvisé  »

Cinq jours avant, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (est) avaient été victimes eux aussi d’une bombe artisanale. Des attaques mortelles revendiquées depuis par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaeda.

Mémé Sanogo

 

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. “l’Armée malienne ainsi que les forces étrangères (Minusma et Barkhane) n’ont cessé d’augmenter dans les Régions de Mopti, Ségou notamment.”.

    Cela veut dire que juste là, la tête du serpent n’est pas coupé.
    Les forces régulières n’ont coupé qu’une parte de la queue.

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