Côte d’Ivoire : Guillaume Soro va-t-il rater le train de la réconciliation nationale ?

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Après le retour de Laurent Gbagbo et de plusieurs figures de l’opposition en Côte d’ivoire, en attendant celui de Charles Blé Goudé, la réconciliation nationale semble sur les rails, excepté pour Guillaume Soro, toujours en exil en Europe. L’ex-président de l’Assemblée nationale, condamné à perpétuité le mois dernier pour tentative atteinte à la sûreté de l’État, dénonce sur les réseaux sociaux une « captation de l’État » par le pouvoir en place, mais il parait de plus en plus isolé sur la scène politique ivoirienne.

Après sa condamnation à perpétuité pour complot et tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, et la dissolution de son mouvement Générations et Peuples solidaires, Guillaume Soro continue de se montrer combatif en faisant appel de cette décision et en exhortant ses soutiens à poursuivre la lutte.

Pourtant Alain Lobognon, l’un de ses plus vieux collaborateurs, se montre moins offensif envers le chef de l’État. Lobognon a été aussi condamné le 23 juin dernier, mais est reparti libre après pour avoir effectué les 18 mois d’emprisonnement correspondant à sa peine. L’ancien député de Fresco a presqu’immédiatement annoncé s’engager au réchauffement des relations entre les deux ex-alliés, au nom de la réconciliation nationale.

Par la voix de son porte-parole, Alain Lobognon précise que cet appel au dialogue est entièrement soutenu par Guillaume Soro. Ce que dément quelques heures plus tard Moussa Touré, directeur de communication de l’ex-chef rebelle. Il assure que l’exilé n’a eu connaissance de cette déclaration qu’après sa publication, et qu’il en a pris bonne note.

Joint par RFI, Moussa Touré affirme que l’initiative d’Alain Lobognon est personnelle et rappelle que d’autres figures de la galaxie soroïste, comme Kanigui Soro et Meïte Sindou, avaient également tendu la main au chef de l’État, avant de rejoindre son parti RHDP. De quoi interroger le porte-parole de Guillaume Soro sur le bien-fondé de cet appel au dialogue.

Par: RFI

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1 commentaire

  1. ADO est coutumier du fait, chaque fois il lui faut sacrifier celui qui l’a amené au pouvoir. Dans son parcours, cet énergumène a toujours trahi ses proches ,ceux dont tout le monde pense qu’il ne pourrait jamais s’en séparer. C’est dommage, l’homme se dit musulman alors que cette religion condamne son comportement.
    Hier, c’était Laurent GBAGBO, il y a eu ensuite HKB. Aujourd’hui, c’est Guillaume SORO, à qui le après ?

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