Mali: Flots et flops autour du Rapport annuel du Vérificateur Général qui fait ressortir plus de 740 milliards d’irrégularités financières. Exclusif

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Un grand coup de pied dans la fourmilière. Le rapport annuel 2018 ( à télécharger ici http://www.bvg-mali.org/images/Rapports/annuels/rapport_annuel_2018.pdf) du Bureau du Vérificateur Général fait un constat sans concession : plus de 740 milliards de francs CFA d’irrégularités financières entre 2005 et 2017 soit près de 45% de l’aide publique au développement sur lesquels l’État du Mali n’a pu récupérer que 48 milliards de francs CFA. Détails à la surchauffe

À la fois amer et renversant, le Rapport du Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby remis  au Président IBK début juillet 2019 met un tour de chauffe dans les turbines de la gouvernance publique de l’État malien.

À télécharger ici http://www.bvgmali.org/images/Rapports/annuels/rapport_annuel_2018.pdf)

Ce rapport annuel de 2018 fait la synthèse des observations, analyses, critiques et suggestions formulées et englobe, notamment, les synthèses des rapports des dix (10) de missions de vérification conduites, au titre de l’année, missions se répartissent comme suit : six vérifications de suivi des recommandations formulées par de précédents travaux, deux vérifications de performance et deux vérifications financières.

Le Rapport du Vérificateur Général fait un constat sans concession : plus de 740 milliards de francs CFA d’irrégularités financières entre 2005 et 2017 soit près de 45% de l’aide publique au développement sur lesquels l’État du Mali n’a pu récupérer que 48 milliards de francs CFA.

« Face à ces révélations et conformément aux dispositions de la loi instituant le Vérificateur général, les irrégularités financières et budgétaires décelées à l’occasion de ces deux missions de vérification financière, ont été adressées au président de la Section des comptes de la Cour suprême et au procureur de la République chargé du Pôle économique compétent”, a déclaré le Vérificateur général.

Un confrère, conseiller du premier Vérificateur général qualifiait à juste titre la mission de son patron de «devoir d’inconscience». Un devoir que vient de remplir, avec l’art et la manière, Samba Alhamdou Baby. Cet «homme qui ne transige guère avec les règles de l’orthodoxie financière» ainsi que le qualifie une de ses connaissances proches, a été nommé Vérificateur général par le Président de la République au il y a un peu plus d’un an au moment où l’opinion nationale malienne montrait des signes manifestes de dépit face la corruption galopante et handicapante.

Achat de l’avion présidentiel, une hilarante nébuleuse

De facto, l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel, celui des équipements des Forces armées maliennes (Famas) ont émergé dans ce document volumineux de 101 pages. Face au tollé, le ministre de la Communication, Yaya Sangaré s’est fendu d’un tweet pour rassurer que « toute la lumière sera faite, les responsables nationaux et extérieurs seront identifiés et punis conformément aux lois de la République, à la gravité des faits incriminés » s’agissant de la rocambolesque affaire des hélicoptères Puma (lire http://confidentielafrique.com/pouvoir-reseau/mali-karim-keita-lache-bombe-ailes-deplumees-helicopteres-achetes-letat-malien/ ) acquis dans des conditions des plus sombres et qui sont aujourd’hui cloués au sol quelque part sur le terrain de cet immense territoire vaste de plus d’un million de kilomètres carrés.

Oussouf Diagola, Grand reporter à Paris pour Confidentiel Afrique

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3 COMMENTAIRES

  1. je complète ma première intervention par une autre recherche sur le net qui me donne ceci

    “La structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense (SIMMAD), et le maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense”
    (3) Les appareils des nouvelles générations ont un coût d’entretien unitaire plus élevé que celui des appareils des générations précédentes
    Les aéronefs les plus récents tendent à avoir un coût d’entretien unitaire supérieur à celui des générations précédentes.

    On a vu que le coût d’entretien unitaire d’un avion de combat « ancienne génération », comme le Super Etendard modernisé ou le Mirage 2000, est en moyenne de 1 million d’euros, mais qu’il faut porter ce montant à 3 millions d’euros dans le cas du Rafale.

    On observe une évolution analogue dans le cas des hélicoptères. Le coût d’entretien annuel d’un hélicoptère est généralement inférieur à 0,5 million d’euros pour les hélicoptères d’attaque et à 1 million d’euros pour les hélicoptères de transport, mais pour le Tigre (le nouvel hélicoptère de combat de l’armée de terre) ce montant est de l’ordre de 1,5 million d’euros, c’est-à-dire supérieur à celui d’un avion de combat « ancienne génération ». L’entretien des 6 Dauphin Service Public de la marine coûte environ 1,5 million d’euros par unité, mais cela s’explique vraisemblablement par l’usure du matériel

  2. La lecture dE l’article m’a donné l’idée de faire une recherche internet sur le prix d’un hélico (neuf) puma et voici le tableau récolté et faites une comparaison avec le prix attribué à nos oiseaux d’occase offert aux FAMAS. La conversion en CFA est de moi en partant sur la parité 1 dollar pour 500 CFA.

    Prix d’hélicoptères Français
    Par micka2b dans Prix d’avions ou hélicoptères le 12 Avril 2009 à 23:20
    – AS 355 NP VFR : 2 900 000 $ = 1.450.000.000 FCFA
    – AS 355 NP IFR : 3 600 000 $ = 1.800.000.000 FCFA
    – EC-130 : 2 100 000 $ = 1.050.000.000 FCFA
    – SA 330 Puma : 3.506.000 = 1.753.000.000 FCFA
    – SA 341/342 Gazelle : 3.048.000 = 1.524.000.000 FCFA
    – AS 532 Cougar : 10.671.000 = 5.335.500.000 FCFA
    – AS 332 Super Puma : 5.488.000 = 2.744.000.000 FCFA
    – NH 90 TTH : 20.123.000 = 10.061.500.000 FCFA
    – EC 145 : 8.000.000 = 4.000.000.000 FCFA
    – EC-175 / Z15 : 6.000.000 $ = 3.000.000.000 FCFA

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