Entretien avec Massaran Tènè Kouyaté, une jeune griotte à la voix d'or Un artiste ne doit pas choisir de style musical. Il faut s’essayer à tous les styles pour faire plaisir aux mélomanes

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Massaran Ténè Kouyaté est une jeune griotte de 23 ans qui a hérité de la musique de ses parents. Elle est très bien connue dans l’univers de la musique malienne pour avoir été Choriste des grandes stars de la musique malienne à l’instar de Salif Kéïta, Oumou Sangaré, etc… Elle fait désormais son  petit bonhomme de chemin avec succès d’autant plus que son 1er album est officiellement sorti  en septembre dernier. C’est dire que Massaran Kouyaté est  désormais sur  la liste des stars montantes de la musique. C’est à cœur ouvert qu’elle a reçu Bamako-hebdo dans son domicile.

Bamako-Hebdo : A quel moment êtes-vous  lancée dans la musique?

Massaran Kouyaté : J’ai commencé à chanter dès l’âge de six ans. En ce moment, j’accompagnais ma maman dans les mariages. Donc j’ai hérité la musique de mes parents, d’autant plus que je suis issue d’une famille griotte.

Un mot sur les  thématiques développées dans  votre nouvel album?

L’album parle entre autres du mariage. Dans son titre phare par exemple " Tièlassigui ", j’interpelle les jeunes filles à penser à demain. Qu’elles sachent qu’il y a un temps pour tout. Un temps pour s’amuser, un temps pour porter les minijupes. Mais à un  moment donné, il faudrait penser au mariage car la vie d’une femme doit prendre fin dans son foyer. Je chante aussi pour mes   " DJATIGUI " car je ne devrais pas oublier mes racines. L’album dénonce aussi la jalousie qui est un fléau qui nuit à la société. J’exhorte tout le monde à aimer son prochain. Voila en bref de quoi parle mon album.

Quel est votre style musical ?

Normalement, un artiste ne doit pas choisir de style musical. Il faut faire tous les styles si c’est possible. Pour la simple raison que la musique n’a pas de frontière. On ne sait jamais jusqu’où on écoute sa musique. Il faut chanter dans toutes les langues et dans tous les styles si on peut. Il faut faire plaisir à tous les mélomanes. Je fais de la salsa (voir titre chambre des métiers), du raga (Tielassigui), du zouk mandingue (Kanu) etc…

Êtes-vous  satisfaite de votre jeune carrière ?

Je suis satisfaite car jusqu’ici tout se passe bien. La promotion de mon album marche bien, Dieu merci. Deux de mes clips sont régulièrement  diffusés sur nos chaines de télévision, je suis sur le reste de mes clips.

Vous êtes chanteuse principale de l’orchestre Maestro Sound. Comment êtes-vous venue dans cet orchestre ?

J’ai intégré le groupe de l’orchestre Maestro Sound l’année dernière, lors de la finale. Et depuis lors j’y suis restée. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour dire merci à Boncana Maiga Maestro, qui m’a reçu au sein de son groupe comme sa propre fille. J’apprécie sa manière de travailler et j’admire ses connaissances dans la musique. Auprès de lui, on ne cesse d’apprendre .Vraiment je dis encore merci a ce                          " grand monsieur "

Quels sont vos projets?

Faire la promotion de mon album. Finir avec mes clips, faire des tournées ici à Bamako et à l’intérieur du pays. Car je suis plus écoutée dans les régions. Je ferai ce déplacement pour faire plaisir à  mes fans. J’irai ensuite en France où mes " Djatigui " m’attendent.

Un mot pour la fin ?

Je remercie ma grande sœur  Kadiatou Kouyaté (l’ainée de la famille) celle avec qui j’ai commencé et qui m’a initiée dans ce metier, mon grand frère Bourama Kouyaté qui est le compositeur de presque tous mes titres, mes                             " Djatigui " qui ne ménagent aucun effort pour me venir en aide dans tous les domaines. Tous ceux qui de près ou de loin contribuent à la promotion de ma musique, sans oublier le journal Bamako-Hebdo pour tout ce qu’il fait pour la promotion des jeunes artistes Maliens. Je ne peux finir sans exhorter les Maliens à payer mes cassettes surtout celles qui portent le cachet du Bureau des droits d’auteurs. Ce geste me permettra de vivre de mon art. Que  mes fans sachent que je ne suis rien sans eux et que je compte beaucoup sur eux.

Clarisse Njikam

 [email protected]

 

 

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