Bahanga et les otages : rnL’Algérie prête à lui verser 1 milliards ?

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Le douloureux dossier des otages détenus par Ibrahim Ag Bahanga serait-il en train d’évoluer vers un dénouement heureux ? Tout porte à le croire même si les péripéties précédentes devraient inciter à plus de prudence. Bahanga qui considère les otages comme ses prisonniers de guerre n’a jamais vraiment caché son intention de les utiliser comme monnaie d’échange. Son protecteur algérien qui tient tout autant que le Mali aux otages pour ne pas perdre la main et peut-être la face serait prêt à lui verser une importante somme d’argent qui tourne autour de 900 millions selon certaines sources et 1 milliard selon d’autres.

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Pour ne pas donner l’impression de céder au chantage de Bahanga, les Algériens auraient imaginé un habillage afin que la transaction ne choque personne. En effet, suite à une rencontre qui se serait déroulée dans la première semaine de novembre entre les Algériens, Bahanga et Iyad, il aurait été convenu de procéder à la libération des otages. Mais pour ne pas frustrer Bahanga et même lui donner partiellement raison concernant son mécontentement consécutif aux lenteurs dans l’application des accords d’Alger, ses protecteurs algériens seraient prêts à lui verser un montant compris entre 900 millions et 1 milliards pour garder ses troupes et les entretenir. A la seule condition que Bahanga s’engage à cesser ses attaques contre l’armée malienne et à mettre fin à ses activités illicites. Ce qu’il aurait accepté en plus du cantonnement de ses hommes sur un site qui reste à déterminer jusqu’à l’application des accords d’Alger. Ou disons jusqu’à ce que Bahanga soit satisfait de la mise en œuvre des accords d’Alger. Avant la mission de Iyad, il y a eu beaucoup de tentatives infructueuses de prendre langue avec Bahanga et d’obtenir la libération des otages. L’ancien porte-parole de l’Alliance du 23 Mai pour le Changement et la Démocratie, Hamada Ag Bibi, s’était récemment rendu en Algérie mais pour ne rencontrer que les seconds couteaux de Bahanga. C’est donc bredouille qu’il avait regagné Kidal.

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Si cela devait se dérouler comme nos informations l’attestent, ce serait une moins mauvaise solution pour toutes les parties engagées dans cette sale affaire. Pour notre pays, ce serait la preuve que la fermeté a du bon. En effet, face aux dernières exigences de Bahanga qui souhaitait l’allègement du dispositif militaire dans le Nord, le président de la République a réservé une fin de non recevoir. Mieux, il a demandé au commandement militaire de ne pas baisser la garde et de continuer à occuper le terrain pour enlever à Bahanga et à ses hommes toute envie de se considérer comme les maîtres de la zone. En plus, la préoccupation essentielle qui consiste à rétablir la paix et à récupérer les otages sans tirer le moindre coup de feu serait largement atteinte. Et sur le plan du moral des troupes et de la discipline interne, ce dénouement permettrait à la hiérarchie militaire de limiter la casse parce qu’il ne passe pas un jour sans qu’on ne signale « l’absence » (on n’évite soigneusement de parler de désertion) d’officiers intégrés pour des raisons diverses. Sans oublier l’épineux aspect financier de cette affaire sur le budget de l’Etat. Depuis que l’opération « Djiguitougou » a commencé (c’est le nom de code qu’on aurait donné au déploiement de l’armée dans le Nord suite à la reprise de l’état de belligérance), ce sont des millions de francs CFA qui sont affectés par jour à l’entretien des troupes sur le terrain. Cette opération « Djiguitougou » est dirigée sur le terrain par le Chef d’Etat major de l’Armée de Terre, le colonel Gabriel Poudiougou en personne qui se trouve actuellement à Kidal. Pour les otages que Bahanga considère comme ses prisonniers, ce serait la fin d’un calvaire qui dure depuis maintenant plus de trois mois. Et ce serait un ouf de soulagement pour les familles qui pourraient retrouver leurs fils dont ils ont perdu toutes nouvelles depuis leur capture. Enfin, la conséquence logique de la cessation de la guerre serait le déminage qui devrait être favorisé par la collaboration de celui qui a posé les mines antipersonnels.

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Pour les Algériens, ce serait la fin d’une interminable course derrière la paix avec la sensation d’avoir accompli leur rôle et d’avoir renforcer leur poids dans toutes les affaires qui concernent le Nord de notre pays. Mais, la véritable satisfaction pour les Algériens se trouverait  ailleurs.

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 En effet, ils n’auraient pas une absolue confiance en Bahanga qu’ils soupçonnaient même, selon nos informations d’avoir voulu traiter avec « l’ennemi » libyen. C’est ainsi qu’il aurait entrepris un flirt avec les autorités de Tripoli dans la perspective de les remettre en selle dans le traitement du dossier et surtout de leur fourguer les otages à un prix d’ami. Ce qui aurait été plus qu’un camouflet pour les Algériens qui ne supportent pas de voir quelqu’un d’autre s’impliquer dans la gestion de ce dossier. Point n’est besoin de rappeler que c’est la bataille diplomatique entre Libyens et Algériens, sur notre sol, qui nous vaut aujourd’hui d’être dans le pétrin. En effet, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est sans doute l’ouverture du Consulat libyen à Kidal qui a été par la suite fermé pour contenir l’ire du voisin algérien. Mais, Bahanga aurait vu la confiance algérienne placée en lui s’éroder pour une autre raison, d’enjeu interne celle-là pour les Algériens. Ceux-ci le soupçonnaient d’avoir échappé à leur contrôle et d’avoir pris contact avec les Salafistes. Ce qui lui aurait valu entre autres raisons sa mise en résidence surveillée.

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En attendant confirmation de la prochaine libération des otages probablement sur le sol algérien (ce serait une autre des conditions posées par l’Algérie), il faut rappeler que la reprise des hostilités date de la fin du mois de juillet par l’attaque suivie de prise d’otage d’une mission de lutte contre les criquets dans la zone de Ménaka. Deux jours après, c’est un convoi de ravitaillement militaire qui a été pris pour cible entre Tinzaouatène et Kidal avec des pertes en vies humaines. La stupéfaction engendrée par ces attaques devait se transformer en indignation quand les autorités ont appris que Bahanga et ses hommes avaient posé des mines pour réduire le déplacement des troupes dans la zone. Ces mines ont déjà causé la mort de plusieurs civils et la mutilation de plusieurs innocents.

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