Amadou Lamine Diallo au président Assimi Goïta : « L’avant-projet, tel qu’élaboré, ne répond pas aux principales questions de fond… »

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Amadou Lamine Diallo, économiste de formation et secrétaire général du mouvement ‘’Yere wolo débout sur les remparts’’ a adressé, le mercredi 7 décembre, une lettre ouverte au président de la transition, le colonel Assimi Goïta dans laquelle il estime que : «  l’avant-projet de la nouvelle constitution, tel qu’élaboré, ne répond pas aux principales questions de fond, mais survole plutôt les problèmes politiques, tout en apportant des solutions superficielles à une situation gangrénée.

Selon lui, son mouvement a sollicité une audience auprès de la commission chargé d’élaborer l’avant-projet de la nouvelle constitution pour débattre du fond de leurs propositions et présenter leur vision de politique nationale. Et la demande est restée, à ce jour, sans réponse. Maintenant ledit avant-projet de loi fait face à une contestation populaire. Lisez plutôt !

Lettre ouverte

À

Son Excellence Monsieur le Président de la Transition Colonel Assimi GOÏTA

Excellence Monsieur le Président,

C’est avec le cœur vibrant de confiance que je viens, par la présente, vous faire part de mes préoccupations, dans le seul souci de contribuer à la préservation de l’espérance nationale, voir panafricaine que vous avez fait fleurir du champ de la révolution de notre belle et chaleureuse Nation, le Mali. Surtout que nous sommes dans un contexte où l’attente d’un peuple bâillonné durant des décennies se manifeste dans un pays soumis à toute forme de répression dépourvue de légalité et de légitimité dictée par certaines puissances étrangères d’une part et, d’autre part, une classe politique moribonde qui passe plus de temps à se chamailler, qu’à traiter les sujets politiques de la nation, coupant court aux vrais débats et contradictions politiques populaires.

Monsieur le Président,

Loin de vous informer du contexte historique et politico-sécuritaire de notre nation, je souhaiterais vous rappeler quelques aspects tout en ayant confiance en votre capacité de discernement harmonieux avec le cours des évènements passés et présents.

Notre peuple, violé depuis des siècles, a été agressé militairement, pillé économiquement, aliéné politiquement, culturellement désorienté et travesti et ces exactions ont couronné une déstabilisation sociale totale qui a fini par soumettre les populations à un mélange d’ignorance, d’obscurantisme, de méfiance, de désespoir et de massacre, autrement dit à un cocktail terroriste explosif.

Malgré ces moments sombres de notre histoire lointaine et récente, plusieurs des générations qui se sont succédé se sont faites respectées à travers une résistance pleine de bravoure, d’honneur et de dignité. Ce parcours parsemé d’embûches, d’échecs et de succès nous raconte l’histoire d’un peuple guerrier, insoumis, brave et résistant. Un peuple d’une civilisation à la dimension véritablement universelle, qui a marqué les temps passés par sa capacité d’organisation politique et sociale, de conquêtes, de richesses matérielles et immatérielles, et d’ouverture sur un monde meilleur, partagé avec les contrées voisines et même plus lointaines, dans la justice, la paix et le respect. Il est toutefois utile d’indexer l’ennemi de l’intérieur, traître, toujours en étroite collaboration avec l’ennemi de l’extérieur, pour saper l’effort populaire de résistance.

Notre nation, depuis l’avènement de « l’indépendance » à nos jours, n’a pu bénéficier d’un système de gestion politique exempte de coups d’État. D’où l’alternance de plusieurs républiques (une première avec l’option socialiste, la seconde sous une dictature militaire, la troisième avec l’avènement d’une « démocratie », et aujourd’hui nous allons vers une quatrième république avec un projet de refondation.

Depuis 2012, la troisième république s’est gangrénée par l’aggravation d’un système politique de prédation, de corruption, vulgaire, hypocrite, manipulateur, médiocre, défaillant voire satanique. Ainsi, dotée d’une démocratie de façade, d’une armée de façade, d’un territoire de façade, d’une économie de façade, d’une justice de façade et d’une population culturellement sans repère, désorientée, démotivée et démobilisée, notre mère Patrie s’est retrouvée entre les mains d’un clan de personnes sans foi, ni loi, affairistes, délinquants, criminels, narco-trafiquants, mercenaires et terroristes dilapidant les deniers publics. Monnayant les valeurs morales de la nation et de la république, désorganisant l’appareil de l’État et s’accaparant des biens d’autrui en toute impunité, ils ont laissé ainsi une population orpheline, désemparée, victime de toute sorte d’abus, de massacre et réduite au plus simple état de cobaye.

D’autre part, on a réduit notre nation le Mali en un immense réservoir de matières premières, de réservistes, de bras valides en un déversoir voire une poubelle de produits finis et frelatés, de déchets toxiques et un immense champ d’expérimentation de nouvelles technologies des puissances étrangères.

Le pays est devenu un camp de concentration, une zone d’insécurité et de terrorisme, un gigantesque cimetière d’enfants, de femmes, de vieillards et de militaires où le sang d’innocents civils et militaires coule à flot et le feu brûle champs et pâturages.

Monsieur le Président,

C’est face à cette situation macabre, déshonorante, annonçant le déclin d’une nation puissante au destin assombri, que des filles et fils, civils comme militaires, dignes, après maintes tentatives de sauvetage de la mère Patrie, ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour ne pas dire le diable par la queue.

Le Mouvement Yerewolo Debout sur les Remparts lançant une offensive sans merci contre la junte française, le mouvement Espoir Mali Koura revendiquant une 4e République, le mouvement M5 RFP réclamant le départ du régime IBK et le CNSP intervenant pour le parachèvement de l’insurrection populaire, ont permis d’aboutir à la chute du régime despote d’IBK et à la victoire d’une lutte insurrectionnelle militaro-populaire.

Après plusieurs concertations et assisses, il a été prouvé que le changement – tant annoncé et revendiqué par le peuple – ne pouvait être déterminé et conduit que par les véritables forces de changement que sont les forces politiques, civiles et militaires qui ont porté la lutte, et non pas par des individualités, ni des personnalités de surcroît étrangères au combat insurrectionnel. La dérive, au sommet de l’État, a fait imposer une rectification de la transition où l’équipe du Président Bah N’Daw et du premier ministre Moctar Ouane ont fait place à l’équipe « M5-RFP et CNSP » représenté par le premier ministre Choguel Kokalla Maïga et vous, Président Colonel Assimi Goïta.

Monsieur le Président,

La rectification de la transition a insufflé une satisfaction à l’opinion publique nationale, sous régionale et dans le concert des nations unies par des prises de positions souveraines et populaires, une diplomatie honorable et forte, couronnée par une armée montée en puissance qui continue de s’organiser, de recruter, de former, de s’armer, tout en menant une guerre sans merci aux ennemis de la justice, de la paix et de la stabilité sociale.

Cependant, il est honnête de constater que le système tant désavoué persiste à ralentir voire paralyser la bonne marche du processus de changement auquel aspire le peuple. De plus en plus d’individus, acteurs du régime déchu, sont responsabilisés dans des hautes fonctions de l’appareil de l’État, des faitières sont toujours considérées comme prioritaires dans la composition des structures d’appui aux reformes de l’État. La lourdeur de l’administration pèse de plus en plus, les mesures d’accompagnement sont sans effet dans l’amélioration des conditions de vie des populations, la dépravation des mœurs s’étend de plus en plus aux générations mineures, le clientélisme et l’affairisme prime sur le droit, le favoritisme et le copinage se substituent à l‘excellence et à la bravoure, la méfiance s’accroît face à une justice à deux vitesses, l’instrumentalisation du soutien populaire s’établit, la motivation et la mobilisation des forces de soutien à la transition faiblissent, la confusion s’installe et l’opinion nationale fragile bascule vers le camp opposé à la réussite de la transition. L’avenir de notre pays appartient aux preneurs de risque, pas aux chercheurs de confort.

Monsieur le Président,

Nous sommes dans une phase où la détermination et la conduite du projet de REFONDATION basculent dans une dimension où les questions de la nation ne doivent plus se limiter à de simples réformes structurelles ou d’opinions, mais doivent plutôt être étendues à des prises de position profondément politiques et idéologiques incarnées par des acteurs du changement ayant une vision politique et idéologique claire et prononcée afin de garantir une véritable refondation en rupture totale avec l’ancien système. La fondation d’un système démocratique et nouveau garantissant une république véritablement au service de son peuple.

Un système démocratique capable d’identifier, d’assister et d’éduquer l’ensemble des populations locales, d’évaluer, de répertorier et de définir le potentiel des richesses nationales de son sol et sous-sol, de promouvoir les compétences humaines, de mobiliser et de développer les forces productives, de faire protéger le territoire national en vue d’une sureté nationale, d’une justice, d’une paix et d’une stabilité sociale.

Si l’objectif immédiat consiste à la libération totale de notre nation et à l’émancipation de notre peuple, l’objectif à moyen terme consistera à l’essor d’une économie réelle et forte, à la stabilité de la politique nationale, et à la promotion de la culture nationale.

L’objectif principal consistera alors à faire du Mali une Puissance mondiale dans le domaine politique, économique et militaire.

Nous sommes engagés dans un processus du tout ou du rien, un processus de non-retour avec un peuple qui a appris de ses échecs et de ses douleurs, un peuple qui se sacrifie et qui est déterminé à l’ultime sacrifice pour sa dignité et l’honneur de sa patrie, un peuple qui a pris conscience des réalités politiques, économiques, sociales et culturelles, un peuple qui ne revendique que la totalité de sa liberté, un peuple fier de vous avoir comme Chef de l’armée de libération nationale, un peuple qui attend de vous sa gloire !

Monsieur le Président,

Parler de la refondation de notre Pays après tout ce parcours sans orienter notre attention spécifiquement et prioritairement sur la loi fondamentale, serait répondre à des questions qui ne se posent pas, ou faire un exposé sur un vertébré sans colonne vertébrale. Votre démarche stratégique de mise en place d’une commission pour l’élaboration d’une nouvelle constitution est salutaire, souveraine, patriotique et en parfaite harmonie avec l’aspiration populaire qui revendique une identité nationale pour sa dignité et son honneur recouvrés.

Il est important de préciser que l’élaboration d’une nouvelle constitution relève plus d’une entité politique que d’une entité juridique ; elle est l’émanation d’un courant politique et/ou idéologique. C’est l’une des raisons qui nous a motivés, moi et mon équipe, à prendre part, sans réserve, à ce projet historique, patriotique et aussi citoyen.

Depuis les premières heures, nous avons répondu à votre appel, à l’appel de la commission, et nous avons fait appel à la mobilisation autour du projet de constitution. Nous avons élaboré et déposé à la présidence, au CNT, à la Primature, à la Cour Constitutionnelle ainsi qu’à la commission (CRNC) un document de propositions pour l’élaboration de l’avant-projet, en date du 21 Octobre 2022, portant sur certains aspects politico-culturels. Nous avons demandé un entretien avec la commission pour débattre du fond de nos propositions et présenter notre vision de politique nationale. Cette demande est restée, à ce jour, sans réponse.

L’avant-projet de loi, produite par la commission, fait face à une contestation populaire. De plus en plus de voix revendiquent de voir inscrites leurs aspirations dans le contenu, des organisations voire des entités socio-professionnelles se manifestent pour la protection ou la promotion de leurs intérêts, des mouvements politiques se mobilisent pour la prise en compte de leur vision ou option politique. D’une part, cela montre à suffisance l’intérêt que porte le peuple sur votre projet, notre projet d’élaboration d’une nouvelle constitution et, d’autre part, cela souligne également le rejet populaire de la démarcation idéologique affichée ou en filigrane, incarnée par ce projet.

Monsieur le Président,

L’avant-projet, tel qu’élaboré, ne répond pas aux principales questions de fond, mais survole plutôt les problèmes politiques, tout en apportant des solutions superficielles à une situation gangrénée. Il est plus orienté dans le traitement que dans la prévention, il est plus répressif qu’éducatif, il prend plus en compte les compétences individuelles que collectives, il adopte une stratégie qui respecte plus une ligne d’élite que la ligne des masses populaires. In fine, il ne réunit pas les conditions d’une nouvelle république en rupture claire et totale avec l’ancien système tant décrié.

Le problème fondamental, que nous avons principalement identifié, est que la constitution de 1992 concentre le pouvoir entre les seules mains d’un groupe de personnes voire d’un clan qui s’en sert pour son intérêt tout personnel au détriment de l’intérêt du peuple ; un pouvoir qui bâtit des palais somptueux pour une minorité et déloge tout un peuple, un pouvoir qui crée la corruption et la nourrit au profit d’une minorité, ce qui engendre une misère entretenue tout à fait sciemment à l’encontre du peuple. C’est un pouvoir qui fait vivre une minorité dans l’opulence et tue le peuple dans la misère, un pouvoir qui fait la promotion de la médiocrité et réprime l’excellence, un pouvoir qui excelle dans la dépravation des mœurs, un pouvoir qui fait étouffer le potentiel national ; en un mot un pouvoir au service de la destruction totale d’une nation dite souveraine.

La solution que nous avons élaborée et proposée est une nouvelle constitution avec un système politique qui va installer des institutions fortes, capable de faire d’un mouton un berger ; un système qui va rendre le pouvoir au peuple. Un système capable de mobiliser le potentiel national, un système qui va sécuriser le peuple et son territoire, un système qui va faire exprimer et matérialiser le génie créateur national, un système qui va protéger  la vie de chaque malien.ne et, dans un environnement saint, un système qui va tisser la fibre patriotique, la développer et la consolider entre tous les citoyens maliens ; un système qui va garantir la confiance retrouvée entre administrateurs et administrés, un système qui va garantir un contrôle populaire fiable, un système pour une justice, une stabilité et une paix durable.

Monsieur le Président,

La première option est de faire représenter, au plus près des populations locales, l’appareil de l’État. Nous avons proposé l’institutionnalisation des chefs de village, de quartiers et de fractions. Cela permettra de répertorier la totalité des chefs des VFQ, d’assister les populations, d’entretenir une communication formelle et plus accessible, de s’imprégner en temps réel de leur situation, de les maintenir mobilisés et motivés sur toutes les questions de la nation, de perfectionner la formation et l’éducation des masses, de redécouvrir et promouvoir les valeurs traditionnelles et artistiques, au service d’une culture nationale dense.

La deuxième option est d’élargir la couverture parlementaire (assemblée nationale) aux communes. Nous avons proposé que chaque commune dispose d’au moins un député. Avec cette option, l’Assemblée nationale sera plus représentative des populations et permettra une véritable expression de la souveraineté du peuple par leurs représentants, les députés. La réalisation d’Assemblées parlementaires régionales sera la garantie d’une stabilité, d’une justice et d’une paix durable. En collaboration avec l’institution des chefs des VFQ, la collecte des décisions populaires et la restitution des décisions parlementaires seront très efficaces, l’assemblée nationale sera plus orientée sur les projets nationaux qu’internationaux. La conscience politique, économique, sociale et culturelle des masses populaires sera élevée/s’élèvera, les assises locales et populaires seront permanentes. Ainsi, la prolifération démesurée et, en fin de compte, totalement inefficiente des partis politiques en quête démesurée de pouvoir seront dissipées.

La troisième option est la suppression de deux institutions (le haut conseil des collectivités territoriales et le conseil économique, social et culturel) pour une deuxième chambre parlementaire composée de représentants de toutes les couches socio-professionnelles, traditionnelles et religieuses. Avec la couverture parlementaire, les services socio-professionnels, traditionnels et religieux seront représentés dans le parlement. Leurs doléances seront immédiatement exprimées, systématisées et satisfaites dans les meilleures conditions et avec efficacité. Les travailleurs, les traditionalistes et religieux seront chargés de l’élaboration des décisions les concernant. Alors, il s’agira d’un parlement à deux chambres ou bicaméral. Une chambre politique (assemblée nationale) et une chambre socio-professionnelle (SENAT ou HCN).

La quatrième option consiste à faire nommer un premier ministre par le président de la république sur proposition du parlement. Tous les candidats à la primature déposeront leur CV au parlement qui se chargera de faire la proposition d’un certain nombre de candidats au président. Ceci nous permettra d’avoir un gouvernement du Peuple par le Peuple, pour le Peuple et plus légitime.

La cinquième option consiste à dissoudre la haute cour de justice, renforcer la cour suprême et à doter l’assemblée nationale d’un moyen d’enquête et d’interpellation des hauts cadres de l’administration. Ceci allègera les procédures juridiques répressives contre la corruption à grande échelle.

La sixième option consiste à élargir, dans le préambule, le mémorial des luttes héroïques aux ancêtres, aux pères et mères de l’indépendance et à la promotion du panafricanisme, des valeurs sociétales évoquées dans la charte de KURUNGANFUKA en vue d’évoquer, de magnifier et de protéger la mémoire de nos martyres et cultiver l’esprit de bravoure et d’unité africaine au sein des populations.

La septième option est d’inscrire dans la loi fondamentale que les langues nationales et la langue française sont les langues officielles du Mali. Et qu’une loi déterminera les modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales et étrangères. Ceci répond aux aspirations du peuple exprimées aux assises nationales et permettra de mettre à la disposition des forces productives de la nation, la quintessence du potentiel économique, politique, culturel et social.

Monsieur le Président,

La garantie d’un système politique national et prospère repose sur des concepts à dimension unitaire, souverainiste, nationaliste, panafricaniste, qui s’expriment au-delà des considérations communautaristes, ethniques et raciales. Le concept de la diversité culturelle au sein de notre nation doit faire place au concept d’une seule et unique culture nationale en parfaite harmonie avec la notion d’un peuple, un but, une foi, alors une seule culture et nationale. La notion de culture ne saurait s’exprimer à partir des caractères ethniques, linguistiques, mais devrait plutôt être considérée comme une forme d’expression du génie créateur du peuple malien, ses savoirs et savoir-faire. Un instrument d’orientation, d’éducation et de formation des masses populaires. A bas les concepts erronés, réactionnaires et de division ! Que vivent les concepts progressistes, révolutionnaires, d’unité nationale et de panafricanisme, capables de promouvoir l’union sacrée des forces patriotiques et révolutionnaires afin de bouter l’impérialisme hors de nos frontières et non de le restaurer.

Monsieur le Président,

Notre riposte doit être à la mesure du défi à relever et à la dimension du génie créateur du peuple malien. Rendez-vous compte, Monsieur le Président, que votre peuple vous soutient et que le soutien de votre peuple, résolu de mourir pour l’Afrique et pour notre Mali Kura, est déterminant et sans ambages, pour vous signifier de ne céder à aucune tentative de vous décourager ou de vous faire douter de la voie du succès.

Votre expression selon laquelle si vous échouez, c’est toute la jeunesse malienne qui aura échoué, Monsieur le Président, je suis convaincu que vous réussirez parce que nous sommes une génération de vainqueurs et nous vaincrons.

Monsieur le Président,

Il y a l’ami de mon chien qui m’a dit un jour « Pape, il y a des individus tellement répugnants, que s’ils créaient une société de pompes funèbres, les gens cesseraient de mourir » pour vous dire que votre peuple est conscient que des ennemis tapis dans l’ombre ne cesseront jamais de vous persécuter et que nous sommes condamnés à combattre parce qu’ils sont la répugnance populaire.

Monsieur le Président, tout en vous informant qu’une partie du peuple revendique vigoureusement la constitutionnalisation de nos langues nationales et la constitutionnalisation des chefferies traditionnelles, je vous souhaite plein de succès dans vos entreprises, je vous prie de bien vouloir recevoir ces quelques lignes certes insuffisantes, mais sincères.

Gloire à tous les combattantes et combattants de notre libération nationale, civils et militaires, tombés sur tous les champs de notre honneur et de notre dignité, justice et paix à leur âme !

Monsieur le Président,

 

Méditons tous sur ce proverbe : « Les temps difficiles créent des hommes forts. Les hommes forts créent les périodes de paix. Les périodes de paix créent les hommes faibles. Les hommes faibles créent les temps difficiles.» Je conclus par l’histoire du prophète Moïse qui devait traverser ce désert pour la Terre Promise en quarante jours, mais qui l’a réalisé en quarante ans. Puissions-nous, (hommes forts,) réaliser en quarante jours ce qui était prévu pour dans quarante ans !

Votre peuple croit en vous !

Amadou Lamine DIALLO

Économiste de formation

SG/YEREWOLODEBOUTSURLESREMPARTS

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1 commentaire

  1. Amadou Lamine Diallo, un autre tres grand blablablateur, tout ca pour ne rien dire véritablement. Nous voulons de propositions concretes pour la Constitution du Mali et pas un discours long, vide est sans tete ni queue!

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