Deuxième session ordinaire de la Cour d’assises de Bamako : Guimbala Sissoko condamné à 5 ans de prison ferme pour coups mortels sur sa femme

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    Au cours d’une dispute violente, l’accusé avait porté des coups à son épouse avant qu’elle ne tombât sur des chaises. Transportée aux urgences, elle décéda peu après.

    Il ressort de l’arrêt de renvoi que courant avril 2010, Guimbala Sissoko, gardien de son état, domicilié à Sébénicoro, vivait avec Mariam Camara dans un lien de mariage religieux.

    Dans la matinée du 2 avril 2010, une dispute éclata entre lui et sa femme et se solda par une bagarre et des injures.

    Au cours de cette bagarre, Guimbala Sissoko a battu sa femme jusqu’à ce que ses voisins intervennent. Guimbala explique qu’au départ, Mariam avait essayé de se défendre avec un couteau, mais ce couteau lui a été retiré. Elle a ensuite essayé de fuir pour échapper aux coups de son mari.

    Dans sa course, elle  trébucha et se renversa  sur les chaises. Amenée immédiatement à l’hôpital, Mariam est décédée quelques instants après son admission au service des urgences.

    Une fois inculpé tant à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur, Guimbala Sissoko a reconnu les faits avant de préciser en ces termes : "Je n’ai pas donné de coups de pied à ma femme. Je l’ai frappée avec ma main". Comparu à la barre pour être jugé conformément à la loi, Guimbala Sissoko a soutenu les propos tenus à l’enquête préliminaire. Avant d’ajouter qu’il a porté des coups sans intention de donner la mort.

    Alfisséni Diop, représentant le ministère public, lors de son réquisitoire, a demandé à la Cour de retenir l’accusé dans les liens de la prévention. Car, aux dires de l’avocat général, l’acte commis par Guimbala Sissoko constitue un crime de coups mortels, prévu et puni par les dispositions de l’article 202 du Code pénal.

    Me Modibo Aly Doumbia, qui assurait la défense de l’accusé, lors de sa plaidoirie, a déclaré qu’un doute plane dans cette affaire. Selon lui, les coups portés par son client ne devraient pas causer la mort de sa femme.

    Cette mort peut-être due à la non-assistance du médecin au moment où Mariam Camara a été transportée à l’hôpital.

    La Cour, après délibération, a reconnu  Guimbala Sissoko coupable des faits tout en lui accordant le bénéfice des circonstances atténuantes.

    Ainsi, il a été condamné à 5 ans de prison ferme.

     

    Bandiougou DIABATE


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